Le faucon crécerellette est un tout petit rapace (65 cm d’envergure pour un poids d’environ 150 g) qui fut le plus rare de France. Pour un observateur non attentif, il est très proche du fort commun faucon crécerelle avec lequel il partage le vol stationnaire à battements d’ailes rapides : le vol du Saint-Esprit avant de descendre puis de piquer sur une proie. Le faucon crécerellette, largement insectivore et migrateur, avait quasiment disparu de France dans les années 1980 : quelques couples dans la Plaine de la Crau provençale (Bouches-du-Rhône) et dans l’Hérault. Il est redevenu commun ponctuellement dans des localités où il niche, surtout dans le village viticole de Saint-Pons-de-Mauchiens, entre Montpellier et Béziers : en 2017, 201 couples nicheurs (presque toujours sous les toits en tuile dans l’Hérault) avec quelques unités aux alentours, entre autres dans la petite ville de Montagnac et le village de Saint-Pagoire.
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Vérargues : 46 °C à l’ombre, canicule, architecture frugale et Viavino
Afin d’aller au-delà d’un article de la journaliste Nathalie Mayer sur Futura au sujet des canicules records de 2019 auquel j’avais eu la chance de collaborer, j’approfondis des thèmes laissés en marge, sur ce portail scientifique généraliste, le 31 juillet dernier. L’article au sujet des chaleurs records en France et en Europe de 2019 avait bénéficié aussi de l’apport de Christelle Robert, ingénieur prévisionniste à Météo France.
Selon Wikipedia, « le 28 juin, le record national de température, tous mois confondus, est battu par Vérargues (Hérault) où le thermomètre a atteint 46 °C sous abri (à l’ombre dans un milieu ventilé), dépassant le record de 44,1 °C de Conqueyrac [commune du Gard mais proche de l’Hérault] en août 2003. C’est la première fois en France métropolitaine qu’une température atteint et dépasse les 45 °C ». J’ajouterais que cela s’est vérifié à plusieurs stations météorologiques, proches les unes des autres, ce qui écarte tout risque d’erreur de mesure.
Sète : à la voile vers les Canaries et les conditions de la transition énergétique
Une petite fête fort sympathique a eu lieu sur le port de plaisance de Sète le samedi 15 septembre, à laquelle j’ai participé avec notamment la professeure Dominique Chirpaz et le proviseur Jean-Michel Diot du Lycée Jean Monnet de Montpellier très impliqués dans le développement des énergies renouvelables. Parmi l’assistance, deux des jeunes que nous accompagnerons en octobre afin de travailler aux Canaries avec également la professeure Christine Genuist : Victor Cazalis, doctorant au CEFE-CNRS, et Antoine Guy, lycéen venu avec ses parents. Avec deux jours d’anticipation, la fête célébrait le départ du bateau de Planète en Commun Luna Blu – escorté de Kaora, un autre voilier barré par Didier et son épouse Dominique – qui a pris la mer le 17 septembre. Son long voyage durera une année, avec pour première escale après cinq jours de navigation, l’île de Minorque aux Baléares et, comme destination la plus lointaine, Ushuaïa en Patagonie argentine, l’un des bouts du monde.
El Hierro, La Coche, Linthal et Berrien : le stockage hydraulique de l’énergie
En ces temps où les énergies renouvelables tendent à être plus faciles à installer en France grâce à la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte et la volonté affichée du gouvernement en ce début de 2018, je voudrais attirer l’attention sur les trois faits suivants :
- l’originalité de la centrale STEP hydro-éolienne de l’île d’El Hierro aux Canaries ;
- l’importance des STEP hydrauliques dans le monde et, par exemple, l’extension en cours de celle de La Coche en Savoie et l’inauguration en 2016 de l’installation géante de Linthal en Suisse ;
- la difficulté de bâtir de nouvelles STEP en France y compris outre-mer au travers de l’échec fin 2017 du projet de la micro-centrale de Berrien en Bretagne.
El Hierro et France : la roue tournera en voiture électrique
Dans un cadre climatique marqué chez nous en Europe par la seconde vague de canicules mortifères de début août, après celle de juin, il ne faudrait pas oublier l’importance du fait suivant : à l’échelle de la planète, les étés sont de plus en plus chauds de façon indubitable en l’état des connaissances actuelles (en anglais). Le contexte peut se compléter par une analyse récente et assez désespérante des scientifiques qui devrait enterrer l’idée de contenir à +2°C en moyenne l’augmentation des températures terrestres enregistrées. Un objectif qui subsiste encore dans toute COP (Conference of the Parties ou, en français, Conférence des Etats). Il n’y aurait plus seulement 5% de chances de respecter ce seuil de +2°C sur la Terre au-dessus de la température moyenne de la planète au début de la révolution industrielle. Cette dernière a été fixée à 1880 par commodité car elle est aussi l’année correspondant au début des observations météorologiques fiables à l’échelle du globe.
Agir afin d’abaisser l’émission des gaz à effets de serre devient crucial dans beaucoup de directions. Alain Grandjean, président du groupe de réflexion de la FNH (Fondation pour la Nature et l’Homme, l’ancienne Fondation Nicolas Hulot), écrit ces jours-ci au sujet de la mobilité en France :
« Notons tout d’abord que la question de la voiture individuelle est bien l’un des sujets clefs en matière climatique. Le transport en 2015 c’est 29 % des émissions de gaz à effet de serre de la France… ».
El Hierro : “Une île écologique modèle ?” en ligne et Erasmus+ en cours
En cette fin d’année 2016, mes remerciements iront à Loïc Mangin, journaliste de « Pour la Science », pour la mise en ligne rendue possible, de façon gracieuse, de l’article collectif suivant, un an après la tenue de la COP21 : El Hierro : une île écologique modèle ? (2015). Auparavant, Pierre Thouverez et Olivier Daniélo, respectivement administrateur alors du portail Techniques de l’ingénieur et rédacteur énergie, m’avaient gentiment demandé de récupérer les droits d’auteur afin de faire bénéficier, de sa lecture, le plus grand nombre. L’article mis en ligne El Hierro : une île écologique modèle ? résume une expérience de terrain, commencée dès 1991 avec les techniciens locaux, et il a été écrit notamment à partir d’une bibliographie incluant un travail publié dans « Le journal des énergies renouvelables ».
Cette diffusion des avancées des énergies renouvelables ne serait pas grand chose sans sa projection vers les plus jeunes et ici je parle du programme européen Erasmus+. Le programme Erasmus+ soutient l’Instituto de Educación Secundaria (IES) Garoé de Valverde, l’équivalent du collège et du lycée de l’île d’El Hierro, depuis fin 2015. Aux manettes de ces échanges avec différents lycées européens, il y a Don Manolo, l’alias affectueux de José Manuel Domínguez Sanz (originaire de la péninsule ibérique) qui le dirige. L’idée force est de sortir les jeunes d’El Hierro de leur isolement afin qu’ils se frottent au Monde et au-delà que, à leur retour, ils puissent apprécier, en connaissance de cause, les acquis des générations précédentes sur leur petite terre. En pratique pour vous, l’ensemble des liens est disponible à partir du blog dédié au projet Erasmus+ de l’IES Garoé (en espagnol).
France : des compteurs intelligents, des ondes radio et des hommes
En France , des initiatives personnelles foisonnent et en voici deux que j’ai connues grâce à Futura-Sciences :
a) le blog de Julien Garenzi qui montre notamment comment ce technicien a économisé 40% de la facture électrique de son foyer ;
b) un article à propos d’une initiative déjà ancienne de Dominique Delport, l’un des animateurs de l’association (active depuis plus d’une décennie) “La Toile de Tessy” dans la Manche. M. Delport a amené, pour un faible coût, l’Internet en milieu rural – soit en bout de ligne – grâce aux ondes radio.
A tous les deux, un grand merci de leur confiance et surtout bravo pour leur allant et leurs réalisations.
Pour ma part, j’ai pu utiliser, lors de ma dernière mission en octobre dernier sur El Hierro, les services de la “smart island” soit une bonne vingtaine de sites isolés en milieu rural ou côtier équipés de la wi-fi en libre accès ou, si vous préfériez, de manière gratuite.
France et Sein : loi sur la transition énergétique adoptée le 22 juillet
Expert en 2013 du Débat National sur la Transition Energétique, je suis heureux de vous annoncer que, ce 22 juillet, la loi sur ce même thème – auquel on a ajouté “pour la croissance verte” – a été adoptée par l’Assemblée Nationale.
Les premières avancées de la nouvelle loi sont résumées ici par Florence Roussel.
Vous noteriez que, à la suite d’une question orale du Sénateur du Morbihan Monsieur Joël Labbé, Madame la Ministre Ségolène Royal avait bien évoqué le 15 juillet le dossier de l’autonomie énergétique de l’île de Sein et des îles bretonnes qui sont des ZNI (Zones Non Interconnectées avec le réseau électrique national).
Vous trouverez l’avis de Mme Ségolène Royal devant les Sénateurs plus avant. Continuer la lecture
El Hierro : Ségolène Royal et le SER priment en 2015 son modéle d’ENR
Le 12 février à l’Unesco Ségolène Royal, la ministre française de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, a remis le Trophée 2015 des EnR (Energies Renouvelables) à Monsieur Alpidio Armas, le président de l’administration insulaire d’El Hierro et de sa novatrice centrale hydro-éolienne. Voici également une version de cet événement en espagnol.
C’est le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) et plus précisément Jean-Louis Bal et son équipe qui avaient proposé le choix de distinguer la communauté d’El Hierro, représentée par son président élu, et ils organisèrent la manifestation du 12 février. Y participèrent des personnalités tels le Prix Nobel 2007 Rajendra Pachauri, l’Académicien Erik Orsenna, la navigatrice Isabelle Autissier, le climatologue et membre du GIEC Jean Jouzel, le pilote de “Solar Impulse” Bertrand Piccard… Le Premier ministre Manuel Valls avait inauguré le Colloque du SER fort tôt tandis que l’écrivain Erik Orsenna de l’Académie Française a animé les débats.
Beaucoup de choses, d’intérêt et de gens importants pour El Hierro qui est un petit exemple d’écologie participative et de la quête des 100% EnR. Finalement, au sein des grandes et moyennes entreprises qui constituent l’ossature du SER, la remise du trophée 2015 des EnR à une île de 8 000 personnes, représentée par son élu et aussi son gestionnaire (y compris dans le domaine électrique), est un hommage à la différence.
J’ai été heureux avoir été associé à ce Trophée, en tant que go-between entre le SER et l’administration insulaire, avec Cristina Morales de Gorona del Viento, la société électrique d’El Hierro.