Les Chroniques de l’espace illustrées (4) : Spoutnik, Pioneer, Lunik et les autres

Ceci est la quatrième de mes « Chroniques de l’espace illustrées ». Si vous souhaitez acquérir mon livre dans sa version papier non illustrée (édition d’origine 2019 ou en poche 2020), ne vous privez pas !

Spoutnik, Pioneer, Lunik et les autres

« À toute chose malheur est bon », dit le proverbe. La course à l’espace des années 1960 en est une illustration. Conséquence d’un terrible conflit politique entre les États-Unis et l’Union soviétique, elle aurait probablement été remplacée par une guerre nucléaire si les deux superpuissances n’avaient pas trouvé l’arène spatiale pour croiser symboliquement le fer.

Dans cette rivalité technologique, les premières victoires sont russes. Le 4 octobre 1957, un satellite de 85 kilos est mis en orbite autour de la Terre par le puissant lanceur mis au point par Korolev. Dédié à la géophysique il se nomme Spoutnik 1, ce qui signifie « voyageur 1 ». C’est le premier engin à atteindre la vitesse de satellisation, il va tourner plusieurs mois dans l’espace.

Préparation de Spoutnik 1 dans son laboratoire soviétique (image colorisée). C’est une petite sphère en aluminium de 58 centimètres de diamètre pesant 84 kg, dotée de quatre antennes. La sphère est constituée de deux coques concentriques, la coque externe servant de protection thermique, la seconde formant une enceinte pressurisée dans laquelle étaient placés les différents équipements.

À peine un mois plus tard, Spoutnik 2 crée à son tour la sensation. Non seulement sa masse atteint la demi-tonne, mais il a embarqué la chienne Laïka. Elle restera vivante quelques heures avant de mourir par arrêt du système permettant la survie à bord. Le sacrifice de l’animal est caché par les autorités russes, mais l’information essentielle passe : un être humain pourra vivre au moins quelques jours dans l’espace.

La chienne Laïka positionnée dans son habitacle Spoutnik 2 avant le lancement, ne se doutant certainement pas ce qu’elle allait subir… .

Pour les Américains, qui ne croyaient pas l’URSS aussi avancée, c’est un choc, une blessure d’orgueil, un Pearl Harbor technologique. Ils tentent de riposter aussitôt, mais le lancement de leur minisatellite Pamplemousse est un désastre. C’est finalement le 31 janvier 1958 que, grâce à la fusée Jupiter, de l’ex-ingénieur nazi Wernher von Braun – entre-temps naturalisé américain –, ils réussissent à mettre en orbite un petit satellite de 14 kilos, Explorer 1.

L’échec américain du lancement de la fusée Pamplemousse est en première page du journal La Liberté du 07/12/1957
Devancé par Spoutnik, Explorer 1 a malgré tout lancé les Etats-Unis dans la course à l’espace et réussi une première collecte de données scientifiques. Sur la photo, W. H. Pickering, J. Van Allen et W. Von Braun célèbrent le succès du satellite.

Dès lors, la compétition bat son plein. En mai 1958, l’énorme Spoutnik 3, soviétique, 1 400 kilos, découvre une zone de fortes radiations située entre 700 et 10 000 kilomètres d’altitude, invivable pour les humains s’ils doivent y rester sans protection : les ceintures de Van Allen.

Schéma des ceintures dites de Van Allen, mises pour la première fois en évidence par Spoutnik 3 et structurées par les lignes du champ magnétique terrestre. La ceinture intérieure contient des atomes lourds issus du rayonnement cosmique et des protons issus du soleil. La ceinture extérieure est constituée d’électrons solaires.

En octobre, les États-Unis créent leur agence nationale de l’espace, la Nasa, et ouvrent la voie de l’espace profond en propulsant la sonde Pioneer 1 vers la Lune, avec pour objectif de la toucher. Las, elle s’élève à 120 000 kilomètres, mais, ne disposant pas de la vitesse suffisante, elle retombe. Semi-échec. Succès en décembre lorsqu’ils placent en orbite terrestre un satellite de 4 tonnes qui diffuse un message vocal du président Eisenhower enregistré sur bande magnétique. C’est la première fois qu’une voix humaine vient de l’espace, prouvant qu’un satellite artificiel peut servir de relais radio pour les communications terrestres.

La sonde lunaire Pioneer 1 (à gauche, sur son aire de lancement en octobre 1958), n’atteindra pas la Lune comme prévu en raison d’une vanne mal réglée dans l’étage du lanceur, ce qui ne lui permettra pas d’échapper à la gravité de la Terre.

Le 2 janvier 1959, la Russie réplique avec la sonde Lunik 1 : le verrou de vitesse permettant de se libérer de l’attraction terrestre, 11,2 kilomètres par seconde, saute pour la première fois. Lunik rate sa cible d’à peine 6 000 kilomètres mais se met en orbite autour du Soleil, entre la Terre et Mars ! C’est une petite planète artificielle. Le message politique est clair : si nous, Soviétiques, ratons la Lune d’à peine 6 000 kilomètres, imaginez un peu la précision de nos missiles balistiques terrestres…

Petite masse sphérique de 361 kg mesurant 120 cm de diamètre, Lunik 1 est le premier objet envoyé avec succès en direction de la Lune. L’engin a survolé les montagnes lunaires à 5.995 km d’altitude puis s’est inscrit sur une orbite solaire entre la Terre et Mars, décrite en 450 jours et qui amène la petite sonde à croiser la Terre tous les quatre ans environ.

À leur tour les Américains franchissent le verrou de vitesse avec Pioneer 4, qui rate cependant la Lune de 60 000 kilomètres. Le premier tir au but lunaire réussi est celui de la sonde soviétique Lunik 2 en septembre 1959. Elle y dépose brutalement des pièces métalliques à l’effigie de l’URSS. Désormais l’astre de la nuit n’est plus vierge, d’autant que trois semaines plus tard Lunik 3 prend les premières photos de sa face cachée.

Lunik 2, lancée le 12 septembre 1959, atteint pour la première fois le sol lunaire deux jours plus tard. Elle s’écrase à une centaine de kilomètres du futur site d’atterrissage d’Apollo 15 (à droite sur la carte).
Le 4 octobre 1959, exactement un an après l’envol du premier satellite artificiel, Lunik 3 décolle, pour la première fois contourne la Lune et transmet les premières photographies de sa face cachée.

Enfin, le 19 août 1960, les Russes font sauter un troisième verrou majeur de la conquête spatiale, consistant à envoyer un engin dans l’espace et à le récupérer sur Terre. C’est Spoutnik 5, une masse de près de 2 tonnes. Mais là où la surprise est de taille, c’est que la capsule a embarqué deux chiennes, récupérées vivantes. On est désormais certains que les humains pourront voyager dans l’espace et revenir sur Terre sains et saufs.

Les deux chiennes Belka et Strelka dans leur habitacle Spoutnik 5, revenues saines et sauves de leur voyage.

Sur une base aérienne russe, un pilote de chasse trépigne d’impatience. Il s’appelle Iouri Gagarine.

12 réflexions sur “ Les Chroniques de l’espace illustrées (4) : Spoutnik, Pioneer, Lunik et les autres ”

  1. Un rappel fort intéressant de ces étapes de la conquête Spatiale qui A déjà tant Changé nos vies ..Logiquement c est la lune qui sera notre relais vers ailleurs et aussi malheureusement une nouvelle source de discorde entre les hommes + peut être une mega station internationale en orbite ( j ai beaucoup de mal à croire A l intérêt de la conquête de Mars. Vu la distance,les défis infinis ) Mais surtout nous sommes des émanations de mère nature,protégeons notre belle planète,ce n est pas contradictoire avec la conquête de l espace!

  2. Merci Monsieur Luminet pour ce billet, ce quatrième de vos “Chroniques de l’espace illustrées.”

    Vous m’incitez à revivre, si je puis dire, une certaine forme de remembrance en rouvrant un Cours d’orthographe Bled, datant de mil neuf cent quarante-six. Au recto de la quatrième page de couverture, j’avais écrit au crayon de bois: “Orthographe – Youri Gagarine Mercredi 12 avril 1961
    (1er Homme du cosmos)”

    Aujourd’hui, je relis, les mots de Kenneth White :

    “Au-delà du paysage physique, esthétique, il y a le paysage mental, qui est en étroit rapport avec le premier (en fait, les deux s’interpénètrent)», Le chemin des crêtes, p. 43.

    Nous vivons presque tout le temps dans le secondaire, avec entre nous et une expérience première de la réalité un écran de culture et une accrétion psycho-personnelle. Je prends Thoreau comme exemple de quelqu’un qui a voulu retrouver “l’espace premier” (ce que j’appelle par ailleurs le paysage archaïque) et nettoyer, aiguiser sa perception», Le poète cosmographe, p. 71.

    «Je n’ai jamais oublié une phrase de Whitman à propos du poète-penseur radical, lue quand j’étais adolescent: ne trouvant aucun espace à sa convenance, il s’en crée un», Une stratégie paradoxale, p. 7.

    «Ce qui fait que le dehors est présent, c’est que le moi du poète s’efface. Il n’intervient plus entre le lecteur et le monde: il indique, il révèle, il ouvre. Le poète surpersonnel utilisera aussi un langage moins encombré de métaphores et de figures que le langage poétique habituel. Il découvre aussi une grammaire dans les choses. Il s’agit là, non pas d’une poétique du moi ni des mots, mais du monde», Le champ du grand travail, p. 123.

    A deux pas d’ici, un jour de festivités, un petit bordier, gentilhomme campagnard atypique, avait mis ses plus beaux atours, beau costume et cravate.

    Il y avait parmi les invités, la fille de Youri Gagarine, belle jeune femme qui participa au baptême d’une avenue, portant le petit nom et le nom de son héros de père. Notre homme du cru s’avança et se présenta comme étant un baron. ” Alors, si c’est un baron, je veux bien!” s’exclama la belle qui posa sur-le-champ pour la photo prise par l’édile qui rigolait dans sa barbe.

    Une photographie encadrée que l’on trouve en quelque capharnaüm, à quatre lieues de là, entre ex-voto et psychés sans tain.

    Ce petit bordier, un peu ferrailleur, poète à sa manière, n’a pas Internet mais il lit son journal chaque matin.

    Comme tant d’humains, si loin des grandes prouesses technologiques, il aimerait sans doute, un beau jour, voir dans son jardin qu’il ne peut plus cultiver, une chose bien réelle, luminescente, pour le transporter dans un autre univers, là où c’est respirable, à des parsecs de ce monde de mascarades et de misères.

    Et de là-haut si ce rêve pouvait se réaliser, il poserait sans doute la question, en regardant s’éloigner à toute vitesse, cette vallée de larmes :

    “Qu’est-ce que La Terre devant ces vallées supérieures de pétillement d’étoiles?”
    Notre auteur de chroniques et vulgarisateur ès sciences, connaît la réponse en anagramme donnée par le physicien et le pianiste.

    Il reste là avec ses livres.

    Et le rêve est une force de la nature!

    M

  3. Bonsoir!

    Je vous propose de lire cette citation :
    ” Apprendre n’est pas savoir ; il y a les sachants et les savants : c’est la mémoire qui fait les uns, c’est la philosophie qui fait les autres. – Mais ne peut-on apprendre la philosophie ? – La philosophie ne s’apprend pas ; la philosophie est la réunion des sciences acquises au génie qui les applique : la philosophie, c’est le nuage éclatant sur lequel le Christ a posé le pied pour remonter au ciel.”
    (Alexandre Dumas – Le Comte de Monte-Cristo – )
    Les pieds sur la lune, c’est bien pour les savants mais ceux qui ne sont pas assez savants pour être sots (Monsieur de Montesquieu) ont tout intérêt à garder les pieds sur terre, mon bon Seigneur!
    Et d’arrêter les frais à temps pour ne pas se faire jeter dans les ténèbres extérieures.
    Des balades, là-haut, à coups de milliards n’empêchent de se propager, plus bas, la chauve-souris (anagramme de “souche à virus) dans les villes de grande solitude.
    Une ballade qui ne coûte rien, venue de je ne sais où, suffirait peut-être à rendre les gens heureux sur notre vieille terre, cette étoile où votre Uranie brille un peu, Monsieur Luminet.
    Bonne nuit

    Gérard

  4. Bonsoir!

    Un ami outre-outre-Quiévrain, Monsieur G… me fait savoir qu’il vient d’écrire un commentaire à ce billet mais ne sait comment s’y prendre pour le poster.

    Il me demande de le faire pour lui et, en même temps, d’apporter un commentaire à son commentaire. Dont acte.

    Voici son message :

    “Je vous propose de lire cette citation :
    ” Apprendre n’est pas savoir ; il y a les sachants et les savants : c’est la mémoire qui fait les uns, c’est la philosophie qui fait les autres. – Mais ne peut-on apprendre la philosophie ? – La philosophie ne s’apprend pas ; la philosophie est la réunion des sciences acquises au génie qui les applique : la philosophie, c’est le nuage éclatant sur lequel le Christ a posé le pied pour remonter au ciel.”
    (Alexandre Dumas – Le Comte de Monte-Cristo – )
    Les pieds sur la lune, c’est bien pour les savants mais ceux qui ne sont pas assez savants pour être sots (Monsieur de Montesquieu) ont tout intérêt à garder les pieds sur terre, mon bon Seigneur!
    Et d’arrêter les frais à temps pour ne pas se faire jeter dans les ténèbres extérieures.
    Des balades, là-haut, à coups de milliards n’empêchent de se propager, plus bas, la chauve-souris (anagramme de “souche à virus) dans les villes de grande solitude.
    Une ballade qui ne coûte rien, venue de je ne sais où, suffirait peut-être à rendre les gens heureux sur notre vieille terre, cette étoile où votre Uranie brille un peu, Monsieur Luminet.
    Bonne nuit” (Fin du message)

    Je préciserai tout simplement que la citation exacte de Charles de Secondat, baron de Montesquieu, est la suivante :
    “J’aime les paysans, ils ne sont pas assez savants pour raisonner de travers” (Pensées diverses)

    Sans la conquête spatiale, une guerre mondiale eût-elle été inévitable? Je ne sais.

    Je me souviens tout simplement du début des années soixante avec le satellite Écho 1 A, visible à l’œil nu, que l’on regardait la nuit dans une carriole tintinnabulante en guise d’observatoire. Loin de moi, en ce temps-là, une belle réflexion sur la voûte étoilée au dessus de la remorque et la loi morale dans mon petit for intérieur. Et passe le temps avec ses critiques de diverses raisons! Et celle d’Emmanuel Kant, fût-elle pratique, ne faisait pas partie de mes lectures enfantines.

    Un esprit curieux, en ce temps-là, aurait pu s’arrêter sur un petit passage de “La formation de l’esprit scientifique” de Gaston Bachelard :

    ” l’homme animé par l’esprit scientifique désire sans doute savoir, mais c’est aussitôt pour mieux interroger (…)
    . En admettant même qu’une tête bien faite échappe au narcissisme intellectuel si fréquent dans la culture littéraire, dans l’adhésion passionnée aux jugements du goût, on peut sûrement dire qu’une tête bien faite est malheureusement une tête fermée. C’est un produit d’école.

    En fait, les crises de croissance de la pensée impliquent une refonte totale du système du savoir. La tête bien faite doit alors être refaite. Elle change d’espèce. Elle s’oppose à l’espèce précédente par une fonction décisive. Par les révolutions spirituelles que nécessite l’invention scientifique, l’homme devient une espèce mutante, ou pour mieux dire encore, une espèce qui a besoin de muter, qui souffre de ne pas changer. Spirituellement, l’homme a des besoins de besoins. ” (Fin de citation)

    On peut avoir une certaine intuition de ces choses…Et dans cette optique, interroger maintenant, le grand vulgarisateur, capable de guider son public vers une plus grande connaissance de soi, des êtres et des choses.

    Aller au fond des choses avec Monsieur Luminet, pourquoi pas, cher G…?

    Du temps des navettes spatiales, un chef d’État a élevé ses regards. Je cite l’un de ses collaborateurs, qui fut l’élu d’une petite ville de province, chère aux surréalistes :

    “Il a vu le monde qui roulait dans un chaos voulu par ce qui est supérieur à tous les chefs de tous les États. Et de haut, à son apogée, à l’image du satellite photographiant l’ensemble, il voit l’état des choses et de l’État, l’homme et l’homme français, et son pays accolé aux autres sur la planète dans sa révolution (…) Parler à la planète, ce globe enfin visible et qui peut à tout instant entendre tout message, est un devoir d’État. Un homme seul, dans l’État, a le pouvoir de ce devoir.”(Fin de citation)

    Que peut dire de cette matière en hibernation ontologique, Monsieur Luminet?

    De grandes explications sur le vide quantique ne vont pas nourrir sur notre vieille terre, celle ou celui qui a faim.

    Et la belle anagramme trouvée par l’artiste et le professeur : “La révolution industrielle”…”nourrit la solitude en ville”, ne change rien à la situation.

    Comment renverser le tableau et faire pleuvoir sur ce monde malade, une pluie de bienfaits pour que la joie vienne?

    Puisse notre maestro céruléen, avec les deux ailes de ses “illuminations” nous apporter, en écho, cette manne, si longtemps attendue et ardemment désirée!

    M

  5. Beau florilège de commentaires… la pensée dérivante sur un bateau ivre a le charme des destins qui se perdent au loin.

    Je ne suis pas saoul : la pensée c’est un acte comme les autre qui n’est qu’une conséquence plus ou moins agréable. Apprendre à perdre ici et à gagner là, c’est tout un comportement à refaire pour retrouver le sens premier du Grand Tout.

    Jean-Pierre, votre livre “l’écume de l’espace-temps”, que vous annonciez sur votre chaîne YouTube, est-il paru ? j’aimerai bien le commander.

  6. Seigneur des étoiles, que de livres, que de livres!
    A la mi-octobre, ils seront légion à vouloir sortir des maisons d’éditions…
    Beaucoup d’ouvrages mais point de clé.
    Déluge de mots et totale confusion ou l’enivrement est de mise.
    Et si cette Babel, frères d’un autre espace, d’un autre temps, ouvrait une porte tout là-haut?
    Peut-être que l’on se sentirait un peu mieux, ici-bas!

  7. Mille excuses, bonnes gens, pour cette confusion.
    Il faut lire où et non ou.
    C’est une grosse faute de nature, peut-être, à me fermer pour l’éternité la porte du paradis, palsambleu!

  8. En un sens vous avez raison, qu’est-ce que la pensée si on ne pratique pas aussi la non-pensée ?

    Et qu’est-ce qui arrive à un être de pensées transparentes ?

    Les intrications cosmiques d’instantanés voyages ?

    L’humilité, l’espérance, la beauté, la claire énergie ambiante de redéfinition. Des débuts renouvelés. C’est pourquoi sur cette planète nous leur donnons nos yeux en contemplant le vide.

  9. Le vide, c’était mon maître-mot, mon mot-clé, hier, aux premières lueurs du jour.
    Une journée en balade pourtant bien remplie.

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