L’alerte (levée ensuite) au tsunami en Corse, suite à un séisme en Crète, repose le problème du risque de tsunami en France métropolitaine
En Méditerranée, ce risque existe. Des événements de ce type ont déjà eu lieu sur la Côte d’Azur :
– le 20 juillet 1564, suite au séisme (intensité X) de Saint-Martin-Vésubie ;
– le 23 février 1887, suite à un séisme (intensité IX) en mer Ligure. On estime la hauteur des vagues à près de 2 mètres vers Menton ;
– le 16 octobre 1979, suite à un glissement de terrain au niveau de l’aéroport de Nice.
Deux scénarios peuvent être envisagés (parmi d’autres) :
– un séisme au large de la Côte d’Azur, de magnitude moyenne (5 à 6), pourrait créer un tsunami avec des vagues de 50 cm à 1 m, qui déferleraient rapidement (une dizaine de minutes plus tard) sur la côte ;
– un séisme près des côtes algériennes, plus fort (magnitude 7), pourrait créer des vagues de 2 à 3 mètres, qui arriveraient sur les côtes françaises 60 à 70 minutes plus tard.
Les zones plates (deltas) sont plus exposées.
L’océan Atlantique est statistiquement moins menacé. Mais d’importants glissements de terrains au niveau des îles Canaries pourraient engendrer un tsunami important, avec des vagues de 5 à 7 mètres déferlant sur les côtes françaises et anglaises, plus hautes encore sur les côtes américaines.
Le Cenalt (Centre d’alerte aux tsunamis) s’occupe de la détection de cet aléa de tsunami dans l’Hexagone.