La révolution copernicienne chez les humanistes provençaux (1) : Montaigne

Début d’une série de billets adaptés d’un article paru en anglais dans la revue Inference

Le Soleil fixe au milieu des planètes

Dans le premier livre, je décris toutes les positions des orbes, ainsi que les mouvements que j’attribue à la Terre, afin que ce livre contienne pour ainsi dire la constitution générale de l’univers.
Nicolas Copernic, lettre-préface au pape Paul III, Des révolutions des orbes célestes, 1543 (trad. A. Koyré, Paris, Alcan, 1934)

Manuscrit du Commentariolus

L’œuvre princeps du chanoine polonais Nicolas Copernic (1473-1543), De Revolutionibus orbium cœlestium[i], publiée l’année même de sa mort, a été le fruit d’un long travail préparatoire présenté pour la première fois en 1515 sous forme réduite et manuscrite dans le Commentariolus[ii], diffusé uniquement auprès d’un cercle restreint d’intellectuels. Le traité astronomique complet de 1543 est considéré par les historiens modernes comme étant à l’origine de la vision moderne de l’univers. Il a pour objet d’attaquer, en vue de la remplacer, la thèse géocentrique consacrée par Aristote quelque deux mille ans plus tôt, et confortée par l’astronome alexandrin Claude Ptolémée dans son célèbre Almageste, prestigieux monument de science observationnelle et mathématique écrit dans les années 140 de notre ère, et qui depuis lors régnait sur l’astronomie occidentale et arabe.

Conscient des imperfections du système géocentrique de Ptolémée et soucieux de trouver une harmonie géométrique dans l’organisation du cosmos, Copernic réintroduit le système héliocentrique, modèle astronomique déjà évoqué dans l’Antiquité mais resté en sommeil, selon lequel le Soleil est au centre géométrique du monde tandis que la Terre tourne autour de lui en un an et sur elle-même en un jour. Ravalée au rang de simple planète, c’est-à-dire d’astre errant au même titre que Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne, notre planète cesse ainsi d’occuper une position cosmologique privilégiée.

Dans la seconde moitié du XVIe siècle, le premier à mentionner le nom de Copernic en France est Omer Talon (1510-1562), un disciple de Petrus Ramus, dans les Academicae questiones de 1550 : la réception est plutôt favorable, car les ramistes sont hostiles à Aristote[iii]. En revanche, peu de ses contemporains prennent Copernic au sérieux, et les jugements sur l’héliocentrisme sont majoritairement négatifs. On lit notamment des railleries à l’égard de la thèse copernicienne chez les poètes de La Pléiade, comme le célèbre Du Bartas[iv] ou le moins connu Jean Bodin[v]. De fait, la doctrine de Copernic, jugée absurde car contraire à l’évidence sensorielle de l’immobilité terrestre, se répand très lentement ; le terme même de « révolution scientifique » qui lui est attaché n’a fait son apparition qu’au XXe siècle sous la plume de l’épistémologue Thomas Kuhn[vi].

Guillaume de Salluste seigneur du Bartas (1544-1590)

Il se trouve entre nous des esprits frénétiques
Qui se perdent toujours par des sentiers obliques
Et, de monstres forgeurs, ne peuvent point ramer
Sur les paisibles flots d’une commune mer.
Tels sont comme je crois ces écrivains qui pensent
Que ce ne sont pas les cieux ou les astres qui dansent
A l’entour de la terre, mais que la terre fait
Chaque jour naturel un tour vraiment parfait.
Guillaume de Salluste du Bartas, La Sepmaine ou création du monde, 1578.

Cependant, Michel de Montaigne (1533-1592) fait figure d’exception en soutenant, dans ses Essais, non seulement la thèse héliocentrique, mais en percevant aussi l’œuvre de Copernic comme une révolution scientifique en train de s’accomplir. Pour en comprendre les raisons profondes, il faut rappeler la position fondamentalement sceptique de Montaigne concernant la philosophie de la connaissance.

Le système héliocentrique de Copernic, déjà proposé dans l’Antiquité par Philolaos et Aristarque de Samos

Exercice de jugement sceptique sur l’astronomie

Montaigne reçoit une éducation humaniste dès son plus jeune âge ; il fait une carrière de magistrat, exerce la fonction de maire de Bordeaux et prend sa retraite à l’âge de trente-sept ans pour écrire et réviser, de 1571 à sa mort, les fameux Essais, qui sont des exercices de jugement.

Portrait de Montaigne

La réception favorable du système copernicien chez Montaigne se trouve dans un important chapitre des Essais daté de 1580, intitulé Apologie de Raymond Sebond[vii]. Le philosophe décrit avec une satisfaction non dissimulée la ruine du géocentrisme en train de s’accomplir : « Le ciel et les étoiles ont branlé trois mille ans ; tout le monde l’avait ainsi cru, jusqu’à ce que Cléanthe de Samos ou, selon Théophraste, Nicetas de Syracuse s’avisa de maintenir que c’était la terre qui se mouvait par le cercle oblique du Zodiaque tournant à l’entour de son essieu ; et, de notre temps, Copernicus a si bien fondé cette doctrine qu’il s’en sert très méthodiquement pour toutes les conséquences astronomiques »[viii].

Apologie de Raymond Sebond, manuscrit annoté conservé à la Bibliothèque de Bordeaux.

Comme le montre Marc Foglia dans une remarquable analyse[ix], Montaigne s’élève contre la certitude en matière scientifique à l’aide d’une argumentation de type sceptique. La thèse de Copernic doit être accueillie favorablement parce qu’elle détrône l’homme de sa place centrale dans le monde, non parce qu’elle est vraie sur le plan astronomique. L’hypothèse héliocentrique semble préférable à Montaigne sur un plan éthique. Le philosophe provençal rappelle d’ailleurs que, bien avant Copernic, des penseurs de l’Antiquité issus des écoles épicurienne et stoïcienne avaient déjà privilégié le modèle héliocentrique, en vue de contester la prétention de l’homme à spontanément s’attribuer une place centrale en toutes choses. [x]

Chez les autres lettrés de la fin du XVIe siècle, la thèse copernicienne se heurtait à une résistance culturelle ou religieuse. Rien de tel chez Montaigne. Fervent admirateur de Lucrèce et de son De rerum natura (dont il cite plus de quatre cents vers !), il va même jusqu’à juger la théorie de la pluralité des mondes, développée par la philosophie atomiste, plus vraisemblable que celle de l’unicité du monde défendue notamment par Aristote et Thomas d’Aquin. La pluralité des mondes fait en effet disparaître la Terre dans l’immensité du grand tout et renforce l’expérience du décentrement, crucial aux yeux de Montaigne.

Selon M. Foglia, il s’agit bien de « se débarrasser de la manie scolastique du commentaire révérencieux pour poser à nouveau la question de la vérité. On comprend dès lors qu’il applaudisse aux nouvelles théories scientifiques, perçues comme le fruit de l’exercice du jugement critique et d’une authentique recherche de la vérité. […] Ce n’est pas en mathématicien qu’il considère l’hypothèse de Copernic, mais en philosophe adversaire d’un aristotélisme devenu « religion et loi », et en défenseur du libre exercice du jugement. À la différence de l’ordre politique, la science n’est pas un ensemble de vérités qu’il faudrait défendre, mais seulement une tradition dominante qu’il faut savoir interroger de manière critique. »[xi]

Andreas Osiander (1498 -1552), théologien réformateur allemand, reconnu par Kepler comme auteur de la préface anonyme du De Revolutionibus

Montaigne a pu lire la préface anonyme du De Revolutionibus qui tentait d’en neutraliser la portée révolutionnaire en privant la thèse héliocentrique de toute valeur physique : « Il n’est pas nécessaire que ces hypothèses soient vraies, ni même vraisemblables, mais il suffit qu’elles fournissent un calcul qui s’accorde avec les observations […]. Laissons donc à ces nouvelles hypothèses aussi le droit de se faire connaître de concert avec les anciennes, sans qu’elles soient en rien plus vraisemblables que ces dernières. »[xii] Cette préface se révélera ultérieurement être de la main d’Andreas Osiander, un théologien protestant proche de Luther et de Melanchthon qui avaient déjà accusé Copernic de contredire la Bible. Cependant, le livre I du De Revolutionibus commence par une « Préface de l’auteur » adressée en forme de dédicace au pape Paul III, dans laquelle Copernic en personne appuie son système sur des considérations physiques. Celles-ci avaient d’ailleurs été précédemment affirmées dans la Narratio prima (Premier rapport), sorte de ballon d’essai de l’héliocentrisme publié en 1540 par Georg Joachim Rheticus (1514-1574), seul disciple de Copernic.

Edition originale du De Revolutionibus appartenant à la bibliothèque de Tycho Brahe, où le nom d’Osiander est rajouté sous forme manuscrite par Tycho.

On reconnaît chez Osiander l’interprétation dite « fictionaliste » selon laquelle l’astronomie userait seulement de fictions mathématiques pour expliquer les trajectoires des astres : elle n’aurait donc pour objet que de « sauver les phénomènes ». Par opposition à la physique aristotélicienne, qui cherche à donner les causes, cette astronomie d’inspiration platonicienne ne se prononce pas sur la nature des phénomènes célestes. Mais si Montaigne adopte cette vision dans les Essais, ce n’est nullement pour en minimiser l’importance épistémologique comme l’avait fait Osiander, mais au contraire pour corroborer son argumentation visant à montrer que la connaissance humaine est illusoire. La vision du monde proposée par l’héliocentrisme paraît certes mieux réglée, plus harmonieuse que le géocentrisme ptoléméen et son système complexe d’épicycles. Elle n’en est pas pour autant vraie. En bon sceptique, Montaigne refuse en effet l’idée de vérité définitive : en science comme ailleurs la réserve du jugement est de mise, de sorte qu’il n’est pas question de cautionner la théorie de Copernic. Il faut plutôt la considérer comme une étape nouvelle – donc intéressante – dans la description du système du monde. Description forcément provisoire, appelée immanquablement à être remplacée tôt ou tard par un système plus pertinent. Montaigne ne tranche donc pas entre géocentrisme et héliocentrisme ; il préfère faire confiance aux capacités d’invention de l’esprit humain pour remettre en cause les modèles établis : « Que prendrons-nous de là, sinon qu’il ne nous doit importer lequel ce soit des deux ? Et qui sait qu’une tierce opinion, d’ici à mille ans, ne renverse les deux précédentes ? ». De fait, les « tierces opinions » n’attendront pas mille ans pour éclore mais à peine quelques années, grâce aux nouveaux systèmes cosmologiques proposés par Tycho Brahé dès 1583 et par Johannes Kepler en 1596.

Système de Tycho Brahe

Système de Kepler

Références

[i] Des Révolutions des Orbes Célestes, édition critique et traduction française par M.P. Lerner, A.P. Seconds & J.-P. Verdet, Paris, Les Belles Lettres 2015. On the Revolutions of the Heavenly Spheres, translated with an introduction and notes by A.M. Duncan ; New York, Barnes and Noble, 1976.

[ii] Le titre complet, De Hypothesibus Motuum Coelestium a se Constitutis Commentariolus, ne sera pas publié avant le XIXe siècle. Voir par exemple Introductions à l’astronomie de Copernic. Le Commentariolus de Copernic. La Narratio prima de Rheticus, éd. H. Hugonnard- Roche, E. Rosen et J.-P. Verdet, Paris :Blanchard (2000).

[iii] Voir par exemple http://plato.stanford.edu/archives/spr2014/entries/ramus/

[iv] Guillaume de Salluste du Bartas, La Sepmaine ou création du monde, « Le Quatrième jour », 1578. Ed. commentée par Simon Goulart, Actes Sud, 1988, pp. 106-107. For an English translation : The Divine Weeks and Works of Guillaume de Saluste, Sieur du Bartas, trans. by Josuah Sylvester, ed. by Susan Snyder, 2 vols. (Oxford, 1979).

[v] Jean Bodin, Universum theatrum naturae, Paris, 1596.

[vi] Thomas Kuhn, The Copernican Revolution, Cambridge, Massachusetts, Harvard University Press, 1957. La révolution copernicienne, Paris, LGF – Livre de Poche, 1992.

[vii] Texte en ligne sur https://fr.wikisource.org/wiki/Essais/Livre_II/Chapitre_12. Pour une tradition en anglais : An Apology for Raymond Sebond, M.A. Screch (editor, translator, Introduction), Penguin Classics, 1988.

[viii] Apologie de Raymond Sebond, 240v.

[ix] Marc Foglia : Montaigne, pédagogue du jugement, Classiques Garnier, Paris 2011. Voir aussi, en langue anglaise : http://plato.stanford.edu/entries/montaigne/

[x] Sans oublier le traité perdu d’Aristarque de Samos, astronome alexandrin du IIIe siècle avant notre ère qui défendit, arguments et observations scientifiques à l’appui, l’hypothèse héliocentrique.

[xi] M. Foglia : Montaigne et la révolution copernicienne, p.16 (texte sur http://www.bibnum.education.fr/scienceshumainesetsociales/philosophie-des-sciences/montaigne-et-la-revolution-copernicienne)

[xii] Des Révolutions des Orbes Célestes, op. cit., p. 5.

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La suite est à lire ici : (2) L’apport de Galilée

3 réflexions sur “ La révolution copernicienne chez les humanistes provençaux (1) : Montaigne ”

  1. Comme d’habitude, avec Jean-Pierre L., non seulement l’érudit mais le philosophe éclaire la longue progression de la pensée occidentale. Utile et merveilleux à lire.

  2. Quel plaisir, quel bonheur de lire ce bel article et le commentaire si juste de Madame Iolande Cadrin-Rossignol !

    Sous mon chêne, toujours à l’affût d’un petit signe de Dame Nature, comment ne point réfléchir à ce propos si mesuré, si clair de notre grand vulgarisateur des sciences, Monsieur Jean-Pierre Luminet ?

    Je ne savais pas que Michel de Montaigne était provençal : je le prenais pour un gascon, palsambleu!

    Je me suis tout de suite souvenu du livre offert par un correspondant corse, auteur entre autres d’un ouvrage avec le physicien Bernard d’Espagnat où il joue le rôle d’un candide questionnant, très instruit et éclairé. A la page 65 de son livre “La Transcendance de l’humain”, nous lisons cette invite à développer en nous “l’arrière-boutique” de Montaigne. Mais chacun de nous, sait bien que ce n’est pas si facile, que l’on dialogue entre universitaires sous le ciel étoilé ou que l’on parle tout seul en croquant sans bagages sous un toit de chaumière, au fin fond de la campagne française.

    Quelqu’un du rang des universités, agrégé et docteur de l’Alma mater qui m’a envoyé, l’autre jour, en cadeau, son livre sur la musique a connu une autre pentecôte, un jour de juin, il y a trente-trois ans….Un mouvement descendant : la grâce! Ses dialogues à lui sont avec l’ange. Pourquoi pas?

    Mais point de Michel de Montaigne ni de Michel Serres pour dire ensemble la musique du juste mot dans ce très beau livre de Monsieur Atlan.

    Aucune référence également à M.de Montaigne dans le bel essai d’Isabelle Stengers et Ilya Prigogine qui se veut pourtant nouvelle alliance, visant à rétablir la communication entre ce qu’on a appelé “les deux cultures” scientifique et humaniste, au delà du clivage kantien.

    Je ne résiste pas à l’envie de vous citer un passage d’un livre de Gaston Bachelard qui mentionne, une seule fois, Michel Eyquem de Montaigne dans son œuvre considérable. Lisez ce passage :

    “A elle seule, la connaissance est un plan de l’être, elle est le plan de potentialité de l’être, potentialité qui s’accroît et se renouvelle dans la mesure même où la connaissance s’accroît. La science contemporaine fait entrer l’homme dans un monde nouveau. Si l’homme pense la science, il se renouvelle en tant qu’homme pensant. Il accède à une hiérarchie indéniable des pensées. Il ne se diversifie pas seulement dans la vie contingente d’un Montaigne. Il se diversifie « en hauteur », hiérarchiquement.”

    Quant au livre, vous n’aurez aucune peine à l’identifier et pas besoin de paraclet “descendant” au cœur de votre assemblée pour en découvrir le titre, n’est-ce pas?

    Vous citez Thomas Kuhn, mentionné dans la bibliographie sommaire du livre de Monsieur Atlan, suivant l’article fort passionnant du mathématicien Christian Gérini sur La “Connaissance” : un Sisyphe éclairé”

    Un physicien que Monsieur Luminet sait brillant esprit, se méfie des socio-épistémologues et fait remarquer aux épigones de l’auteur de “La structure des révolutions scientifiques” que lors d’une révolution scientifique – plus encore que lors d’une révolution politique – quelque chose demeure des idées anciennes.

    Pour lui, alors, de préciser sa pensée dans ses notes sur la science :

    1 – La physique décrit fort bien tout ce que l’immense majorité des gens appelle le “réel”.

    2 – Le rôle essentiel de la science est spécifiquement référé à la réalité empirique seule (…), autrement dit, à l’ensemble des règles universelles (…) qui constituent le “formalisme”.

    3 – Il semble probable que notre science, en définitive, obscurément reflète quelque partie du réel en soi.(La structure du disque participe quand même réellement de la structure du concert).

    4 – Les hommes de science peuvent accorder, en certains cas, toute leur estime aux personnes qui se contentent de vivre l’idée d’un mythe irrationnel.

    5 – Même s’il s’avère, en dernière analyse, que l’homme n’atteint l’Être que peu et mal, c’est encore le scientifique qui est – et de beaucoup! – le mieux équipé pour scruter les frontières de toute connaissance collective assurée.

    Le jour où ce physicien s’en est allé – le premier août deux mille quinze – je le citais à mes hôtes, gens bien endentés des grandes écoles, dont l’un payait l’impôt sur la fortune. Ni l’un, ni l’autre savant helléniste ne semblaient connaître l’auteur du réel voilé et, le coq de la ferme sur la table, accompagné des derniers mots du Phédon, n’a suscité chez ces amis-là aucun étonnement, aucune référence aux tables du gascon Michel Serres.

    Ni Gascons, ni Normands et ni Provençaux, ces braves personnes ont dû, peut-être, penser en leur for intérieur que les raisins étaient trop verts ! Allons savoir…Autant dire écouter poétiquement.

    Et pourquoi pas la morphologie du conte? Dans sa vicomté littéraire, l’homme de science sous la voûte des cieux nous délecte de son ennéade – neuvaine dira un autre. Est-ce par hasard si j’ai croisé les citations de Goethe en exergue de certains des neuf chapitres de cet excellent ouvrage de Vladimir Jakovlevitch Propp, traduit du russe par Claude Ligny ?

    Le hasard, comme ce vent tournant la page d’un livre ouvert, l’autre jour, à la fenêtre d’un jardin, celui que vous verrez bientôt, en photographie, dans vos mairies respectives de France.

    Pour l’heure, bien tardive, tout compte fait, je vais rentrer dans mon jardin imparfait pour y faire un somme.

    Bien amicalement

    Garro

    1. Merci pour cet étonnant et profond commentaire. Bien sûr Montaigne n’est pas provençal mais gascon – en tout état de cause cela reste le midi de la France aux accents chantants, et c’est ce qui m’importe le plus ! De fait ce premier billet n’est qu’une mise en bouche à un long article essentiellement consacré aux humanistes vraiment provençaux que sont Peiresc, Gassendi et Cassini, comme annoncé en toute fin du second billet… Bien amicalement.

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