Un livre assez récent (en anglais) présente les nombreux risques géologiques en Indonésie et leurs réductions éventuelles : Geohazards in Indonesia – Earth Science for Disaster Risk Reduction, P.R. Cumins, I. Meilano (eds), Special Publication n°441, The Geological Society, Londres, 2017, 1 vol. rel. 18 x 25,5 cm, 218 p., ill., ISBN : 97817862399662. Prix : 90 £.
J’en propose l’analyse dans le numéro 147 (septembre 2018, p. 61) de la revue Géochronique (une co-édition BRGM – Bureau de Recherches Géologiques et Minières et SGF – Société Géologique de France, voir aussi mon blog des 29/3/2018 et 22/6/2018) :
L’Indonésie est un pays très peuplé, situé en contexte géotectonique de subduction (18000 km de limites de plaques !), régulièrement confronté aux colères de la Terre. Elle détient de tristes de records en nombre de victimes : rappelons les éruptions du Tambora en 1815, celle du Krakatoa en 1883, le séisme de Sumatra en 2004, suivi d’un tsunami qui ravagea l’océan Indien.
Ce livre explique les investissements entrepris ces vingt dernières années pour réduire les conséquences désastreuses de ces risques géologiques. Les onze articles présentent quatre types de cataclysmes :
(1) Les tsunamis. Le catalogue historique de Wichmann renseigne sur plusieurs dizaines de séismes et de tsunamis durant la période 1538-1877. Il est complété par les données les plus récentes. Les enseignements du passé peuvent constituer des clés pour l’avenir (amplitude du phénomène, zones détruites, etc.).
(2) Les séismes. Ils résultent de multiples failles (notamment la faille décrochante de Sumatra), dont les activités sont bien répertoriées durant l’ère Quaternaire, dans cette région située aux frontières de plusieurs plaques tectoniques (Eurasie, Australie, Pacifique et Philippines) convergentes. À défaut de prévoir les séismes, un système d’information d’alerte en temps réel est mis au point.
(3) Les éruptions volcaniques. Par exemple, un modèle de simulation de dispersion des cendres lors d’éruptions futures prend en compte les matériaux (taille des particules) et les vecteurs de transport (vent, saison des pluies).
(4) Les volcans de boue. Le cas exceptionnel du volcan Lusi, qui, entre 2006 et 2010, a inondé une partie de Java, à l’origine d’une gigantesque catastrophe écologique est revisité : origine naturelle (séisme) ou artificielle (forage de recherche d’hydrocarbures) ? La déformation du sol a du jouer un rôle important.
Cet ouvrage très bien documenté présente clairement différents risques géologiques majeurs dans une région fortement exposée. J.M. Bardintzeff
le plus important de nos jours c’est” la durée de viede système d’exploitation des forage des HC”.
Merci pour votre intérêt et votre remarque. Amitiés 🙂