Cela fut avant de passer à un autre record provisoire à Gallargues-le-Montueux avec 45,9 °C, un village toujours dans la même région bien que situé dans le département du Gard, puis d’arriver à Vérargues et ses 46 °C. Cet ajustement n’a pu se faire qu’une fois toutes les observations des 3 000 bénévoles du réseau de Météo-France recueillies, analysées et critiquées.
Depuis toujours, la météorologie est une science participative et les observations au sol permettent un maillage fin et discret du territoire. Cet article est également un hommage au suivi journalier de chacun de ces milliers de bénévoles, pendant des décennies, du climat de la France.
Encore selon Wikipedia, « le même jour soit le 28 juin, la station de Montpellier-Fréjorgues (Hérault), en relevant une température maximale de 43,5 °C, battait son record absolu de température maximale de 5,8 °C. Cet écart entre l’ancien et le nouveau record absolu est le deuxième plus grand écart jamais observé dans le monde pour des stations à longue série de mesures. Seul un écart supérieur, de 6,1 °C, a été observé à Steele dans le Dakota du Nord (Etats-Unis) en juillet 1936, le record passant de 43,3 °C à 49,4 °C. »
La vie ne manque pas de sel : le maximum national de températures est tombé dans la toute nouvelle commune d’Entre-Vignes qui, depuis le 1er janvier 2019, regroupe les villages de Saint-Christol et de Vérargues.
De façon plus générale, l’architecture frugale peut se rattacher, quant à ses sources, au courant de l’architecture vernaculaire qui avait fait les actualités lors que, en 2012, l’équivalent du prix Nobel en architecture le prix Pritzker avait été attribué au chinois Wang Shu. Ce dernier lutte, dans son pays, contre le gâchis née de la modernisation à marche forcée qui est symbolisée par le bétonnage des paysages.
Quoi qu’en disent ses partisans, le béton, le matériau de base de l’architecture du XXe siècle, nécessité beaucoup de ciment. La fabrication de ce dernier génère énormément de chaleur, elle est énergivore, faite avec souvent des produits d’origine fossile, et donc elle est très grosse émettrice de CO2 dans les cimenteries. De plus, ces dernières sont le plus souvent couplées aux carrières, contenant calcaires et argiles donnant des marnes, dont l’exploitation génère elle-même des nuées de poussière. Le très répandu ciment Portland d’aujourd’hui utilise toujours la marne comme ingrédient principal.
Wang Shu, accompagné lors sa démarche par son épouse l’architecte Ly Wenyu (en anglais) dans son Amateur Architecture Studio, recycle des matériaux anciens, par exemple des briques cuites par le soleil, recueillis sur les ruines, des pierres déjà taillées ou des gravats, traditionnellement tenus comme négligeables.
Auparavant et c’est son souhait d’y retourner, dans une démarche réactionnaire ou à contre-courant, l’architecture était vernaculaire. Cette dernière peut être définie, selon l’un des ses théoriciens Paul Olivier repris Wikipedia, « comme étant l’architecture des gens, l’architecture sans architecte, faisant appel aux matériaux disponibles sur place et mettant en œuvre des techniques traditionnelles (par opposition à l’architecture pour les gens, l’architecture d’architecte). »
Mais baste revenons aux bâtiments de Viavino sur la route de Vérargues, Quoi de plus simple que de vous les montrer à nouveau et bien sûr vous trouverez du bois de seconde qualité qui habituellement partait à la décharge ou à la cheminée tel celui des palettes, de vieux tonneaux, d’anciens hangars revisités…
Enfin, je cède volontiers une seconde fois la parole à l’architecte écologiste Yves Perret qui fait le point quand à l’influence que nous pouvons avoir, les uns et les autres les techniciens, dans la lutte contre le réchauffement climatique.
« Je ne pense pas que nous sommes si peu nombreux. Je pense que nous sommes isolés. Quand je fais des interventions publiques – j’en fais beaucoup – il y a plein de monde : des « déjà convaincus » qui viennent refaire leurs forces et agrandir leurs réseaux ; et des « en crise » qui sont sur le point de passer à l’action. Le point de bascule s’approche à toute allure.
« Les climats, les saisons, les sons, les couleurs, l'obscurité, la lumière , les éléments, les aliments, le bruit, le silence, le mouvement, le repos, tout agit sur notre machine, et sur notre âme . » Jean-Jacques Rousseau, Les confessions.