Comme son nom l’indique, le Cerro Negro (“Colline noire”) est constitué de l’accumulation de tephra volcaniques de tailles variées (bombes, lapillis, cendres).
Ce volcan, tout jeune, est né en… 1850 (du 13 avril au 27 mai) ! De nombreuses éruptions plus tard (la dernière les 5-7 août 1999), le cône basaltique mesure aujourd’hui environ 250 mètres de haut, soit une altitude de 728 mètres. Il a émis des coulées de lave.
Le Cerro Negro au Nicaragua (© J.M. Bardintzeff).
Voici ce que j’écris à propos de la naissance d’un volcan dans mon livre « Volcanologie » (5e éd., Dunod, 2016) :
De l’accumulation des retombées de type lapilli et blocs-bombes, résulte un édifice de forme conique (type strombolien).
La célèbre histoire du Paricutin illustre bien ceci. Il s’agit d’un volcan, dont la naissance s’est effectuée sous l’œil de l’homme. Le 20 février 1943, Dioniso Pulido, cultivateur mexicain, observe dans son champ de maïs, situé près du village de Paricutin à 300 km à l’ouest de Mexico, qu’une petite fissure, qu’il se souvenait d’avoir toujours vu là, s’était agrandie en une large « crevasse fumante » : il s’agissait en fait d’un nouveau volcan, le Paricutin ! L’édification et la croissance du cône de scories ont été suivies, jour après jour.
On ne connaît que trois autres exemples de naissance de volcans au cours des temps historiques : le Jorullo, également au Mexique en 1759-1774, le Monte Nuovo dans les champs Phlégréens en Italie en 1538 et le Waiowa en Papouasie-Nouvelle-Guinée en 1943-1944.
Pour la sixième édition de mon livre, j’ai déjà prévu de rajouter l’exemple du Cerro Negro !