El Hierro : le volcan Tagoro fait naître une nouvelle et belle espèce de bactérie marine

Le billet sera assez bref car j’ai manqué le train, toujours véloce, de la science. Heureusement, le site qui m’héberge, Futura-Sciences, avait été vigilant et la nouvelle y était déjà en ligne. Toutefois, vu que ce blog a une forte tonalité insulaire et qu’il est centré géographiquement sur l’île d’El Hierro aux Canaries, il était difficile de ne pas évoquer une information, bien diffusée dans les médias, depuis mai 2018.
La bactérie d’El Hierro Thiolava veneris, nouvelle pour la science, dont les tapis sous-marins sont spectaculaires, est, parmi les 10 espèces les plus remarquables, au Monde, découvertes durant l’année 2017.

Tapis sous-marin de la bactérie « cheveux de Vénus » (Thiolava veneris). Zone du volcan sous-marin Tagoro, fonds de l’île d’El Hierro, Canaries. © Miquel Canals, Universitat de Barcelona.

Il est rarissime qu’une bactérie fasse la première des titres. Sans doute est-ce partiellement pour sa splendeur qui évoque, dans ses tapis, les cheveux de Vénus. Son nom lui a été donné en référence à la déesse de la beauté de Botticelli, sortant des ondes, sachant aussi que sa découverte vient d’une équipe de recherche partiellement italienne. Continuer la lecture

http://siciliainformazioni.com/redazione/761764/sollima-e-il-violoncello-di-ghiaccio-al-teatro-politeama

Palerme et Trente : au violoncelle de glace, écoutez Giovanni Sollima

Ma femme, en tant que professeur d’italien dans le cadre de la formation au diplôme binational Esabac (Esame di Stato et Baccalauréat) qu’elle anime dans l’académie de Montpellier, avait été invitée à Marseille, lors de la Fête Nationale italienne le samedi 2 juin. Je me suis joint à elle et en voici la raison : le concert, à cette occasion, du grand violoncelliste Giovanni Sollima, fort impliqué dans la lutte contre le changement climatique et la protection de la ressource hydrique.

Giovanni Sollima au violoncelle, en train de répéter, à la Villa Gaby de Marseille le 2 juin 2018, pour la Fête Nationale italienne. Il est face à la Mer Méditerranée. © Compte Facebook de G. Sollima.

Mais, baste avec les mots ! Grâce à ce lien, est sonnante la vidéo du violoncelliste de Giovanni Sollima, avec son instrument de glace, tournée le 9 ou le 10 février 2018. L’événement a eu lieu au théâtre Politeama de Palerme en Sicile, sa terre natale. Continuer la lecture

El Hierro, Madère, Samso, Orcades et Islande : les EnR et leur rediffusion sur ARTE

Une bonne nouvelle que la rediffusion sur Arte de cinq documentaires, de chacun 53 minutes, au sujet des expériences abouties des énergies renouvelables (EnR), souvent locales et citoyennes, sur Les îles du futur suivantes :
El Hierro aux Canaries (Espagne)  disponible aussi en allemand ;
Madère, dans l’outre-Mer portugais ;
Samso ou Samsø au Danemark, face à la presqu’île du Jutland ;
l’archipel des Orcades au nord de l’Ecosse, dans le Royaume Uni ;
– et l’Islande, une grande île et un Etat indépendant où l’autonomie énergétique est assurée toute l’année, soit 100 % EnR.
En ligne, les cinq documentaires resteront disponibles jusqu’au 26 ou 28 juin, pour certains d’entre eux. Bonne vision si vous en aviez le loisir et l’envie…

L’affiche de Renisla (un programme Unesco pour les EnR) reprend et interprète une photographie de quatre moulins du parc du l’île (qui en compte cinq), dans le brouillard qui est la signature de son paysage météorologique. Cabildo de El Hierro, Canaries, Espagne.

 

Abdère antique : Démocitre et philosophes, imbéciles et malaria, Cassin à l’Académie

L’ancienne cité-état d’Abdère ou Abdera était un port du nord de la Mer Egée qui s’est ensablé et qui était riverain du delta du fleuve Mesta (en bulgare) ou Nestos (en grec). Colonie ionienne (telle Marseille), l’Abdère antique est une ville morte du nord de la Grèce dans la région de la Thrace. Ces ruines, abandonnées en totalité au XVIe siècle, et son musée de site, construit à quelques kilomètres – plus en arrière à l’intérieur des terres – dans la petite agglomération moderne, ne sont pas spectaculaires même si fort bien tenus.

Ruines d’Abdère, Thrace, Grèce. Détail des remparts Sud et de la porte Ouest. © Chaido Koukouli-Chrysanthaki.

Les visiteurs sont rares car nous sommes, d’Athènes la capitale de l’archéologie grecque, éloignés de 715 kilomètres par la route. Par conséquent, Abdère est bien plus proche des frontières bulgare et turque, au-delà de la grande ville de Thessalonique, dans un paysage de vastes plaines ouvertes où se développe la grande agriculture mécanisée. Dans l’Antiquité, Abdère était une cité, certes à la périphérie du monde grec, mais fort riche, notamment déjà grâce à son arrière-pays agricoleContinuer la lecture