La ville de mes rêves

Romain Charbonnier, Rédacteur en chef adjoint du magazine “Acteurs de l’économie – La Tribune”, m’a proposé le challenge d’imaginer, en 2000 signes, la ville de mes rêves.
L’article vient d’être publié dans le numéro 127, d’octobre 2015, en page 67.
La dessinatrice Vic a croqué mon portrait.

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En voici le texte :

Le Rêve par Jacques-Marie Bardintzeff
Je rêve d’une ville aérée, riche en espaces verts, en hardis murs végétaux, fleurie, avec des fontaines, des jeux d’eaux. Rejoindre en quelque sorte la proposition humoristique, attribuée à Alphonse Allais, de “mettre les villes à la campagne”. Voir la ville vivre avec les saisons : magnolias roses annonçant le printemps imminent, plantes à bulbes, érables rouges à l’automne et pourquoi pas quelques arbres fruitiers ? Certaines villes mettent quelques parcelles de jardinage collectif à la disposition des citoyens, une superbe idée !
Je rêve d’un savoir, d’une culture, à la portée de tous. À Grenoble, ma ville natale et dans l’ensemble de l’Isère, l’entrée dans les différents musées départementaux est gratuite : un exemple à suivre. J’imagine d’immenses bibliothèques, accessibles 24 heures sur 24, des universités davantage ouvertes, favoriser les rencontres entre les enseignants-chercheurs et public, seniors et plus jeunes.
Je rêve que les villes de France redonnent au vélo, ma seconde passion après les volcans, la place qu’il mérite et j’apprécie déjà les efforts menés par certaines dans ce sens. Mais le chemin est encore long pour y parvenir : un vrai réseau de pistes cyclables, le développement parallèle du vélo électrique, la coexistence pacifique, dans un respect mutuel, entre les modes de déplacement doux et les piétons. Pour s’affranchir davantage de l’automobile, pourquoi ne programmerions-nous pas des navettes fréquentes, à toute heure du jour et de la nuit ? Dans une ville où il fait bon vivre, les loisirs ne doivent par ailleurs pas être oubliés. Les installations sportives en libre accès, stades, piscines, gymnases non plus. Favoriser les rencontres, réelles, parallèlement à la magie du virtuel sont une priorité. J’aime le verre, un matériau de construction futuriste inaltérable, sa limpidité, son scintillement, ses reflets arc-en-ciel qui compose la ville.
La nuit, la citée devient alors ville lumière, telle un volcan, semblant assoupi le jour, et qui, chaque soir, entre en éruption nocturne.
Jacques-Marie Bardintzeff, Volcanologue et universitaire

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