À Châtillon-sur-Seine, dans le département de la Côte d’Or, jaillit la source de la Douix, au pied d’une petite falaise d’une trentaine de mètres de hauteur, dans un site verdoyant et enchanteur.
Il s’agit d’une source « vauclusienne » (en référence à la Fontaine de Vaucluse), résurgence ou plutôt exsurgence des eaux d’infiltrations dans le plateau calcaire châtillonnais. Celui-ci est perforé de galeries, de grottes : on parle de « karst » ou de « réseau karstique ».
La source vauclusienne de la Douix (© J.M. Bardintzeff)
Certains pensent qu’il s’agit en fait de la véritable source de la Seine (Voir mon blog du 11/10/2016). Son débit moyen, de 600 l/s peut atteindre 3000 l/s soit 3m3/s en période de crue.
On connaît de nombreuses sources de ce type (appelées dhuys ou douix) dans la région, liées à l’existence d’un sous-sol argileux imperméable sous la couche calcaire.
De tout temps, les humains (Celtes, Gallo-romains), ont attribué à ces sources des pouvoirs magiques. Ils les considéraient comme des sanctuaires guérisseurs. Ils y jetaient en offrandes des ex-voto, représentant le plus souvent la partie malade du corps que l’on voulait guérir.
Il paraît qu’aujourd’hui encore, au jour de la Chandeleur, certains jettent du pain dans la source et d’autres se déguisent en fées…
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