L’artiste flamand Pierre Paul Rubens nous a laissé une représentation de la Voie lactée qui s’inspire de la mythologie gréco-romaine.
Les nuits sans Lune, loin de toute pollution lumineuse, il est possible d’admirer dans le ciel la Voie lactée. Nous savons aujourd’hui que cette bande laiteuse, constituée d’une multitude d’étoiles, représente notre Galaxie vue par la tranche depuis notre observatoire terrestre situé à la périphérie. Avant de connaître cette explication scientifique, les hommes ont imaginé bien d’autres origines à la Voie lactée.
Dans l’Antiquité, les Grecs, dont l’existence était régie par une multitude de divinités, avaient imaginé un joli scénario : Zeus, après une relation adultérine avec une mortelle, se retrouva père d’un demi-dieu, Hercule.
Voulant que son fils acquiert l’immortalité divine, Zeus profita du sommeil de sa femme légitime, la déesse Héra, pour lui faire allaiter Hercule. En s’éveillant, Héra repoussa l’enfant qui n’était pas d’elle et le lait se répandit dans le ciel, formant la Voie lactée.
En 1636 le roi d’Espagne Philippe IV, qui souhaitait décorer son pavillon de chasse, commanda à l’artiste flamand Pierre Paul Rubens une peinture illustrant le mythe gréco-romain de l’origine de la Voie lactée. Le tableau, exposé aujourd’hui au musée du Prado à Madrid, montre Héra (dont le visage reprend les traits de la femme du peintre) repoussant Hercule de son sein d’où s’échappe le lait, le tout sous le regard de Zeus. Les protagonistes traversent le ciel à bord d’un chariot tiré par des paons, les animaux préférés de la déesse.
L’origine de la Voie lactée avait également été représentée 60 ans plus tôt par le peintre vénitien Le Tintoret dans une version beaucoup plus chargée.