L’ensemble de la science est lié à la culture humaine en général, et les découvertes scientifiques, même celles qui à un moment donné apparaissent les plus avancées, ésotériques et difficiles à comprendre, sont dénuées de signification en dehors de leur contexte culturel. Une science théorique qui ne serait pas conscience de ce que les concepts qu’elle tient pour pertinents et importants sont destinés à terme à être exprimés en concepts et en mots qui ont un sens pour la communauté instruite, et à s’inscrire dans une image générale du monde, une science théorique où cela serait oublié et où les initiés continueraient à marmonner en des termes compris au mieux par un petit groupe de partenaires, serait coupée du reste de l’humanité culturelle, vouée à l’atrophie et à l’ossification.
Qui a entrevu l’univers, qui a entrevu les ardents desseins de l’univers ne peut plus penser à un homme, à ses banales félicités ou à ses bonheurs médiocres, même si c’est lui, cet homme.
Tout l’univers visible n’est qu’un magasin d’images et de signes auxquels l’imagination donnera une place et une valeur relative ; c’est une espèce de pâture que l’imagination doit digérer et transformer.
Le prochain lancement de Soyuz au Centre spatial Guyanais de Kourou a lieu le jeudi 19 décembre 2013 afin de mettre on orbite le satellite scientifique Gaia de l’Agence Spatiale Européenne.
L’actualité scientifique est foisonnante. A l’occasion je commenterai mes sujets favoris, parlerai de mes enthousiasmes, mais aussi de mes agacements face au sensationnalisme factice de certains communiqués délivrés par les agences de presse.
Un jour on demandait à Anaxagore : “Pourquoi vis-tu ? – Pour regarder, dit-il, les astres. Supprime le ciel, je ne suis plus rien”
Chalcidius (IVe siècle)
J’eus le vertige et je pleurai car mes yeux avaient vu cet objet secret et conjectural dont les hommes usurpent le nom, mais qu’aucun homme n’a regardé : l’inconcevable univers. Jorge Luis Borges, L’Aleph (1949)