M’étant intéressé tout au long de ma vie à diverses formes d’expression artistique, j’ai consacré quelques mois seulement à la sculpture à l’arc électrique. C’était en 1994 … Mon modèle était évidemment César Baldaccini, dit César, mon compatriote marseillais, mais aussi mon ami d’enfance Philippe André, psychiatre et écrivain de son état, mais qui avait utilisé plusieurs années durant cette technique et produit une trentaine d’œuvres admirables. J’ai d’ailleurs eu la chance d’exposer avec lui en 1994 au Centre Culturel de Meudon (Exposition L’Encre et le Fer : à moi l’encre, c’est-à-dire encres de chine et lithographies, à lui la ferraille).
J’ai vite été fasciné par cette rencontre avec la matière au sens le plus concret du terme, à savoir la ferraille, que j’allais récupérer chez les ferrailleurs de l’Yonne proches de ma maison de campagne. Certaines pièces détachées issues d’antiques machines agricoles étaient d’ailleurs en elles-mêmes de petites œuvres d’art !
Pour réaliser ce type de sculpture, il faut s’équiper d’un poste à souder, de jeux d’électrodes de diverses grosseurs dont la matière, fondue sous la puissance électrique, permet de coller entre elles les pièces de métal, d’une meuleuse pour façonner les divers éléments constitutifs de la sculpture, d’un masque, d’un vêtement entièrement couvrant et d’une forte paire de gants pour se protéger des étincelles ! Après quelques heures de travail passées dans l’atelier, on en ressort trempé de sueur et de fatigue, mais heureux d’avoir fait plier les éléments les moins malléables de la nature.
Mes réalisations n’ont guère été élaborées: j’ai rapidement perdu l’usage d’un atelier, et je suis donc passé à autre chose (il y en a tant à faire et à expérimenter!). J’ose quand même montrer ici quelques-unes de mes réalisations un peu simplistes.
J’ai commencé par une petite girouette :
Puis une série de 12 soudures très simples, intitulée “Les douze apôtres” (aucune religiosité derrière), dont voici quatre reproductions : Continuer la lecture