Le billet sera assez bref car l’important ce sont les faits et, durant l’ensemble de l’année 2020, Gorona del Viento, la centrale hydro-éolienne de l’île d’El Hierro aux Canaries, a bien tourné, sans incident technique majeur. Elle a fourni 45,2 % d’EnR (Energies Renouvelables) du mix électrique insulaire tandis que la production annuelle totale atteignait 46 664 MWh (1 MWh = un mégawatt actif pendant une heure = 106 watts/h).Continuer la lecture →
Grâce au journaliste Aurélien Frances d’Euradio, je peux rédiger cet article à partir d’un jeu de questions-réponses faite pour cette radio FM « généraliste européenne », basée à Nantes . Le jeu se trouvera dans un second billet de blog afin de pas allonger trop celui-ci. Le journaliste m’avait demandé le 16 avril mon avis au sujet du projet d’îles flottantes artificielles pour les migrants, Oceanix. Ce dernier se retrouve aussi sous le nom d’Oceanix City, il est soutenu par l’ONU-Habitat. Il s’agit d’une proposition que je ne connaissais pas auparavant et que je vous présente à l’aide de cette vidéo.
Ikaria, une petite île grecque de mer Egée orientale qui est connue encore sous le nom d’Icarie, possède la seconde centrale STEP (Station de Transfert d’Energie par Pompage-turbinage) hydro-éolienne en Europe. En place et en fonction depuis juin 2014, le modèle hydro-éolien d’El Hierro a fait école ou bien il a essaimé dans le domaine des EnR (les énergies renouvelables). L’essaimage pour les entreprises et les réalisations techniques est une phase nécessaire pour leur validation. Appelée Naeras, la seconde STEP hydro-éolienne européenne a été inaugurée en juin 2019 par la PPC (Greek Public Power Corporation S.A.). La vidéo suivante fera la part belle au choc des images tandis que les mots ne sont pas légion.
Sur l’île d’El Hierro aux Canaries la montée en puissance des énergies renouvelables (EnR) dans le mix ou encore le bouquet énergétique, limité à l’électricité, se voit aisément dans les pourcentages suivants :
En chiffres, cela donne en 2018, pour les EnR (produites uniquement par la centrale hydro-éolienne locale), 23 656 MWh soit 17 % de plus qu’en 2017 et, pour les énergies fossiles (ici, le fioul lourd qui est visqueux, chargé en soufre et connu pour dégager, lors de sa combustion, beaucoup de CO2 et des gaz toxiques), 18 268 MWh soit une baisse de 21,9 %, toujours par rapport à 2017.
L’été 2018 est positif pour les EnR sur El Hierro et ce modèle se diffuse car exemplaire. La petite île de Tilos – 61 km², au nord de Rhodes, dans l’archipel grec du Dodécanèse en mer Egée, face aux côtes turques – suit implicitement le sillon tracé par El Hierro en l’adaptant aux énergies locales(en italien). Il ne s’agit pas d’un simple coupé-collé car la part de l’énergie solaire sur Tilos remplacera celle qui est, sur El Hierro, dévolue à l’hydraulique.
Une bonne nouvelle que la rediffusion sur Arte de cinq documentaires, de chacun 53 minutes, au sujet des expériences abouties des énergies renouvelables (EnR), souvent locales et citoyennes, sur Les îles du futur suivantes :
– El Hierro aux Canaries (Espagne) disponible aussi en allemand ;
– Madère, dans l’outre-Mer portugais ;
– Samso ou Samsø au Danemark, face à la presqu’île du Jutland ;
– l’archipel des Orcades au nord de l’Ecosse, dans le Royaume Uni ;
– et l’Islande, une grande île et un Etat indépendant où l’autonomie énergétique est assurée toute l’année, soit 100 % EnR. En ligne, les cinq documentaires resteront disponibles jusqu’au 26 ou 28 juin, pour certains d’entre eux. Bonne vision si vous en aviez le loisir et l’envie…
L’affiche de Renisla (un programme Unesco pour les EnR) reprend et interprète une photographie de quatre moulins du parc du l’île (qui en compte cinq), dans le brouillard qui est la signature de son paysage météorologique. Cabildo de El Hierro, Canaries, Espagne.
Des actualités de rentrée avec la bonne nouvelle de la prochaine émission vedette autour de la mer « Thalassa » de France 3 qui sera largement consacrée à la saga des EnR (énergies renouvelables) citoyennes sur l’île bretonne de Sein. Pour la première émission de la saison 2017-18, lundi 2 octobre à 20h55 sur France 3, «Thalassa » mettra le cap à l’Ouest à la rencontre de celles et ceux qui vivent à Sein, Ouessant, Groix et Quéménès au large de la Bretagne. Ce rendez-vous TV, plébiscité par l’audience depuis 1975, sera présenté à partir de lundi 2 octobre par Fanny Agostini, après les décennies à l’antenne du célèbre Georges Pernoud.
“Sein, les nouveaux résistants” : dernier pêcheur en activité, François Spinec est un peu « l’éminence verte » de l’île de Sein. Verbe haut et sensibilité à fleur de peau, il dénonce toutes les aberrations qui font le quotidien de sa terre natale. A commencer par l’approvisionnement en énergie : à Sein, comme dans la plupart des îles françaises, l’électricité provient d’une centrale à fioul, procédé extrêmement coûteux et très préjudiciable à l’environnement. Avec d’autres Sénans il a créé IDSE (Ile de Sein Energies) afin de lancer la transition énergétique déjà réalisée dans d’autres îles européennes (Samsø ou Samsoe au Danemark, El Hierro aux Canaries, Eigg en Ecosse). L’idée fait son chemin et, en attendant d’aboutir, François peut rêver d’hydroliennes, d’éoliennes et de toits solaires qui rendront Sein totalement verte et propre…
Tradition est un mot que l’on oppose souvent à modernité. Souvent sans trop réfléchir à mon sens. Ces mots ne sont pas toujours antinomiques loin de là surtout sur les îles.
« Ce qui m’a plu, ce sont les enseignements divers et variés qu’on a pu avoir mais aussi l’intervention de professionnels du monde de l’entreprise. Au départ, je n’étais pas forcément le meilleur. Mais j’ai été épaulé par des camarades qui m’ont encouragé car je manquais de confiance en moi, et ça m’a boosté pour arriver à ce stade. » A.I.
Ce billet naît d’un article de synthèse publié dans le journal écologique numérique Reporterre ces jours-ci, le 2 mars 2017. La nomenclature officielle de la géologie manquait d’une signature ou de signatures minéralogiques pour officialiser la reconnaissance de la période de l’Anthropocène, après celle du Pléistocène. Toutefois cet article de vulgarisation scientifique montre que l’on progresse de ce côté.
A l’amont, la personnalité qui diffuse la notion d’Anthropocène est un poids-lourd en sciences, permettant ainsi d’avancer vers la reconnaissance de cette période géologique : Paul Josef Crutzen, météorologue, est Prix Nobel de chimie 1995 « pour ses travaux sur la chimie de l’atmosphère, particulièrement en ce qui concerne la formation et la décomposition de l’ozone ». Depuis l’an 2000, il popularise cette nouvelle période géologique du Quaternaire qui aurait débuté au XIXe siècle avec la révolution industrielle et pendant laquelle l’influence de l’homme sur l’écosphère terrestre serait devenue prédominante. Bien auparavant Buffon, Stoppani, Theilhard de Chardin et quelques autres scientifiques dont le géologue Pavlov (qui cogna ce terme d’Anthropocène dès 1922) avaient commencé à creuser ce sillon. Il faut donc citer, chez les précurseurs du concept d’Anthropocène, le plus grand géologue italien et un vulgarisateur scientifique au XIXe siècle, l’abbé Antonio Stoppani (1824-1891) qui définissait, dès 1873, l’homme comme « une nouvelle force telluriquequi ouvre vers une nouvelle ère, l’Anthropozoïque ». Grâce au lien précédent, vous avez une traduction (en anglais) de ce texte fondateur. Continuer la lecture →
« Les climats, les saisons, les sons, les couleurs, l'obscurité, la lumière , les éléments, les aliments, le bruit, le silence, le mouvement, le repos, tout agit sur notre machine, et sur notre âme . » Jean-Jacques Rousseau, Les confessions.