Des « volcans » de boue existent dans différents pays : Italie, Roumanie (voir mon blog du 11/5/2014 et du 14/11/2014), Ukraine, Pakistan, Indonésie, Caraïbes, etc., ainsi que dans plusieurs mers ou océans. Ils ne sont pas liés à des phénomènes magmatiques mais résultent de la conjonction, en profondeur, d’une couche argileuse, d’eau et de gaz sous pression, en contexte de compression. Parfois, un mélange boueux jaillit en surface. S’édifie alors un cône, de quelques dizaines de centimètres à plusieurs centaines de mètres de haut, avec un « cratère » sommital rempli par une mare de boue qui libère de grosses bulles et déborde en « coulées ». On dénombre un millier de volcans de boue de par le monde dont environ la moitié en Azerbaïdjan, sur terre et en mer Caspienne.
Les plus fameux se situent dans la province du Gobustan, en bordure de mer, à 65 kilomètres au sud-ouest de Bakou. Le site Pilpilya à Alat rassemble une dizaine de « volcans » de plusieurs mètres de hauteur.
Volcan de boue Pilpilya au Gobustan (© J.M. Bardintzeff).
L’autre site, celui de Akhtarma-Karadag à Dasgil, distant de 5 km, est plus impressionnant encore : il s’agit d’une colline de boue séchée de plusieurs dizaines de mètres de haut et d’environ un kilomètre de diamètre, au sommet de laquelle plusieurs bouches vomissent des coulées boueuses.