« Safari-photo » au bois de Boulogne

Hier, dimanche 7 juin 2020, jour de la Fête des Mères, une belle occasion d’une petite promenade familiale, appréciée après la longue période de confinement.

Dans le bois de Boulogne, du côté de la mare de Saint-James, de nombreuses espèces d’animaux étaient au rendez-vous pour la plus grande joie des promeneurs, des enfants en particulier : canard, cygne, oie et oison, poule d’eau, ragondin.

Sa Majesté le Ragondin, bien placide et paisible, se prélasse dans les eaux de la mare (© J.M. Bardintzeff).

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Moeraki Boulders, Nouvelle-Zélande

Sur une plage de la côte est de l’île du Sud de la Nouvelle Zélande, entre Hampden et Moeraki, des dizaines de boules de roches : les fameux « Moeraki Boulders ».

Des sédiments calcaires se sont accumulés il y a 60 millions d’années. La calcite a cristallisé autour de germes (un gravier, un fragment de coquille, par exemple) au sein du sédiment, lentement et régulièrement, jusqu’à former, par concrétion, des boules de forme géométrique parfaite. Certaines boules se sont ensuite fissurées et les fissures ont été comblées, formant une « septaria ». Enfin, les boules, dégagées par l’érosion, ont roulé jusqu’en bord de mer. La mer a usé certaines boules et en a révélé la structure interne.

Les « Moeraki Boulders », au bord de la mer, en Nouvelle-Zélande (© J.M. Bardintzeff).

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Michel Siffre, confiné volontaire

En cette période particulière de confinement, j’ai eu envie de relire (pour la 3e fois, la première, c’était en 1989 lorsque j’étais à Kerguelen) l’étonnant livre de Michel Siffre « Hors du temps ».

Michel est spéléologue. Le 16 juillet 1962, il a l’idée extraordinaire de descendre, pour deux mois (et sans montre !) camper au fond du gouffre de Scarasson dans le massif du Marguareïs, à la frontière franco-italienne. Il en profite pour étudier un glacier souterrain, situé entre -100 et -130 m de profondeur. Il raconte dans son livre sa vie dans ces conditions si difficiles : température de trois degrés, humidité proche de 100 %, isolement, quasiment aucun stimuli visuel, auditif, olfactif, etc., ponctuée par des éboulements parfois terrifiants. Sa seule compagnie est celle d’une araignée. Il donne de ses nouvelles « à sens unique » par radio vers la surface. Petit à petit, il perd la notion du temps. Quand, le 14 septembre, on lui annonce que « l’expérience » est finie, il se croit seulement au 20 août ! Paradoxalement, le temps passe plus vite sous terre qu’en surface. Sa remontée, le 17 septembre, s’avère héroïque car il est véritablement à bout de force. C’est un apport majeur à la « chronobiologie » (l’étude des rythmes biologiques). Michel refera deux autres expériences de ce type : plus de six mois (205 jours) dans le Midnight Cave au Texas en 1972, puis 2 mois (69 jours) dans la grotte de Clamouse dans l’Hérault, en 1999, à soixante ans.

« Hors du temps » par Michel Siffre, Julliard, 1963.

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