Le journal Mon Quotidien n° 6470 du 10 avril 2018, fait la part belle à l’Etna sur plusieurs pages. En page 3, je réponds à Caroline Hallé à propos du glissement de l’édifice dans son ensemble (instabilités).
“L’Etna bouge à chaque éruption”, explications du volcanologue Jacques-Marie Bardintzeff, entretien avec Caroline Hallé.
« L’Etna bouge à chaque éruption »
Grâce à des capteurs installés sur le volcan pendant 11 ans, des experts ont découvert que l’Etna glisse vers la mer de 14 mm par an ! Un jour, il risque de s’effondrer. Or, 1 million de personnes vivent près de lui… Explications du volcanologue Jacques-Marie Bardintzeff.
Pente. «Comme beaucoup de volcans, l’Etna bouge à chaque éruption. Sa hauteur varie et le volcan se dilate horizontalement, notamment à cause de sa chambre magmatique (lire p. 2) qui gonfle et dégonfle. Mais son déplacement vers la mer n’avait jamais été mesuré avec précision. Il s’explique en partie par le fait que l’Etna est situé sur un terrain légèrement en pente. Ce mouvement, lent, est impossible à stopper.»
Danger. «Parfois, les flancs de l’Etna se fissurent à basse altitude et de la lave ou des cendres s’échappent. Il y a alors un réel danger pour les villages situés en contrebas.»
Éboulement. «Les volcans se déplaçant ainsi ont tendance à s’effondrer du côté de la partie basse de la pente. Il suffit que le volcan bouge beaucoup, d’un coup, pour qu’un éboulement entraîne un glissement de terrain et détruise un village. Et, côté mer, il y a un risque de raz de marée…». C. Hallé