Un séisme de magnitude 5,4 a eu lieu le lundi 11 novembre 2019 à 11 h 52, en Drôme-Ardèche, dans la région de Montélimar, Aubenas, Privas. La secousse a duré moins de 10 secondes. Le réseau Sismalp précise que l’épicentre est localisé en Ardèche, proche du Teil (5 km à l’est) et d’Alba-la-Romaine (2 km au nord), et l’hypocentre à une profondeur de 12,76 km.
On déplore 4 blessés dont un gravement. Plusieurs bâtiments ont été endommagés dans la commune du Teil et 250 personnes évacués. La centrale nucléaire de Cruas-Meysse a été arrêtée.
J’ai été invité à discuter de ce sujet par Thomas Hughes sur Cnews (journal de 22 h 10 puis celui de 22 h 40 le 11/11) et par Pascale de la Tour du Pin sur LCI (matinale de 7 h 10 le 12/11).
Jacques-Marie Bardintzeff, géologue, sur le plateau de CNews, lundi 11 novembre 2019 à 22h10.
Revoir l’interview sur Cnews :
https://www.cnews.fr/emission/2019-11-12/soir-info-du-11112019-898346
de 49mn56s à 51mn26s et 54mn08s à 56mn00s
puis de 1h12mn25s à 1h15mn05s
Revoir l’interview sur LCI :
Jacques-Marie Bardintzeff, géologue, sur le plateau de LCI, mardi 12 novembre 2019 à 7h10.
La France métropolitaine contient des zones moyennement sismiques : Alpes, Pyrénées, vallée du Rhône, vallée du Rhin. Des séismes de magnitude supérieure à 5 s’y produisent toutes les quelques années. Je me souviens avoir ressenti, enfant, à Grenoble, le 25 avril 1962, le séisme de Corrençon-en-Vercors d’une magnitude de 5,3.
De nombreuses répliques sont attendues. Le plus souvent, elles ont au maximum un point de magnitude en moins que la secousse principale (ce qui ferait 4,4 dans le cas présent). Mais il y a statistiquement 1 risque sur 10 d’avoir une secousse de magnitude égale, voire 1 risque sur 100 de magnitude supérieure. Ces répliques peuvent se produire pendant trois jours après le séisme. Pour l’instant, peu de répliques ont été enregistrées.