Sur une plage de la côte est de l’île du Sud de la Nouvelle Zélande, entre Hampden et Moeraki, des dizaines de boules de roches : les fameux « Moeraki Boulders ».
Des sédiments calcaires se sont accumulés il y a 60 millions d’années. La calcite a cristallisé autour de germes (un gravier, un fragment de coquille, par exemple) au sein du sédiment, lentement et régulièrement, jusqu’à former, par concrétion, des boules de forme géométrique parfaite. Certaines boules se sont ensuite fissurées et les fissures ont été comblées, formant une « septaria ». Enfin, les boules, dégagées par l’érosion, ont roulé jusqu’en bord de mer. La mer a usé certaines boules et en a révélé la structure interne.
Les « Moeraki Boulders », au bord de la mer, en Nouvelle-Zélande (© J.M. Bardintzeff).
Jacques-Marie Bardintzeff, géologue et volcanologue, dubitatif devant les « Moeraki Boulders », en Nouvelle-Zélande (© J.M. Bardintzeff).
Il faudrait 120 000 ans pour former une boule de 0,5 m de diamètre et 4 millions d’années pour une boule de 2 m de diamètre !
Au premier plan, un « Moeraki Boulder » dont l’usure révèle sa structure en « septaria », Nouvelle-Zélande (© J.M. Bardintzeff).
Voir aussi des boules de pierres au Turkménistan (mon blog du 7/7/2018), au Kazakhstan (mon blog des 16/11/2019 et 24/12/2019) et en Roumanie (mon blog du 25/5/2020).