Saint-Pons-de-Mauchiens : faucon crécerellette, LPO et éolien à Aumelas

Le faucon crécerellette est un tout petit rapace (65 cm d’envergure pour un poids d’environ 150 g) qui fut le plus rare de France. Pour un observateur non attentif, il est très proche du fort commun faucon crécerelle avec lequel il partage le vol stationnaire à battements d’ailes rapides : le  vol du Saint-Esprit avant de descendre puis de piquer sur une proie. Le faucon crécerellette, largement insectivore et migrateur, avait quasiment disparu de France dans les années 1980 : quelques couples dans la Plaine de la Crau provençale (Bouches-du-Rhône) et dans l’Hérault. Il est redevenu commun ponctuellement dans des localités où il niche, surtout dans le village viticole de Saint-Pons-de-Mauchiens, entre Montpellier et Béziers : en 2017, 201 couples nicheurs (presque toujours sous les toits en tuile dans l’Hérault) avec quelques unités aux alentours, entre autres dans la petite ville de Montagnac et le village de Saint-Pagoire.

Saint-Pons-de-Mauchiens, le village au-dessus de son vignoble (centre de l’Hérault). Vue générale. C’est la principale localité du faucon crécerellette en France et la colonie niche en milieu urbain. © CC Wikipedia.

Avec succès, il a été réintroduit dans la décennie 2010 dans le département voisin de l’Hérault dans l’Aude, autour de Fleury dans le massif de La Clape, ce qui le rapproche des autres colonies de Catalogne. Les petites colonies françaises sont précieuses car situées le plus au nord en latitude de son aire de répartition.

Faucon crécerellette mâle avec sa proie favorite : un gros insecte ici une courtilière. © Ph. Pilard, LPO Mission Rapaces.
Un couple de faucons crécerellettes à Montagnac sur les toits sous lesquels il niche. La femelle est à gauche et le mâle à droite. Montagnac, Hérault. © F. Nougaret, LPO 34.

Maintenant la colonie de faucons de Saint-Pons-de-Mauchiens, photographiée avec talent par Pierre-Marie Epiney, voisine avec les deux parcs éoliens de la commune d’Aumelas :  18 éoliennes de 2 MW ce qui n’est pas sans incidence sur les rapaces surtout quand ils nichent. Tout proche, il y a encore un parc de 13 éoliennes. Toutefois à l’inverse, ces trois parcs n’ont pas empêché l’installation de centaines de ces petits rapaces dans leurs environs. Maintenant, j’essaie de voir les faits en détail.

En 2005 EDF Energies Nouvelles construisit un premier parc éolien composé de 11 éoliennes sur la commune d’Aumelas. Puis, en 2009, un 2ème parc éolien de 13 éoliennes fut créé sur les communes de Villeveyrac, Poussan et Montbazin. Cette implantation a été complétée en 2014 par un 3ème parc composé de 7 éoliennes sur la commune d’Aumelas. A l’année et au total avec 62 MW installés, on y produit assez d’électricité (plus de 150 000 MW/h) pour alimenter une population d’environ 75 000 habitants. C’est presque le nombre d’âmes des villes jumelles voisines de Sète et Frontignan.

Causse d’Aumelas. Vue partielle du parc éolien. Les 31 éoliennes de la région proche correspondent à 64 MW installés ce qui donne 2 MW pour une éolienne en moyenne au-delà de petites différences entre leurs fabricants. En 2013, après les premiers cas signalés de mortalité, EDF a mis en place des systèmes de détection et d’effarouchement sur les éoliennes. Le système DTBird® est basé sur la reconnaissance visuelle automatisée de cibles aériennes. « Il peut être couplé avec des modules de dissuasion, d’arrêt des machines ou de détection des collisions », évoque le programme national Eolien et Biodiversité. © www.se-balader.fr

Localement dans l’Hérault, la petite et jeune association ACNAT LR avait signalé la surmortalité des crécerellettes et d’autres oiseaux et animaux volants protégés dès mai 2012 : 48 cadavres relevés en 4 ans. Elle avait été relayée par un célèbre Volatile national soit Le Canard Enchaîné le 5 décembre 2013. Une mise au point de la LPO 34 (Ligue de Protection des Oiseaux de l’Hérault) a eu lieu, à la suite de  la sortie de cet article dans la presse nationale de référence. Depuis, en 2017, la puissante association écologiste FNE (France Nature Environnement) a attaqué en justice le gestionnaire EDF Energies Nouvelles et les propriétaires des parcs éoliens sur le thème de leur inaction afin de limiter les impacts de ses éoliennes sur le Causse d’Aumalas. Plus précisément pour destruction d’espèces protégées et FNE estime à plus de cent les faucons crécellerettes tués entre 2012 et 2017. La population héraultaise du faucon crécerellette comptait 201 couples en 2017. La principale cause de mortalité constatée est la collision avec les 31 éoliennes implantées. Les suivis réalisés par la LPO Hérault permettent d’estimer la mortalité moyenne à environ 21 individus de faucons crécerellettes par an soit moins de 5 % de l’effectif de 2017 (les couples plus les juvéniles). Les résultats du système de détection DTBird® sont questionnés par la LPO, sachant que, en 2016, un pic de mortalité de 8 faucons a été enregistré. Depuis longtemps les entomologistes savent que la couleur violette serait la meilleure pour ne pas attirer les insectes mais, d’un autre côté, l’aviation veut bien voir les éoliennes pour des raisons de sécurité d’où le choix général du blanc ou de couleurs claires. Par conséquent, le blanc attire très fort les insectes et leurs prédateurs tels en région le faucon crécerellette et les chauves-souris. Enfin, la nuit, un consensus s’est fait pour mettre des couleurs chaudes aux lumières notamment pour les chauves-souris qui assimilent les grandes avenues éclairées en blanc à autant de barrières. On retrouve le rouge des LEDs sur les éoliennes de nuit. Par contre, faire passer cela, dans les habitudes courantes, avec des LEDs de couleur rouge dans l’illumination urbaine, ce n’est pas partie gagnée même si Philips® vient d’équiper en 2019 ainsi une ville anglaise, dans sa partie jouxtant une zone protégée.

Faucon crécerellette versus éolienne. https://www.laterredufutur.com/accueil/des-parcs-eoliens-accuses-de-destruction-de-rapaces/rapaces-eolienne/

Avec la LPO de l’Hérault, j’avais pu discuter à bâtons rompus le 7 mars 2017 d’éoliennes et d’oiseaux. Ceci grâce  à l’amabilité de son président, depuis de longues années, Pierre Maigre dans le centre de Villeveyrac, à quelques encablures du Causse d’Aumelas et des autres éoliennes installées aussi dans sa commune.

Le centre de la LPO 34 de Villeveyrac (Hérault). Il s’agit du bâtiment principal du centre de sauvegarde de la faune sauvage des animaux de la Ligue de Protection des Oiseaux  de l’Hérault. Le centre est au pied de trois champs éoliens. Cliché issu du blog officiel de la ville de Poussan.

Un parallèle est possible entre le faucon crécerellette et la pie-grièche à poitrine rose, première espèce d’oiseau à disparaître de France et qui peut être impactée par un hivernage désastreux : chasse ou autre dérangement tel le changement climatique. En effet, localement, cette pie-grièche et ce faucon peuvent bien se nourrir sachant que les alentours de Saint-Pons-de Mauchiens, d’Aumelas et de Villeveyrac sont riches en insectes. Ces derniers sont, dans la plupart des cas, des espaces en agriculture raisonnée et ouverts pouvant même bénéficier, pour des oiseaux chassant à la vue, de l’abandon de certaines vignes (déprise agricole). Toutefois, l’effectif des pies-grièche à poitrine rose est en baisse constante depuis 1995, début de son suivi,  et ainsi, en 2015, seulement 10 couples furent comptés en France. Aujourd’hui, l’espèce peut être considérée éteinte chez nous au sens qu’elle ne se reproduit plus en France et plus précisément dans l’Hérault, depuis 2019.  Elle présente le même caractère que le faucon crécerellette ; telles les anguilles et les saumons, les exemplaires des deux espèces ailées retournent presque toujours se reproduire là où ils sont nés. C’est un trait qui les rend plus fragiles aussi à toute modification du milieu et donc au changement climatique dans le cas de ces deux oiseaux largement insectivores. Néanmoins, les fluctuations des effectifs de la pie-grièche à poitrine rose sont à rechercher ailleurs : dans les zones d’hivernage et sur les routes migratoires où les oiseaux sont bien plus en danger. Il en va de même des fluctuations des effectifs  du faucon crécerellette qui n’est présent en France que durant 7 mois de l’année. Le nombre d’oiseaux a beaucoup chuté dans le village de Saint-Pons-de-Mauchiens à partir de 2018 mais les trois parcs éoliens, proches des aires de nidification de l’Hérault, n’ont pas changé à cette époque. Néanmoins, grâce à des actions de conservation, la population française du faucon crécerellette est remontée à plus de 422 couples en 2018.  Elle reste localisée en trois noyaux : la plaine de la Crau dans les Bouches-du-Rhône (161 couples), l’ouest de l’Hérault (220 couples) et l’est de l’Aude (41 couples).

https://www.facebook.com/LPO34/videos/650556632113533/

Pie-grièche à poitrine rose. Un mâle photographié en Bulgarie en 2014. © Paul Cools, CC Wikipedia.

A présent, essayons de prendre un peu de hauteur, toujours tel un rapace, et de positionner l’impact des éoliennes dans la surmortalité aviaire au plan mondial. Il y a, d’un côté, un président  d’un grand pays disant que les éoliennes sont des cimetières à oiseaux afin de repousser l’implantation des EnR (les énergies renouvelables), une affirmation chez lui récurrente. Sur l’autre versant, campent les journalistes – dont les sources sont chez les scientifiques – qui montrent que la surmortalité aviaire par les aérogénérateurs est incomparablement bien plus faible que beaucoup d’autres causes tels que les dégâts causés par le trafic routier, les heurts des fenêtres par les oiseaux, la prédation des chats et d’autres accidents fatals comme les heurts et l’électrocution par des lignes à haute tension ( HT).  Bref, il y a une image confuse qui risque d’apparaitre mais les faits sont là et ils sont têtus, selon une étude publiée dans Nature Communications en janvier 2013 complétée par une autre datée de 2015 dont Peter Marra est toujours co-auteur:  les serial killers des oiseaux sont les chats et, en particulier, ceux errants retournés à l’état sauvage ou semi-sauvage (2,4 milliards/an  pour cette espèce de félin seulement aux USA).

Les différentes causes de la mortalité des oiseaux aux USA et au Canada. Le chiffrage ne peut être qu’approximatif même si l’étude est de référence.  SOURCE : SCOTT LOSS, TOM WILL, AND PETER MARRA, ANNUAL REVIEW OF ECOLOGY, EVOLUTION, AND SYSTEMATICS, 2015.

Puis en second lieu, sont responsables d’hécatombes les fenêtres et elles sont en général heurtées la tête la première en plein vol (avec un nombre d’oiseaux tués estimé à 600 millions/an encore aux USA).  Ensuite, vient le trafic routier (avec un nombre d’oiseaux tués de l’ordre de 200 millions/an toujours aux USA). Les collisions avec les éoliennes n’arrivent qu’en 8ème cause de mortalité et elles ne tuent que 234 000/an d’oiseaux par année. Un chiffre qui n’a rien à voir avec les précédents même si cela reste encore trop élevé et qu’il y a bien moins d’éoliennes que de chats, fenêtres et voitures.
En France, selon le rapport de la LPO nationale de 2017 que je recopierai largement, « le nombre de cas de collisions constatées est extrêmement variable d’un parc à l’autre et il apparaît relativement faible au regard de l’effort de prospection mis en œuvre : 37 839 prospections documentées ont permis de retrouver 1 102 cadavres d’oiseaux. L’estimation de la mortalité réelle (prenant notamment en compte la durée de persistance des cadavres et le taux de détection) varie selon les parcs de 0,3 à 18,3 oiseaux tués par éolienne et par an, des résultats comparables à ceux obtenus aux Etats-Unis (5,2 selon Loss et al., 2013) ou au Canada (8,2 selon Zimmerling et al., 2013). En France, les oiseaux migrateurs, principalement des passereaux, représentent environ 60 % des cadavres retrouvés. Le roitelet à triple bandeau et le martinet noir, impactés principalement lors de la migration postnuptiale, sont les espèces les plus dénombrées sous nos éoliennes ». On retrouve cette prévalence aux Etats-Unis mais il faut dire que les passereaux sont de loin l’ordre des oiseaux dont les effectifs sont les plus abondants.

La vidéo amateur suivante de la croissance d’un martinet noir a été tournée à Montpellier et dans sa région par ou mise en ligne par Bernard Pasobrola sur son blog Errata.

Puis, ajoute la LPO en 2017 : « Les rapaces diurnes (dont par conséquent aussi le faucon crécerellette) qui représentent 23 % des cadavres retrouvés – principalement pendant la période de nidification –, forment le deuxième cortège d’oiseaux impacté par les éoliennes. Sur les 97 espèces retrouvées mortes, 75 % sont officiellement protégées en France. 10,2 % des cadavres appartiennent à des espèces inscrites à l’Annexe I de la Directive Oiseaux tels le faucon crécerellette, le milan royal, le milan noir ou le busard cendré et 8,4 % appartiennent à des espèces considérées comme menacées sur la liste rouge française à l’instar du gobemouche noir, du bruant jaune, etc. La mortalité directe due aux éoliennes est au moins deux fois plus importante dans les parcs situés à moins de 1 000 m des Zones de Protection Spéciale (zones Natura 2000 au titre de la Directive Oiseaux) et elle y affecte bien plus qu’ailleurs les espèces patrimoniales. Les parcs éoliens les plus anciens – ceux mis en service avant 2004 – étant plus souvent que les autres situés dans des espaces naturels et à proximité des ZPS, il conviendra d’être très vigilant pour toute démarche qui consisterait à simplifier leur renouvellement sans prise en compte sérieuse des enjeux biodiversité. »
La LPO préconise les quatre mesures qui suivent.

  • Élaborer sans plus tarder un protocole de suivi robuste applicable à tous les parcs éoliens afin de conforter dans le temps le suivi de l’impact des parcs en fonctionnement.
  • Mieux prendre en compte les migrateurs nocturnes lors du développement des projets éoliens.
  • Préserver les espaces vitaux des rapaces diurnes, premières victimes des éoliennes au regard de leurs effectifs de population.
  • Refuser l’implantation d’éoliennes à l’intérieur et à proximité des ZPS.

En 2017 pour Allain Bougrain-Dubourg, homme de médias et président de la LPO nationale française depuis 1986 : « Les transitions énergétiques ne peuvent s’exonérer de la prise en compte de la biodiversité et sont condamnées à réussir ensemble ». Toujours en 2017, l’association France Nature Environnement était sur la même ligne : « Si FNE n’est absolument pas opposée au développement de l’industrie éolienne, celui-ci ne doit cependant pas se faire au détriment des habitats naturels, ni au prix de la méconnaissance de nos règles environnementales ». Dans l’Hérault et précisément dans la zone des parcs éoliens où évolue en partie le faucon crécerellette, elle conteste l’efficacité des mesures prises par EDF Energies Nouvelles, ainsi l’installation tardive d’un système d’effarouchement des oiseaux. Depuis 2017, l’affaire a été portée par FNE en justice et tout indique qu’elle sera longue à régler avec le gestionnaire EDF Energies Nouvelles ainsi que les sociétés propriétaires des éoliennes. Cela sera devant le Tribunal de Grande Instance de Nanterre, afin d’obtenir, du côté FNE, réparation du préjudice subi au titre de la destruction de plus d’une centaine de faucons crécerellettes soit celle d’oiseaux d’une espèce protégée.

La photographie mise en avant est celle d’un mâle de faucon crécerellette (Falco naumanni), saisi sur le vif dans une anfractuosité de falaise où il niche. Israël, mai 2016. © CC Wikipedia par מינוזיג MinoZig. Enfin, la lecture de cet article pourrait être complétée par un précédent billet, mis en ligne le 27 janvier, sur ce blog et centré sur la surmortalité provoquée des éoliennes sur les vautours fauves en Espagne et sa compensation. Cette dernière consiste à créer des aires de nourrissage loin de éoliennes. Pour le faucon, ce serait profiter des zones en déprise viticole, proches des nids, et y stimuler la reproduction de grandes sauterelles ou de scolopendres méditerranéennes sans que celles-ci s’éparpillent dans le milieu et donc préparer des mangeoires.

Le dectique à front blanc (Decticus albifrons), une grande sauterelle de 40 mm de long et une proie de choix pour le faucon crécerellette. Canet, Plaine de l’Hérault. © F. Legendre.

 

 

 

 

4 réflexions sur “ Saint-Pons-de-Mauchiens : faucon crécerellette, LPO et éolien à Aumelas ”

  1. Mon mari (Michel Langlois) m’a fait suivre cette page par laquelle je n’ai pas fini d’aller à la découverte d’informations étonnantes sur divers sujets et aussi de magnifiques photos sur les merveilles de la nature…entre autres!!!!!!
    Alors MERCI
    Nicole

    1. Chère Madame,
      Merci beaucoup de ce message et, ce matin le 20 février, j’ai ajouté des informations, accessibles grâce surtout à des liens actifs, sur le système de détection des oiseaux installé par EDF-EN sur des éoliennes des 3 parcs de cette région de l’Hérault.
      Le système espagnol DTBird® est basé sur la reconnaissance visuelle automatisée de cibles aériennes.
      Bonne journée

  2. Très intéressant et très bien documenté. Merci.
    Par contre, étant donné que l’énergie éolienne est intermittente et que nous n’avons pas de problèmes d’émissions de CO2 pour la production d’électricité en France, ne pourrait-on pas définir de larges zones d’exclusion de l’éolien dans les zones sensibles et ainsi faire valoir le principe de précaution (uniquement pour l’avifaune) ?
    Les éoliennes ne sont en aucun indispensable et la protection des espèces menacées, si.
    Des chats et des fenêtres, dans des parcs naturels, il n’y a en a pas tant que ça, des espèces protégées au contraire, il y en beaucoup, alourdissant ainsi la mortalité due aux éoliennes (sans parler de l’impact sur leur habitat et leur tranquillité).

    1. Bonjour,
      Merci beaucoup de votre intérêt. J’essaie de vous répondre.
      De larges zones d’exclusion existent déjà notamment pour satisfaire les exigences aéronautiques et militaires. La LPO n’est pas opposée, de façon systématique, aux énergies renouvelables dont les éoliennes. Après, il faut trouver un terrain d’entente localement. Des progrès restent à faire chez les gens, les sociétés et les entreprises qui implantent les éoliennes, je vous l’accorde.
      Quant aux oiseaux, ceux qui sont impactés le plus sont bien sûr les plus courants soit les petits passereaux : moineaux, bruants, étourneaux, alouettes, par exemple. Ils sont les premières victimes des chats (dont ceux dits errants ou harets) et des fenêtres. La perte, ces dernières décennies, dépasse toujours les 50 % de leurs effectifs. Les insectivores sont les plus fragiles mais les pesticides touchent aussi les granivores tandis que l’artificialisation des terres est le problème n° 1. Progressivement, la campagne est vidée de ses insectes, de ses oiseaux (et de ses chauves-souris). Ainsi trois milliards d’oiseaux ont disparu depuis 1970 en Amérique du Nord.
      Bref, il y a du grain à moudre, je vous l’accorde volontiers, dans beaucoup de domaines.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *