« Ce qui m’a plu, ce sont les enseignements divers et variés qu’on a pu avoir mais aussi l’intervention de professionnels du monde de l’entreprise. Au départ, je n’étais pas forcément le meilleur. Mais j’ai été épaulé par des camarades qui m’ont encouragé car je manquais de confiance en moi, et ça m’a boosté pour arriver à ce stade. » A.I.
A travers la rencontre des élus (maires, le sénateur Pablo Rodriguez), d’experts de la Réserve marine, du Conseil insulaire des eaux et de la centrale de production d’énergie, de formateurs, chercheurs et producteurs, les étudiants ont pu comprendre le fonctionnement de ce territoire et les principaux enjeux auxquels fait face sa population.
Le groupe des étudiants de SupAgro de Montpellier de mars 2017 encadré, à gauche, par le Prof. Gabriel Santos de la Laguna et, à droite, par Guillermo Álamo Álvarez du Consejo Insular de Aguas de El Hierro. Le groupe est devant le rack de tubes de pression d’osmose inverse d’une station de dessalement d’eau de mer. Frontera, El Hierro, Canaries. Cliché : soldelsurtenerife.com
Les étudiants ont été chaleureusement accueillis par les habitants de l’île notamment par le chroniqueur Juan Carmelo Padrón grâce à qui ils ont pu découvrir les secrets d’El Hierro et apprécier sa culture et son folklore.” C.S.
Enfin, pour ma part, j’ai aidé le montage d’un autre projet du programme européen Erasmus+ AFREQEN au sujet de l’intérêt de la métrologie et de la qualité en enseignement supérieur pour les énergies renouvelables en Afrique du Nord et de l’Ouest. Ceci d’abord à l’invitation de deux Collègues, l’un du Cirad, et l’autre marocain de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, déjà impliqués dans le projet d’enseignement en agronomie QESAMED (qui vient de s’achever). L’ensemble du montage administratif du dossier AFREQEN – vous trouveriez plus de détails à son sujet par ici – s’est fait sous la baguette du Laboratoire national de métrologie et d’essais de l’Institut National de Métrologie du CNAM (le Conservatoire National des Arts et Métiers) de Paris. Ainsi pour des étudiants du Maghreb et d’Afrique de l’Ouest, seront mariés deux éléments dits souvent a priori incompatibles, de façon péremptoire mais non démontrée, les énergies renouvelables (EnR) et la qualité. La partie des EnR s’appuie sur la contre-partie espagnole et plus précisément sur le savoir-faire des Canariens de l’Université de La Laguna (ULL) de l’île de Tenerife. Le “kick-off meeting” a eu lieu du 20 au 22 février.
Créer des ponts c’est-à-dire faciliter la préparation des voyages d’études des jeunes sur El Hierro, encourager les techniciens et les journalistes à s’y rendre, devenir quelques jours “fixeur” pour la BBC et bien d’autres petites actions aidant la connaissance des avancées tous azimuts, réalisées sur la plus petite île des Canaries, est devenu une grande joie et aussi une part de mon travail grâce à la compréhension, au fil des décennies, de nombreux Collègues et cadres de l’IRD.
L’ensemble de ces initiatives de liaisons, notamment le passage de relais entre générations, est associé depuis peu à l’initiative de label des petites îles durables du Conservatoire du Littoral – piloté par sa division internationale – qui considère El Hierro comme un modèle. La dernière réunion de cette initiative est l’atelier Small Islands Organisation (SMILO) qui s’est tenu à Marseille les 21 et 22 février 2017.
« Les climats, les saisons, les sons, les couleurs, l'obscurité, la lumière , les éléments, les aliments, le bruit, le silence, le mouvement, le repos, tout agit sur notre machine, et sur notre âme . » Jean-Jacques Rousseau, Les confessions.