Une étude portant sur un réseau de filons volcaniques (appelés dykes, voir mon blog des 4/1/2014, 6/6/2015, 11/6/2015) vient d‘être publiée dans la revue « Open Geosciences » :
Nkouandou O.F., Bardintzeff J.M., Mahamat O., Fagny Mefire A. et Ganwa A.A. (2017) – The dolerite dyke swarm of Mongo, Guéra Massif (Chad, Central Africa): Geological setting, petrography and geochemistry. Open Geosciences, 9, 1, 138-150.

Un dyke basaltique sombre (largeur = 65 cm) dans un encaissant clair („country rock“ = granite du massif de Guéra) dans la région de Mongo au Tchad.
Ces dykes mesurent plusieurs centaines de mètres à plusieurs kilomètres de longueur, pour une largeur de plusieurs dizaines de centimètres jusqu’à dix mètres.
Les roches présentent une structure microgrenue, doléritique (cristaux de tailles différentes), typique des filons d’alimentation.
Deux groupes se distinguent selon leurs compositions chimiques : le Groupe 1 comprend des basaltes et des trachybasaltes (48,3 – 51,2 % SiO2, 2,5 – 3,7 % TiO2), alors que le Groupe 2 est formé par des trachyandésites basaltiques (52,1 – 55,1 % SiO2, 1,8 – 2,7 % TiO2). L’ensemble constitue une série d’affinité tholéiitique continentale légèrement différenciée.
Cet essaim de dykes se serait mis en place à la fin de l’orogenèse Pan-Africaine, il y a environ 500 millions d’années.
David Christoffel (à droite) et Jacques-Marie Bardintzeff, volcanologue, sur les traces de Cendrillon (© J.M. Bardintzeff, merci à Jade Bardintzeff).
« Deux scientifiques rien que pour vous ! » : Brigitte Senut, paléontologue, et Jacques-Marie Bardintzeff, volcanologue, (à droite) ont rencontré le public. Nous avons fait notre licence de géologie ensemble ! À gauche, Julien Babel, médiateur en physique (© J.M. Bardintzeff).






