L’étoile de la Nativité : légende mystique, conjonction planétaire ou comète ? (1/2)

Comme vous le savez, l’étoile de Bethléem, ou étoile de la Nativité, est le signe qui, dans la tradition chrétienne, a annoncé à des mages orientaux la naissance de Jésus et les a guidés vers Bethléem pour rendre hommage au Messie annoncé par les Prophéties. L’Epiphanie, le 6 janvier, célèbre précisément le jour de l’Adoration des Mages, scène réelle ou fictive qui a au moins l’immense mérite d’avoir suscité de nombreux chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art. Notons cependant que, sur les quatre évangiles dit canoniques, seul celui de Matthieu (chap. II, versets 1-10) évoque l’étoile et la visite des Mages.

Évangile selon Matthieu, Codex Harleianus 9, minuscule 447 (Gregory-Aland), XVe siècle, British Library.

La nature de l’étoile de la Nativité a fait l’objet d’innombrables spéculations au cours des siècles. Les propositions d’explications vont du pur miracle à la fable pieuse, en passant par les tentatives de conférer une base rationnelle au récit de Mathieu par le biais d’un événement astronomique réel. Vous ne serez pas étonné si je m’en tiens ici aux hypothèses astronomiques, malgré une petite surprise que je vous réserve pour la toute fin… Compte tenu de l’ampleur du sujet et de la riche iconographie, je sépare cet article en deux billets distincts. J’y fais un résumé de plusieurs de mes textes disséminés çà et là dans mes écrits passés, fondés comme toujours sur une documentation rigoureuse et des recherches effectuées par quelques éminents collègues en histoire des sciences.

Il y a essentiellement trois sortes d’événements célestes suffisamment spectaculaires pour faire office de candidats :

  • une conjonction exceptionnelle de planètes,
  • l’arrivée d’une comète brillante,
  • l’apparition d’une étoile nouvelle (fin explosive d’une étoile en nova ou supernova)
Lire l’excellent et très documenté ouvrage de mon collègue et ami Jean-Marc Bonnet-Bidaud sur 4000 ans d’astronomie chinoise.

Eliminons d’emblée la troisième hypothèse, malgré quelques articles ayant tenté de la soutenir. Les « étoiles nouvelles », dont l’éclat peut en effet augmenter au point de devenir visibles à l’œil nu durant quelques jours, quelques semaines ou quelques mois, ont été soigneusement consignées durant plus de deux millénaires dans les annales d’astronomie d’Extrême-Orient (Chine, Corée, Japon). Or, aucune mention d’une telle apparition durant la période supposée de la naissance de Jésus ne ressort de la compilation de ces annales.

Consacrons donc ce premier billet à l’hypothèse d’une rare conjonction planétaire. C’est ma préférée pour la bonne (et très subjective !) raison qu’elle a été avancée pour la première fois par mon astronome préféré : le génial Johannes Kepler, auquel j’ai consacré deux romans historiques et maints articles  ! Elle a aussi l’avantage d’être associée de curieuse manière à l’apparition d’une étoile nouvelle survenue un an plus tard.

Les paragraphes qui suivent sont développés dans ce roman publié en 2009, troisième volume de ma série des “Bâtisseurs du Ciel”. Disponible également en Livre de poche.
Kepler, mathématicien impérial

Nous sommes en 1604. Depuis la mort de Tycho Brahe trois années auparavant, Johann Kepler a pris sa succession comme mathématicien et astrologue impérial auprès de Rodolphe II de Habsbourg, à Prague. Il travaille d’arrache-pied sur les données de son défunt maître pour accoucher les lois des mouvement planétaires, qu’il ne finalisera que des années plus tard dans son Astronomia Nova puis son Harmonices Mundi.

La Nova Stella de 1604 représentée dans l’Epitomé de l’Astronomie Copernicienne publiée par Kepler entre 1618 et 1621

C’est alors qu’à l’automne une étoile nouvelle, une «Nova Stella » selon la terminologie de l’époque, surgit dans la constellation d’Ophiucus, à l’époque nommée Serpentaire. Elle va rester visible à l’œil nu près d’une année, si bien que des dizaines d’astronomes à travers l’Europe peuvent suivre son évolution.

Mais, de par sa position auprès de l’empereur, Kepler est le plus sollicité de tous. De toutes les universités du vieux monde on lui écrit pour lui faire part de ses propres observations et de ses interprétations. On vient le voir, on le questionne, on est inquiet. Les demandes les plus pressantes viennent du palais impérial : la cour l’accable de demandes d’horoscopes personnels, de prédictions sur le destin des royaumes et de l’empire. Tous veulent connaître la traduction de ce message divin, qui semble vouloir s’inscrire dans un contexte bien particulier. Un an plus tôt en effet, en 1603, a eu lieu dans le ciel une conjonction planétaire exceptionnellement rare entre Jupiter, Saturne et Mars. Ce « trigone flamboyant » avait déjà suscité toutes sortes de prédictions, telles que la conversion des Indiens d’Amérique, une émigration généralisée vers le Nouveau Monde, la chute de l’Islam ou encore et comme toujours dans ces cas-là, le retour du Christ…

Les conjonctions des deux planètes supérieures Jupiter et Saturne faisaient depuis longtemps l’objet d’études et continueront à le faire, voir par exemple l’article de Jacques Mertzeisen relatif aux travaux de l’astronome et astrologue Remus Quietanus en 1642.  Mais trois en rajoutant Mars, cela devient tout à fait exceptionnel!

L’apparition de la Stella Nova, surgissant un an après le trigone flamboyant, de plus dans la même région céleste, rajoute à la stupeur et fait craindre le pire. Un certain Albinus Mollerus, astrologue allemand de grande réputation, prophétise : « Cette étoile prodigieuse nous présage de bien plus terribles calamités qu’une simple comète, car elle surpasse en grandeur toutes les planètes connues, et n’a pas été observée par les savants depuis le commencement du monde. Elle annonce de grands changements dans la religion, puis une catastrophe sans précédent qui doit atteindre les calvinistes, la guerre turque, de terribles conflits entre les princes. Des séditions, des assassinats, des incendies nous menacent et sont à notre porte. »

Portrait d’Albin Moller (1541-1618)

Dès lors, dans les églises, le peuple se confond en prières et en pénitences. Kepler est très agacé par ces débordements. S’il accepte d’émettre quelques opinions, il refuse de faire la moindre prophétie. Il croyait au message divin, certes, mais se juge indigne de l’interpréter. S’appuyant sur le premier ouvrage de Tycho sur la fameuse Stella Nova de 1572, vieux donc d’une trentaine d’années, il se contente dans un premier temps d’affirmer que les étoiles nouvelles, tout comme les comètes, n’ont que valeur d’avertissement du ciel, mais point d’annonce d’événements à venir. Et il a de la chance car cette année-là, il n’y a ni plus ni moins de guerres, pestes, meurtres, tremblements de terre ou inondations que les années précédentes. Peut-être même un peu moins…

Kepler, convoqué par l’empereur Rodolphe II, est sommé de résoudre l’énigme de l’étoile nouvelle. Gravure anonyme.

Lorsque l’étoile nouvelle disparaît enfin en octobre 1605, l’empereur convoque Kepler et l’interroge sur une possible récurrence de tels événements. Kepler se met à la tâche en maugréant. Mais la remarque de l’empereur fait secrètement son chemin dans sa pensée, toujours portée vers l’hypothèse et les rapports harmoniques… « Doit-on tenir pour fortuite ou pour intentionnelle la coïncidence chronologique et spatiale de cette étoile avec la Grande Conjonction ? », se demande-t-il en endossant pour une fois le rôle officiel d’astrologue que lui a assigné son employeur.

Astrologue à rebours toutefois car, plutôt que de prophétiser sur les temps futurs, il plonge dans la nuit des siècles passés…  Et si l’étoile des Mages avait aussi été une étoile nouvelle, similaire à celle qu’il venait d’observer, annoncée un an auparavant par un trigone flamboyant ?

Il se souvient alors de la thèse de son contemporain Laurence Suslyga, un jésuite polonais qui assure que le Christ serait né cinq ans avant la date jusqu’ici admise par l’Eglise et établie en l’an 525 par le moine scythe Denys le Petit. Or, Kepler calcule qu’une conjonction en « trigone flamboyant » des trois planètes supérieures obéit à un cycle de 804 ans. Ce cycle pourrait-il ponctuer les grandes phases de l’histoire ? Après tout, 1604 marque l’apogée du règne de Rodolphe, l’an 800 le couronnement de Charlemagne et la naissance du Saint-Empire romain germanique. Encore un saut en arrière et nous voici en l’an 5 avant l’ère chrétienne… La date doit logiquement avoir trait à la conception du Christ… Et Kepler fait la relation entre la nova de 1604, supposée découler du trigone de 1603, et l’étoile des rois Mages suivant le trigone de l’année précédente.

Chronologie du trigone flamboyant présentée par Kepler p. 29 de son traité De Stella Nova
Superbe dessin de Kepler représentant la position de la Nova Stella de 1604 (indiquée par la lettre N ) dans le pied de la constellation du Serpentaire, rebaptisée plus tard Ophiucus.

Malgré sa superbe gravure, son De stella nova in pede serpentarii, rapidement écrit et publié en 1606, n’apporte pas grand-chose à l’astronomie. Mais son appendice intitulé La Forêt Chronologique, consacré à la chronologie de Jésus, est un petit chef-d’œuvre de réflexion philosophique sur la marche de l’Histoire. Tout comme Tycho avait eu son étoile, sa nova de 1572, Kepler a désormais la sienne. Il peut prendre son envol, comme délivré du pesant fantôme de son mentor.

Tycho Brahe, arpenteur du ciel armé d’un compas, et Kepler, mathématicien de génie armé de son seul esprit, réunis dans cette statue de la ville de Prague.

Kepler développera plus tard ses arguments dans De Vero Anno (1614). Le plus étonnant dans cette histoire, alors qu’il n’y a bien entendu aucun rapport possible entre une conjonction planétaire et l’explosion d’une étoile en nova ou supernova, c’est que Kepler avait vu juste pour de fausses raisons. L’église acceptera plus tard cette chronologie, mais par une analyse purement historique, et sans bouleverser pour autant la chronologie classique de Denys le Petit sur laquelle se fonde encore notre calendrier. En effet, selon les annales de l’époque, Jésus serait né à la fin du règne d’Hérode. Or, d’après l’historien juif Flavius Josèphe, ce roi mourut peu après une éclipse de Lune survenue le 13 mars de l’an 4 avant notre ère, éclipse qui fut visible à Jérusalem. Dans cette hypothèse, Jésus serait donc né au printemps de l’an 4 avant « son » ère, soit un an après le trigone planétaire annonçant aux rois Mages la prochaine venue du Messie…

Page de titre de De Vero Anno (1614)

Mon second billet sera consacré à l’hypothèse de la comète, si splendidement figurée dans la fresque de la Nativité de Giotto.

Une Adoration des Mages peinte en 1600 par un contemporain de Kepler, le peu connu Mathias Stomer. Remarquez la représentation classique de l’étoile à six rayons.

5 réflexions sur “ L’étoile de la Nativité : légende mystique, conjonction planétaire ou comète ? (1/2) ”

  1. j’ai lu le 2 puis le 1; je fais un usage personnel de cette étoile; projection hors de soi d’une lumière intérieure qui nous guide ou pousse dans notre cheminement personnel, devenu spirituel pour moi; merci

  2. Bonsoir!

    Juste un tout petit commentaire au précédent, signé “Grosse”.

    Vous avez pris sans nulle conteste une sage décision qui vous honore.

    Pour moi, je veux cette étoile palpable, haptique comme ils disent, les savants.

    Un mot me vient à l’esprit :

    acheiropoïète.

    Qui a dit que la rêverie travaille en étoile?

    Merci infiniment Monsieur Luminet pour votre éclairage, votre illumination.

    Bien à vous tous.

    Kalmia

  3. Monsieur Luminet,
    En tant que lecteur friand de vos « Luminescences », votre dernier article portant sur la nature de l’astre de la nativité et sur la date de naissance de Jésus m’a particulièrement intéressé, tant d’un point de vue astronomique qu’astrologique. Permettez-moi ces commentaires fournis.
    « A tout seigneur, tout honneur ». Il est légitime que vous vous réserviez l’approche astronomique de l’enquête « malgré une petite surprise que vous nous réservez pour la toute fin ». Tiens, l’astrolabe pourrait-il assister le spécialiste du télescope ? Mystère et boule de gomme !
    D’emblée, vous écartez l’hypothèse de la « stella nova » (ou nova, supernova) sous prétexte qu’aucune mention de ce genre d’évènement ne figure pour la date de la nativité dans les Annales d’astronomie d’Extrême Orient. Or, votre collègue cosmologue américain, F.J.Tipler, retient précisément cette hypothèse stellaire à partir de la détection en 1997 de la trace d’une hyper nova apparue, d’après ses calculs, aux alentours de la Nativité, dans la galaxie d’Andromède (The star of Bethlehem. A type of Supernova in the Andromeda galaxy?, The Observatory, vol 125, p168-174, 2005). Point important, d’un point de vue astrologique, cette « stella nova » se situe donc juste au-dessus de la constellation des Poissons. Les observations des astronomes chinois au début de notre ère seraient-elles moins précises que celles des Mages perses perchés en haut de leurs ziggourats?
    L’hypothèse planétaire est préférable à vos yeux car elle revient à votre enfant chéri, l’astronome J. Kepler. Cette éventualité astrologique (n’oublions pas la fonction d’astronome-astrologue du génial mathématicien impérial) fait référence au « retour de la « Grande Conjonction » dans le « Triangle igné ». Vous évoquez à ce titre la notion de « trigone flamboyant » que vous associez à la triple conjonction de Mars-Jupiter-Saturne dans la constellation du Sagittaire. A mon humble avis, il ne s’agit pas d’un aspect planétaire (tel qu’un trigone ou une triple conjonction). D’après les éphémérides de 1603, il apparaît que Mars situé en Balance n’est pas aligné avec Jupiter et Saturne qui transitent en Sagittaire. Il s’agirait plutôt de la triple station de cette conjonction Saturne-Jupiter dans un des trois signes de la Triplicité Feu qui sont séparés respectivement d’un angle de 120° (« d’où la notion de « Triangle igné » ou « trigone flamboyant »). Pourquoi « Grande conjonction » ?
    Comme toute conjonction de Saturne et Jupiter, cette triple station ignée s’effectue d’après la Tradition selon trois périodicités qui correspondent respectivement à trois appellations différentes. La courte périodicité de 20 ans est dite « petite conjonction ». Elle désigne une conjonction Saturne-Jupiter située dans un signe du même élément sans changer de Triplicité élémentaire (Bélier, Lion, Sagittaire pour le Feu, Taureau, Vierge, Capricorne pour la Terre, Gémeaux, Balance, Verseau pour l’Air et Cancer, Scorpion, Poissons pour l’Eau). Cette « petite conjonction » se répète deux fois dans le même élément avant de revenir dans le même signe du même élément au terme de 60 ans (3 x 20 ans). Ainsi, si nous prenons le cas de la Triplicité Feu évoquée à propos de l’affaire de la « stella nova » de 1604, la conjonction Saturne-Jupiter en Lion (2ème signe de la Triplicité Feu) de 1623 est une « petite conjonction » dans le Triangle igné car elle succède ( à rebours du sens zodiacal) à la conjonction Saturne-Jupiter de 1603 dans le signe du Sagittaire (3ème signe de la Triplicité Feu). La suivante en 1643 transite en Bélier (1er signe de Feu) pour revenir en 1663, soit 60 ans plus tard, dans le signe du Sagittaire. Néanmoins, ce retour ne se fait pas exactement au même degré de ce signe de Feu. La conjonction Saturne-Jupiter avance d’environ 09° en 60 ans. Elle progresse ainsi d’environ 27° (9° x 3, soit presqu’un signe) en environ deux siècles (60 ans x 3).
    Ayant accompli ses 9 « petites conjonctions », la conjonction Saturne-Jupiter quitte la Triplicité du signe qu’elle a parcouru (ici celle du Feu) pour s’engager dans la Triplicité du signe suivant (ici celle de la Terre). Ainsi, notre fameuse conjonction consacrée par J.Kepler est entrée dans le signe du Sagittaire en 1603. Elle quitte la Triplicité Feu en 1802 (soit deux siècles plus tard) pour inaugurer les deux siècles de la Triplicité Terre en entrant dans le signe de la Vierge (2ème signe de la Triplicité Terre). La conjonction Saturne-Jupiter parcours ainsi chacune des quatre Triplicités (Feu, Terre, Air, Eau) en huit siècles (200 ans x 4). Telle est la conjonction dite « « moyenne » qui borne les passages d’une Triplicité à une autre. Nous sommes parvenus aujourd’hui au terme de la Triplicité Terre lors de la dernière conjonction Saturne-Jupiter de 2000 dans le signe du Taureau (1er signe de Terre). Un nouveau cycle de deux siècles s’amorce dans la Triplicité Air inauguré par la 11ème « conjonction moyenne » de 2021 à l’entrée du signe du Verseau (3ème signe de la Triplicité Air). La borne porte la marque hideuse du Corona virus laissant présager un avenir tout aussi inquiétant que celle de 1603.
    Pourtant, la conjonction de 1603 célébrée par J. Kepler s’avère encore plus majestueuse que cette « conjonction moyenne » de 2021 puisqu’elle inaugure non seulement le changement de Triplicité élémentaire mais également le retour à la Triplicité Feu (dans le signe du Sagittaire, 3ème signe de la Triplicité Feu) initiée au début de notre ère par la naissance du Christ rédempteur. Telle est la singularité et la majesté de cette conjonction exceptionnelle de Saturne-Jupiter dite à juste titre « Grande conjonction » qui borne historiquement notre ère de plus de 2000 ans en trois étapes successives de huit siècles (de 0 à 800, puis de 800 à 1600 et enfin de 1600 à 2200).
    C’est pourquoi, troublé par les avertissements de l’historien Laurentius Suslyga et s’appuyant sur ses propres calculs pour définir la périodicité de la « Grande conjonction », le mathématicien impérial et pronostiqueur étoilé en vient à associer intuitivement les deux événements cosmiques exceptionnels de la « Grande conjonction » planétaire avec l’apparition de la stella nova. Pour vous reprendre : « Doit-on tenir, s’interroge J. Kepler, pour fortuite ou pour intentionnelle la coïncidence chronologique et spatiale de cette étoile avec la Grande Conjonction ? » Mystère et boule de gomme !
    Esprit logique et analogique, J. Kepler y voit la trace divine du déterminisme astral consacré par l’Evangile de Matthieu dans l’épisode de la visite des Mages guidés par un astre au levant. Le retour de la Grande Conjonction dans le « Triangle igné » dans la même région zodiacale que cette étoile nouvelle n’est pas le fruit du hasard. La Grande Conjonction a enfanté dans le Feu de l’Esprit pour la seconde fois ! Il faut revoir la chronologie fixée par l’Eglise. Jésus n’est pas né en l’an 753 du calendrier romain comme l’indique le calendrier catholique établit par le moine Denys le Petit. Les planètes le révèlent aux nouveaux Mages coperniciens : il faut remonter l’horloge de la chrétienté de 4 ans, soit un an après la Grande conjonction survenue en l’an-5.
    Mais alors, pourquoi les astronomes n’observent-ils pas le même phénomène céleste en l’an 800 pour le couronnement de Charles le Grand ? Un retard à l’allumage ? Pourquoi l’histoire ne relate-t-elle pas en l’an 1604 la naissance d’un grand Monarque, d’un maître spirituel hors norme, ou encore d’un prophète ? Doit-on considérer Luther et Calvin comme des envoyés de Dieu ? La Réforme appartient au siècle précédent. Enfin, la consultation des éphémérides en l’an – 5 ne montre aucune Grande conjonction. La boule de cristal de J. Kepler se voile des vapeurs de la boule de gomme. Les palmes astronomiques reviennent plutôt à celle de l’an 15 qui a bien lieu en Sagittaire (3ème signe de la Triplicité Feu), initiant comme celle de 1603 un cycle de deux siècles dans la Trinité Feu. 15 ans de trop ! Impossible. Par contre, en reculant d’un an, on observe tout au long de l’année – 6 une « petite conjonction » qui clôture un cycle de deux siècles de transit dans les signes de la Triplicité d’Eau. Étonnant, l’étoile nouvelle de Tipler apparaîtrait précisément au-dessus des Poissons.

  4. Mes observations concernant ce premier volet de votre article portant sur l’astre de la Nativité restent à ce jour sans réponse. J’aurai vivement souhaité avoir votre avis à propos de mes précisions astronomiques et astrologiques se rapportant à la “Grande conjonction” dans le “Trigone flamboyant” ( Triplicité Feu), hypothèse astro- planétaire que vous privilégiez.

    1. Merci pour vos commentaires détaillés et bien documentés, mais de grâce ne vous impatientez pas de ne pas recevoir de réponse immédiate : primo les commentaires émanant de personnes nouvelles sont automatiquement d’abord mis en attente par un administrateur de Futurasciences en attendant que je les lise et les approuve ou pas, secundo je ne me connecte pas tous les jours sur mon blog, tertio je ne m’en sers aucunement comme service de messagerie! Je vous réponds malgré tout très brièvement. Je connais bien entendu l’hypothèse de mon collègue Tipler, qui là encore comme sur bien d’autres sujets se montre extravagant, c’est pourquoi je ne l’ai pas cité (je l’aurais fait si j’écrivais un livre entier, là il ne s’agit que d’un billet de blog forcément incomplet). Ensuite, si vous lisez mon second billet consacré à l’hypothèse cométaire, vous verrez à la fin qu’au lieu d’explications purement astronomiques je privilégie l’hypothèse de la “fable mystique”, alimentée toutefois par des considérations astrologiques typiques de l’époque où a été rédigé le récit de Mathieu. Ceci étant, suite aux judicieuses remarques d’un de mes amis historiens rejoignant en partie les vôtres, je rectifierai quand j’aurai le temps mon premier billet concernant les conjonctions planétaires et les trigones, sur lesquels j’ai commis quelques erreurs. Cordialement.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *