L’Institut français de Chypre m’a invité du 25 au 29 janvier 2014 pour prononcer deux conférences :
– La première, scientifique, à l’Université de Chypre, le 27 janvier : “Volcanoes : explosive eruptions, climatic effects, hot spots and plumes”.
– La seconde, grand public, dans le cadre d’une exposition sur les volcans à la Banque Hellénique, le 28 janvier : “Volcanoes and Men”.
C’est un rêve pour tous géologues d’aller un jour à Chypre !
Chypre ou « Cyprus » doit son nom aux importants gisements de cuivre que recèle l’île. Ceux-ci sont exploités depuis l’Antiquité (l’âge du cuivre, le « Chalcolithique »).
Le terril d’une mine de cuivre à Chypre (© J.M. Bardintzeff).
La grande célébrité géologique de Chypre est le massif du Troodos, qui culmine au mont Olympe à 1952 mètres. Il s’agit d’un ancien fond océanique (appelé « ophiolite ») soulevé lors de la formation de la montagne. On peut donc marcher « à pied sec » sur ces roches bien particulières, âgées de 92 millions d’années.
Je retrouve Michel Morisseau, « mon ancien étudiant », après… 27 ans. Il est géologue à Chypre : un guide idéal !
On roule à gauche à Chypre. Ce cycliste en plein effort dans la montée n’a pas un regard sur le paysage géologique, et pourtant… On observe des péridotites (harzburgites) du manteau rougeâtres à gauche et des gabbros gris clairs (car altérés) de la croûte océanique profonde à droite ; entre les deux passe la discontinuité de Mohorovičić (© J.M. Bardintzeff).
Dans les ophiolites du Troodos, on découvre, près d’Analiondas, d’anciennes laves sous-marines en « oreillers » appelées « pillow lavas » (© J.M. Bardintzeff).
Petit clin d’œil dans le taxi matinal qui m’amène à l’aéroport de Larnaca le 29 janvier au matin : la Lune et Vénus sont en conjonction (© J.M. Bardintzeff).
L’article « Science and adventure » de Theo Panayides paru dans le Cyprus Mail / Sunday Mail du dimanche 2 février 2014 :
http://cyprus-mail.com/2014/02/06/science-and-adventure/#prettyPhoto