L’Etendeka est un vaste plateau constitué d’un empilement de coulées de lave solidifiées : on parle de « trapp » (voir mon blog du 9/10/2022). Ce plateau est entaillé de canyons spectaculaires.
Jacques-Marie Bardintzeff, géologue et volcanologue, au bord d’un canyon, dans la partie sud de l’Etendeka. Les coulées de lave basaltique sont grossièrement prismées (© J.M. Bardintzeff).
Welwitschia mirabilis est un « fossile vivant » ou, plus correctement, une « espèce relique » ou « espèce panchronique ». Cette plante est une gymnosperme (proche de l’éphédra), constituée seulement de deux feuilles qui se dilacèrent à leurs extrémités ! Les sexes sont séparés, il y des pieds mâles et des pieds femelles : on parle d’espèce dioïque.
Welwitschia mirabilis, qui existe en Namibie mais aussi en Angola, peut vivre 1000 à 2000 ans !
Jacques-Marie Bardintzeff, volcanologue, impressionné par une Welwitschia mirabilis (ici un pied femelle), 5/5/2022, près de la vallée de la rivière Swakop en Namibie (© J.M. Bardintzeff).
Voici ce que j’écris dans mon livre « Volcanologie » (6e éd., Dunod, 2021) :
« …on connaît d’immenses empilements de coulées basaltiques (trapps), émises au cours d’un intervalle de temps de quelques centaines de milliers d’années qui recouvrent des provinces entières (Deccan en Inde, Columbia River aux États-Unis… »
Et plus loin :
« L’île de Tristan da Cunha, au milieu de l’océan Atlantique Sud, correspond à la queue résiduelle actuelle d’un point chaud dont la tête donna naissance, il y a 130-133 Ma, aux trapps du Paraná au Brésil et de l’Etendeka en Namibie alors conjoints. Les rides asismiques de Rio Grande et de Walvis témoignent de l’activité continue de ce point chaud. »
C’était donc un vieux rêve de les observer sur place !
Les trapps de l’Etendeka (vastes épanchements basaltiques) dans le nord-ouest de la Namibie (ici près de Palmwag) forment d’immenses plateaux (© J.M. Bardintzeff).
La girafe est un animal vraiment étonnant !
Une girafe dans le parc national d’Etosha en Namibie, 29/4/2022 ; on remarque aussi une antilope springbok dans les arbustes en bas à droite (© J.M. Bardintzeff).
Un majestueux acacia parasol en Namibie.
Acacia parasol dans le parc national d’Etosha en Namibie (© J.M. Bardintzeff).
Parmi l’abondante faune de Namibie, de nombreuses espèces d’antilopes, toujours gracieuses.
Antilopes impalas dans le parc national d’Etosha en Namibie (© J.M. Bardintzeff).
Dans le parc national d’Etosha en Namibie les animaux sont rois !
Zèbres dans le parc national d’Etosha en Namibie (© J.M. Bardintzeff).
Le long des routes en Namibie, on observe régulièrement des monticules de terre, hauts de plusieurs mètres : des termitières !
Une impressionnante termitière dans la région d’Etosha en Namibie (© J.M. Bardintzeff).
Extraordinaire Muséum de Tsumeb, au nord-ouest de Grootfontein, en Namibie : petit par la taille mais d’une telle richesse géologique ! Il faut dire que 247 espèces minérales ont été découvertes dans l’ancienne mine de cuivre-plomb-zinc de Tsumeb dont 40 décrites uniquement ici (précisions fournies par Philippe Thiran).
Un minéral spectaculaire : la dioptase, un silicate de cuivre (© J.M. Bardintzeff, avec l’aimable autorisation du Muséum de Tsumeb, Namibie).
Retour sur un voyage géologique exceptionnel en Namibie, du 26 avril au 8 mai 2022, organisé par « 80 Jours Voyages », guide : Sylvain Chermette, conseiller scientifique : Jacques-Marie Bardintzeff. Le premier arrêt à Hoba, au nord de la capitale Windhoek, non loin de Grootfontein, nous permet de découvrir la fameuse météorite d’Hoba. Il s’agit du plus gros fragment de météorite connu sur Terre : il pèse 60 tonnes et mesure 2,7 x 2,7 x 0,9 mètres ! Son âge est de 80 000 ans.
La célèbre météorite d’Hoba en Namibie. Jacques-Marie Bardintzeff, géologue et volcanologue, donne l’échelle (© Sylvain Chermette).