Coup de cœur pour René Mistral, un champion et un ami.
Entre les années 60 et 70, René Mistral était un bon coureur cycliste du Comité Dauphiné-Savoie. Avec mes parents et ma sœur, on allait l’applaudir le dimanche lors des épreuves régionales de cyclo-cross. Il attaquait dès le départ, dynamitait la course, « Allez René ! ».
Un dimanche de décembre des années 1960 (exactement le 18 décembre 1966), au cyclo-cross d’Uriage. René Mistral (le fameux maillot à damiers Peugeot) attaque dès le premier tour, devant Claude Charbonneau (Libéria). J’ai immortalisé l’instant, un peu f(l)ou, avec le « Kodak » de mon père ! (© J.M. Bardintzeff).
Ses bons résultats le conduisent dans l’antichambre de la prestigieuse équipe professionnelle Peugeot. Las… une dramatique chute à vélo dans la descente de Laffrey le 1er avril 1969, blessures multiples, il faut l’amputer d’une jambe.
Suivent des années de doutes, le moral tantôt en haut tantôt dans les chaussettes. Il en témoigne dans son livre poignant « Jambe de fer ».
Été 1988, je grimpe à vélo la dure côte de la Morte, au-dessus de Saint-Barthélémy-de-Séchilienne quand je suis dépassé par une fusée sur deux roues ! Je reconnais René, l’interpelle, il s’arrête, me salue amicalement, puis repart. Il s’entraîne pour les Jeux Olympiques handisports de Séoul, une nouvelle carrière !
Depuis, presque une fois chaque année, nous roulons ensemble, lors de mon passage en région grenobloise. Le rendez-vous est fixé au Pont-de-Champ, à Champ-sur-Drac. Bien sûr, on parle de vélo, des champions d’hier et d’aujourd’hui, de volcans, de voyages…
Mardi 22 août 2017, retrouvaille entre René Mistral, champion cycliste (à gauche) et Jacques-Marie Bardintzeff, volcanologue (à droite). René m’a offert un de ses maillots aux couleurs de ses sponsors ! (© J.M. Bardintzeff, merci à Didier).
c’est avec plaisir que je lis votre billet sur René Mistral. Nous avons courru ensemble dans les années 60 70, je garde un excellent souvenir de garçon très sympathique. J’en profite pour le saluer. Pino Carletti
Cher Pino, quel plaisir de recevoir ton message ! Je me souviens de toi : il me semble que tu faisais (aussi) de la piste (poursuite ?). Je pense t’avoir vu et applaudi au vélodrome de Grenoble. Grandes amitiés sportives. Jacques-Marie