Pas très chaud la nuit sur l’Etna, en février, à 1800 m d’altitude !
Jacques-Marie Bardintzeff, volcanologue, lors de la fin du 6e paroxysme de l’Etna le 24/2/2021 (© Sylvain Chermette, 80 Jours Voyages).
Pas très chaud la nuit sur l’Etna, en février, à 1800 m d’altitude !
Jacques-Marie Bardintzeff, volcanologue, lors de la fin du 6e paroxysme de l’Etna le 24/2/2021 (© Sylvain Chermette, 80 Jours Voyages).
Du huitième paroxysme (2 mars 2021), nous n’avons pas vu grand-chose car l’Etna était nimbé de brume puis la pluie s’est mise à tomber. Mais nous avons entendu les grondements sourds. Ensuite nous avons reçus des retombées de petites pierres (des lapilli), d’une taille de quelques millimètres à un centimètres (à 6 km du sommet du volcan). Elles étaient riches en vacuoles (scoriacées) donc relativement légères… nous en avions plein des cheveux !
Jacques-Marie Bardintzeff à côté de la voiture dont le toit et le pare-brise sont couverts de lapilli, Etna, 8e paroxysme, 2/3/2021 (© J.M. Bardintzeff, merci à Sylvain Chermette).
Le septième paroxysme de l’Etna s’est déroulé en plein jour, le dimanche 28 février en matinée : bien que similaire au 6e paroxysme nocturne (voir mon blog du 5/3/2021), il est donc apparu bien différent. Le panache était bien visible alors que les fontaines de lave l’étaient beaucoup moins. Deux observations parfaitement complémentaires en quelque sorte.
Imposant panache de cendres et lapilli (plusieurs km de haut) lors du 7e paroxysme de l’Etna, le 28/2/2021 (© J.M. Bardintzeff).
Les paroxysmes se succèdent sur l’Etna. Avec Sylvain Chermette, nous avons pu en suivre trois (voir mon blog du 4/3/2021).
Le sixième du mois de février s’est déroulé le 24, entre 18h et 23h.
Fontaines de lave lors du paroxysme du 24 février 2021 de l’Etna (© Sylvain Chermette, 80 Jours Voyages).
L’Etna est entré dans une phase d’importante activité éruptive (voir mon blog des 18/2 et 20/2/2021). Les paroxysmes se succèdent : P1 le 16/2, P2 le 17-18/2, P3 le 19/2, P4 le 20/2, P5 le 22/2, P6 le 24/2, P7 le 28/2, P8 le 2/3, P9 le 4/3 (série en cours ?).
Pour suivre son activité « en direct », voir le site de l’INGV (Istituto Nazionale di Geofisica e Vulcanologia) : http://www.ingv.it/
Le scénario est quasi toujours le même : le paroxysme dure de 1 à 3 h, il commence par une activité strombolienne (projections de bombes), puis des fontaines de lave montent à 500-1000 m de haut, surmontées d’un panache de cendres et lapilli de plusieurs km, entraîné par le vent (ce qui peut occasionner la fermeture de l’aéroport de Catane pendant quelques heures), coulées de lave modérées (2-4 km) en direction essentiellement du Val del Bove, accompagnées parfois de petits écoulements pyroclastiques. Entre les paroxysmes (1 à 4 jours) l’Etna semble presque mort !
Je suis allé me rendre compte sur place, en compagnie de Sylvain Chermette (gérant de « 80 Jours Voyages »). Merci à Boris Behncke (INGV), Pippo Scarpinati et Anne Fornier pour leur aide.
Jacques-Marie Bardintzeff, volcanologue, devant l’Etna en éruption, lors de son 7e paroxysme le 28 février 2021 (© J.M. Bardintzeff, merci à Sylvain Chermette).