Le volcan mont Saint Helens, dans l’état de Washington, sur la côte ouest des États-Unis, a été le siège d’une éruption paroxysmale le 18 mai 1980. Un panache cendreux (plinien) a atteint 27 km de hauteur. De nombreuses nuées ardentes (péléennes) ont été émises. Puis un dôme de lave visqueuse (dacite) s’est mis en place dans le cratère en forme de fer à cheval. Ce dôme correspondait au magma en grande partie dégazé.
Voici un extrait de mon livre « Volcanologie » (Éditions Dunod) :
Au mont Saint Helens, le dôme de 1980 (4 millions de m3) a grandi entre 1981 et 1983, pour atteindre en décembre 1983, 880 m de long, 830 m de large et 224 m de hauteur. Sa croissance a continué ensuite, plus lentement, jusqu’en octobre 1986 : dix-sept épisodes de croissance, chacun durant plusieurs jours à un an, se sont succédé. Finalement le dôme mesurait 1 060 x 860 m soit 74 millions de m3 et sa hauteur atteignait 267 m au-dessus de son point d’émission et 350 m au-dessus de sa base nord.
Un nouveau dôme s’est édifié lors de la crise éruptive de septembre 2004. En février 2005 il dépassait déjà de 160 m la hauteur de l’ancien dôme des années 1980. Sa croissance a cessé en janvier 2008 pour un volume final de 95 millions de m3.
Un dôme de lave visqueuse dans le cratère en fer à cheval du mont Saint Helens. On aperçoit le mont Adams en arrière-plan. Photo prise le 25 juillet 2014 (© J.M. Bardintzeff).
Nous avons pu survoler le cratère du mont Saint Helens en hélicoptère en juillet 2014, dans le cadre d’un périple dans l’Ouest américain, avec 80 jours voyages (guide : Sylvain Chermette, conseiller scientifique : Jacques-Marie Bardintzeff, volcanologue).
oui le mont Saint Helens résulte d’une subduction entre deux plaques (ceinture de feu du Pacifique). Pour la Lune, c’est bien différent ! Avec mes amitiés