Entre septembre 2019 et mai 2020 j’ai publié sur ce blog cinq billets consacrés à l’analyse astronomique, épistolaire et picturale de la demi-douzaine de tableaux où Vincent van Gogh a représenté des nuits étoilées.
J’ai depuis complété ce travail par une enquête plus approfondie, qui vient de se concrétiser par la publication d’un beau livre illustré paru le 16 février 2023 aux éditions Seghers. Par égard pour mon éditeur je retire donc mes billets et invite mes lecteurs à se reporter à cet ouvrage plus complet et fort bien illustré, dont je donne ici quelques images et le descriptif :
Les Nuits étoilées de Vincent Van Gogh
- Éditeur : Seghers (16 février 2023)
- Langue : Français
- Broché : 160 pages
- ISBN-13 : 978-2232146206
- Prix : 21 euros
Quatrième de couverture :
1888. Agé de 35 ans, Vincent Van Gogh, l’homme du nord, s’installe à Arles et découvre la lumière provençale, éclatante de jour comme de nuit. Stupéfait par la limpidité du firmament, ce passionné d’astronomie se laisse gagner par un projet nouveau : peindre le ciel. Et, même s’il est intimidé par le défi, il veut surtout peindre un ciel étoilé. Parce que « La nuit est encore plus richement colorée que le jour ».
Certains de ses plus grands chefs-d’œuvre naîtront de cet élan : Terrasse de café le soir, La Nuit étoilée sur le Rhône, La Nuit étoilée de Saint-Rémy-de-Provence… Les étoiles correspondent-elles toujours, dans ces tableaux, à une configuration réelle du ciel nocturne, reproduit d’après une observation précise ?
Pour répondre à cette question, et nous éclairer sur un aspect fondamental de la vision artistique du peintre, Jean-Pierre Luminet a mené une enquête passionnante, se rendant sur les lieux précis où Van Gogh a peint, s’appuyant sur sa correspondance, consultant des travaux préexistants, et recourant à des logiciels de reconstitution astronomique. Entre biographie, histoire de l’art, science et poésie.
Chapitres
• Une nuit vivante et colorée
•Un coin de ciel bleu étoilé
• L’énigme de la Grande Ourse
• La blancheur bleue des voies lactées
• En plein calcul compliqué
•Pas d’autre clé que celle de la poésie
Bonjour monsieur,
intriguant ce tableau…
Presque une vision… Auautre dimension…
Voici une prose, un peu de van gogh
Une clef poétique, agréable journée.
Mortelle St Valentin
Ecriture à 4 mains Gaëlle – Bernadette Lavisse/ Laurent Orsucci
Sur une musique D’Ennio Morricone
Cher amour
Si j’étais Apollinaire
je t’aurais soufflé ces mots
qui peuvent paraître presque ordinaires
et qui pour moi sont les plus beaux
si j’étais Louis Aragon
mon amour, mon bel amour
en moi comme un poison
une déchirure, prisonnier de ma tour
Mais je ne suis ni Apollinaire, ni Aragon
je suis ce voyageur, qui s’arrête
devant votre jardin, votre balcon
je suis ces mains fines et délicates
qui écrivent la découverte de la vie
cette précieuse et irrésistible envie
d’être toujours
votre cher amour
Si j’étais Ronsard
Je t’aurais proposé les champs, les prés
afin de cueillir près du cyprès de Van Gogh
une rose de nuit sous un ciel étoilé
pour l’éternité.
Où Comme
Cestui-la du Bellay ,
je t’aurais rappelé le simple fait d’être heureux !
De ce que tu as…
où tu es, qui tu es.
Et même ,
promis un retour au jardin d’Éden Cunégonde!
Mais je ne suis ni Ronsard, ni Van Gogh, ni du Bellay
et encore moins voltaire!
Je n’ai comme peinture qu’ imagination.
Je ne suis personne….simple Morricone.
Quant à ma langue
pareille à celle de Pangloss…!
Tout juste bonne à coller des timbres postes.
Et je n’ai qu’uqn simple potager,
celui d’un candide..!
Où je ne cueille aucune rose…
Seulement de quoi nourrir …
Mais toujours un repas à offrir!
Bonjour monsieur Luminet,
Je fais ordinairement le trajet entre la maison et l’école à bicyclette et ce matin, bien m’en a pris de me mettre au volant d’une voiture car j’ai pu attraper un morceau d’émission sur France Inter et faire votre connaissance. Je viens avec mes élèves (10-11 ans) d’étudier “Le Journal d’Adeline” de Marie Sellier, journal intime fictif d’Adeline Ravoux, et nous nous sommes rendus il y a trois jours à Auvers-sur-Oise pour marcher dans les derniers pas de Van Gogh. L’artiste, mais surtout l’être humain qu’il fut, m’a saisie depuis longtemps et ce matin, j’ai été émerveillée d’entendre cette synchronicité entre la position des astres et leur expression dans sa peinture. Attachée à enseigner de manière interdisciplinaire et à transmettre cette vision auprès des jeunes enseignants, cela me plaît beaucoup de voir un astrophysicien inclure la littérature et les arts visuels dans son champ d’intérêt et d’investigation. Je vais rapidement faire l’acquisition de votre livre que je me réjouis de parcourir pendant ces vacances qui s’annoncent.
Quel titre! Vous nous partager des oeuvres remarquables d’authenticité, de pure beauté si émouvantes à susciter de belles carrières orientées tant dans le domaine des arts que scientifiques.
Les couleurs ici chatoyantes si vivantes comme une danse dans le ciel. Un génie lui-même.
Bonjour Monsieur, voici une prose à quatre mains inspirée de ce magnifique tableau
Gaëlle Bernadette Lavisse
Laurent ORSUCCI
La nuit étoilée de Fatima
Ce soir petite fille
nous sommes Vang Gogh, nuit étoilée.
Prends ton pinceau, stylo à bille,
et le tableau redessiné !
Voici venir, l’heure abat-jour,
sa première née, l’instant Vincent.
Croissant de nuit, angle degré,
et nouveau ciel là tout autour.
Observe bien, là de cyprès,
le paysage, vue se troubler.
Les formes oblongues et chiffonnées
là, l’univers regardes près.
Dans le miroir de Cassiopée,
viens le fantôme qui tourbillonne.
Ecoute bien les vibrations,
l’oreille coupée qui déraisonne,
et la peinture couleurs et sons.
Astre du matin, manteau de Cassandre au-dessus des blés mûr
bleu de Prusse, cobalt, outremer.
Splendeurs féériques,
nous emmènent dans un monde magique.
Le ciel s’ouvre dans un éclat de lumière
humbles bergers de la Serra de Aire.
Fils de lune, fille arc-en-ciel.
Enfants soleil ou de cristal,
Dans ce ciel rougeoyant bleu violet, brille l’orange.
Petite fille, crayon à la main pour que le monde change.
Soleil de nuit, des deux instants,
produits miracles de l’espace-temps.
Origines divines, des lois physiques universelles.
Terreau originel, pluridimensionnel,
embrasse tout horizon,
rêve de l’unisson.
Reflets parsemés de lumières,
scintillent et dansent les précieuses pierres.
Sers toi des lettres envolées,
de celles des tablettes brisées,
sur la céleste disséminée.
Qu’as-tu donc là avec jouer ?
effacer chaumes, et le clocher,
et à leurs places des Oliviers.
Arbres à gâteaux ici et là,
buissons bonbons et pourquoi pas !
Dans cette nuit, jour Fatima.
Que veulent-elles nous dire ?
les princesses étoilées, à produire,
ce spectacle éblouissant
d’un matin étincelant.
Moments d’adorations et de louanges, l’artiste redessine le ballet orchestré par les anges.
Monde aux frontières bousculées,
d’une prophétie annoncée.
Déesse du soleil levant,
ange du ciel, aux robes longues, et cheveux argent,
perles de rosées, étincelantes cristal,
dans les rayons du soleil s’ouvre le bal.
Quand en plein jour, les étoiles brillent,
de toutes les couleurs, lune blonde vanille
percent la voûte céleste, laisse apparaitre
dans le ciel,
la confidente,aussi bleu et diaphane, paroles d’Ezéchiel
Racines des temps reculés,
grandes et petites de tous les âges.
De toutes les contrées,
poussières d’étoiles, traces de passages.
Chorégraphie céleste, nous guident de mille feux,
tu m’es du soleil, danse devant nos yeux.
Où le doux songe d’une nuit d’été
Bonjour!
J’ai lu le billet et les quatre commentaires.
Je trouve cela très beau. Merci à tous.
Et pourtant, les “Racines d’arbre” par leurs lettres permutées appellent les “Brancardières”
Que peut le poète face à la misère du monde, à la terreur, à la mort?
Il est bien gentil le petit agneau buvant l’onde pure du ruisseau, mais que peut-il face à la bête famélique?
Il se fait manger comme tant de pauvres gens, qui n’ont peut-être ni le goût ni le temps de faire des vers, bonnes gens!
En ce monde devenu stone où les gens n’en peuvent plus et se laissent aller à la désespérance avec tout le cortège de misères au quotidien qui s’ensuivent, que peuvent nos rimes et nos envolées littéraires?
Les poètes font des livres, passent à la télé et c’est bien! Mais ça ne change rien radicalement.
Prendre aux riches pour donner aux pauvres…Bien sûr, mais faudrait-il pouvoir dépasser le mur de l’argent afin de s’employer à orchestrer un partage librement consenti où ceux qui n’ont rien ou si peu seraient soulagés et les gens qui ont, de s’enrichir de quelque chose…
Un rêve, que du rêve, un conte à dormir debout, diront les uns et les autres.
Et le rêve ne nourrit pas son homme, ni les citations recherchées, ni les renversantes et fines anagrammes.
Gaston Bachelard nous donne le droit de rêver, certes, et comme Michel Serres il cherche le point de jonction entre sciences exactes et sciences humaines. Ce sont des gens d’école qui écrivent et publient des livres. Heureusement, car le petit peuple silencieux qui réfléchit et cherche à s’en sortir, peut aussi se nourrir de leurs écrits.
Pour pouvoir, justement, ne pas faire partie de ces légions de gens qui n’ont rien et à qui nos petits manifestants des universités voudraient, un jour, porter la soupe.
Quelle poésie pourrait refaire les têtes, comme il est écrit dns “La formation de l’esprit scientifique”?
Pour quoi faire justement? Toucher la bouche d’ombre et habiter l’au-delà, sans frapper à la porte des vendeurs de mystères dont plus d’un profite de la triste crédulité humaine?
Quid de cette médiumnité? Régis Debray, le médiologue, est-il allé plus loin que ses livres?
Plonger dans le vide pour en ressortir quelque chose…Notre guérison.
Puisse l’observateur du ciel qui travaille en étoile “illuminer” le chemin qui mène à l’impossible Siloé.
Soigneur es-tu là? ( “Soigneur” comporte les mêmes lettres que “guérison”)
Jacques
Eh bien jacques, vous “patinez” comme vous me le dites ailleurs ?
Est-ce danser sur la glace ou glisser sans avancer ?
N’êtes-vous pas l’auteur de ce que vous voulez voir ?
Si c’est demain, qu’est-ce que maintenant ?
Si c’est maintenant, qu’est-ce que demain ?
Sur ce lac inconnu du temps retrouvé, je n’ai pas les réponses à vos questions, même en chanson.
Jacques
En allant à la piscine je cherchais de toutes mes forces, une confiance et une tranquillité, alors que je savais que j’allais m’exposer et que mon mental pourrait faillir. Ce n’est pas normal de chercher une confiance non fondée. Je crois que c’est pour “plonger dans le vide pour en ressortir quelque chose” comme vous me l’avez écrit.
(C’était ce matin et j’écrivis ceci en note sur mon téléphone)