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Monde et îles volcaniques : l’Anthropocène et sa preuve par la stratigraphie ?

L’œuvre mise en avant est « Petrol Rainbow » de Jacky Tsai (2014) qui illustre surtout la splendeur mortifère des moirages de mazout en mer. Détail d’un écusson brodé géant. © J. Tsai.

Ce billet naît d’un article de synthèse publié dans le journal écologique numérique Reporterre ces jours-ci, le 2 mars 2017.  La nomenclature officielle de la géologie manquait d’une signature ou de signatures minéralogiques pour officialiser la reconnaissance de la période de l’Anthropocène, après celle du Pléistocène. Toutefois cet article de vulgarisation scientifique montre que l’on progresse de ce côté.
A l’amont, la personnalité qui diffuse la notion d’Anthropocène est un poids-lourd en sciences, permettant ainsi d’avancer vers la reconnaissance de cette période géologique : Paul Josef Crutzen, météorologue, est Prix Nobel de chimie 1995 « pour ses travaux sur la chimie de l’atmosphère, particulièrement en ce qui concerne la formation et la décomposition de l’ozone ». Depuis l’an 2000, il popularise cette nouvelle période géologique du Quaternaire qui aurait débuté au XIXe siècle avec la révolution industrielle et pendant laquelle l’influence de l’homme sur l’écosphère terrestre serait devenue prédominante. Bien auparavant Buffon, Stoppani, Theilhard de Chardin et quelques autres scientifiques dont le géologue Pavlov (qui cogna ce terme d’Anthropocène dès 1922) avaient commencé à creuser ce sillon. Il faut donc citer, chez les précurseurs du concept d’Anthropocène, le plus grand géologue italien et un vulgarisateur scientifique au XIXe siècle, l’abbé Antonio Stoppani (1824-1891) qui définissait, dès 1873, l’homme comme « une nouvelle force tellurique qui ouvre vers une nouvelle ère, l’Anthropozoïque ». Grâce au lien précédent, vous avez une traduction (en anglais) de ce texte fondateur. Continuer la lecture