La « Laguna de Alegria » est un lac étrange, niché au cœur du volcan Tecapa au Salvador (voir mon blog du 22/1/2019).
Jacques-Marie Bardintzeff, volcanologue, « prend la température » de la Laguna de Alegria au Salvador (© Hervé Sthioul).
La « Laguna de Alegria » est un lac étrange, niché au cœur du volcan Tecapa au Salvador (voir mon blog du 22/1/2019).
Jacques-Marie Bardintzeff, volcanologue, « prend la température » de la Laguna de Alegria au Salvador (© Hervé Sthioul).
Rencontrée au Salvador une belle fleur se développant sur un tronc d’arbre : il s’agit d’une espèce épiphyte (du grec « epi » = « dessus » et « phyton » = « végétal »).
Plante épiphyte au Salvador (© J.M. Bardintzeff).
Le volcan est omniprésent au Salvador : il constitue alors un sujet privilégié de fresques murales très artistiques.
Jacques-Marie Bardintzeff, volcanologue, devant une peinture murale riche en couleurs, à Nahuizalco, au Salvador. On reconnait, devant le cône volcanique, le « serpent à plumes » (Quetzalcoatl), divinité mythologique d’Amérique centrale et des scènes de vie traditionnelles (© Sylvain Chermette).
Deux grandes caldeiras témoignent d’éruptions majeures au Salvador : la caldeira Coatepeque (voir mon blog du 12/1/2019) et la caldeira Ilopango plus impressionnante encore. Cette dernière, de 11 kilomètres de long pour 8 de large, est également occupée par un grand lac. Quatre éruptions explosives majeures se sont succédé pendant quelques dizaines de milliers d’années. Le dernier effondrement résulte d’une éruption cataclysmale datée du Ve siècle (an 450 ?). Son intensité à été évaluée à un VEI (Volcanic Explosivity Index) de 6 sur une échelle de 8 échelons, soit l’équivalent du Krakatoa, en Indonésie, en 1883. On retrouve d’ailleurs le niveau repère de l’éruption sous forme d’une couche de téphra clair dans l’ensemble du pays. Des citées mayas furent dévastées.
Jacques-Marie Bardintzetf, volcanologue, montre le niveau repère (environ 50 cm d’épaisseur) de retombées blanches de l’éruption de l’Ilopango, datée du Ve siècle, au Salvador. Nous sommes à Los Pinos, à 65 km à l’ouest du centre émissif ! (© J.M. Bardintzeff, merci à Sylvain Chermette).
Le volcan Tecapa (1593 mètres) se situe dans l’est du Salvador et voisine avec le San Miguel et le Cochague. On ne lui connaît pas d’éruptions historiques avec certitude mais il semble pourtant jeune. Il s’est effondré jadis en une caldeira dans laquelle plusieurs cônes ont grandi. L’un d’eux renferme la « Laguna de Alegria », lac peu profond (25 mètres mais le niveau varie avec les saisons) d’un beau vert céladon, qui libère quelques fumerolles sur ses rives.
La Laguna de Alegria, vue d’avion, au Salvador (© J.M. Bardintzeff).
L’édifice du volcan San Salvador (1893 mètres d’altitude) présente une structure complexe, un peu en « poupées russes », témoin de plusieurs phases successives d’édification et d’effondrement. De l’édifice primitif, effondré en une caldeira de 6 kilomètres de diamètre, il ne reste que deux sommets (Picacho et Jabalí), situés de part et d’autre de l’ensemble. Au centre, trône l’imposant Boquerón. Et, surprise de découvrir dans son cratère large de 1,5 kilomètre et profond de 500 mètres, le petit Boqueroncito, cratère miniature lié à la dernière éruption de 1917 !
Boqueroncito, un bébé volcan (© J.M. Bardintzeff).
Non loin de la capitale San Salvador, le site archéologique Joya de Ceren, révèle des habitats (des fermes préhispaniques) recouverts de téphras (= roches pyroclastiques, les cendres par exemple) vers l’an 600, d’où le surnom de « Pompéi d’Amérique centrale ». Ce site a été classé à l’UNESCO en 1993.
Les fouilles archéologiques de Joya de Ceren au Salvador : on remarque les nombreuses couches de téphras (© J.M. Bardintzeff).
La caldeira Coatepeque, au Salvador, mesure 10 kilomètres de long pour 6 de large. Un lac en occupe une grande partie. Elle résulte d’éruptions explosives rhyolitiques majeures datées de plusieurs dizaines de milliers d’années (50 000 – 70 000 ans ?). Des dômes post caldeira (moins de 10 000 ans) forment quelques petites îles.
Le lac (« lagune ») Coatepeque dans la caldeira du même non au Salvador (© J.M. Bardintzeff).
Chaparrastique est le joli nom local d’un majestueux volcan appelé aussi San Miguel. C’est le plus imposant (2130 mètres d’altitude mais sa base se situe au niveau de la mer) et le plus actif du Salvador : des éruptions (la dernière en mai 2018) se succèdent lors de chacune de ces dernières années, nécessitant même une évacuation en 2013.
Survol de l’’impressionnant cratère du Chaparrastique (© J.M. Bardintzeff).
Le volcan Izalco est né en 1770 sur le flanc sud du Santa Ana (voir mon blog du 5/1/2019). Il revendique donc le titre de plus jeune volcan du Salvador. Son cône parfait, haut de 650 mètres, culmine à 1950 mètres. Quelques fumerolles sortent de son sommet occupé par un cratère de 250 mètres de diamètre en grande partie obstrué. Longtemps actif, il fut surnommé « le phare du Pacifique ». Sa dernière éruption date de 1966.
Le cône volcanique parfait de l’Izalco, le Cerro Verde ancien et boisé, et le lac de la caldeira Coatepeque en arrière-plan (© J.M. Bardintzeff).