Tout ce que vous avez voulu savoir sur l’eau sur Mars, mais que nous n’avez jamais osé demander!
Le Pavillon de l’eau, à Paris, a relevé le défi.
Aménagé dans une ancienne et élégante station de pompage en briques sur les bords de la Seine, Le Pavillon de l’eau est un espace d’exposition, avec médiathèque et auditorium, consacré au thème de l’eau. J’y participe à une conférence sur le problème de l’eau dans les missions pilotées vers Mars, en compagnie de Violaine Sautter (Muséum National d’Histoire Naturelle) et de Marie-Odile Monchicourt (journaliste scientifique à Radio-France) le jeudi 10 avril à 19h.
Archives mensuelles : mars 2014
Un cratère bien jeune…
Voici un cratère martien qui fait parler de lui. Baptisé Mojave, parce qu’il contient des figures d’érosion qui font penser à celles de la pluie dans le désert de Californie, ce cratère est le plus gros impact récent sur Mars : large de 60 km, il résulterait de la collision d’un astéroïde avec la planète rouge, il y a moins de 5 millions d’années. Or on cherche l’endroit sur Mars d’où auraient été éjecté les météorites martiennes retombées sur Terre, et dont l’éjection dans l’espace aurait eu lieu dans un proche passé. Mojave se pose donc en excellent candidat de cette éjection et livraison d’échantillons.
De l’eau pour Mars
De l’eau pour Mars
L’un des problèmes critiques dans les projets de vols pilotés vers Mars concerne le fret et les vivres à emporter pour la survie des astronautes—une masse qui atteint de hautes valeurs, vu la longueur de la mission—et notamment les réserves d’eau liquide. On parle beaucoup, en science, du sujet de « l’eau sur Mars ». Dans ce dossier, nous allons au contraire nous pencher sur le problème de « l’eau pour Mars ».
Curiosity : le paysage se corse !
Voilà un an et demi que la sonde Curiosity roule sur Mars. Après le plat pays du site d’atterrissage, il faut maintenant songer à bifurquer vers la montagne au centre du cratère pour étudier de nouvelles couches de sédiments. Premier obstacle : une petite crête rocheuse qu’il faut franchir par un défilé, en traversant une dune de sable.
Mission accomplie : le robot braque sa caméra « de recul » vers l’arrière pour photographier le terrain parcouru et les profondes ornières laissées dans la dune. On remarquera sur les côtés de jolis blocs rocheux aux teintes bleutées : sans doute du basalte. Quant aux couleurs du ciel, elles sont bien martiennes, avec un voile rosé à l’horizon.
Mars One : une téléréalité sur Mars ou sur Terre ?
Dans cette rubrique Opinion, je me livre à un commentaire personnel sur un sujet d’actualité, en invitant les internautes à en débattre. Comme premier sujet : le projet Mars One.
Pour rappel, il s’agit d’un projet imaginé par l’ingénieur néerlandais Bas Lansdorp, conseillé par le pionnier des téléréalités Paul Römer (société Endemol), qui consiste à envoyer des hommes et des femmes sur Mars à l’horizon 2025, en finançant majoritairement les missions par des émissions de télévision. Petit hic : comme c’est le vol retour qui est le plus difficile et le plus coûteux à mettre en œuvre, le vol est aller simple seulement. La colonie sera ravitaillée depuis la Terre jusqu’à ce que les Terriens daignent développer la technologie et les budgets nécessaires pour rapatrier ceux qui veulent revenir. Pour plus de détails, voir les articles de Jean-Luc Goudet sur Mars One.
L’Homme sur Mars
Parmi la douzaine d’ouvrages de vulgarisation que j’ai écrits, L’Homme sur Mars (éditions Dunod, 2007) tient une place à part, parce qu’il pose les bases d’une aventure spatiale que j’appelle de mes vœux depuis bien longtemps, et qu’il m’a permis d’intégrer mes expériences personnelles de simulation sur Terre avec les données plus formelles des agences spatiales.
Cela lui donne un peu de légèreté, d’autant que j’embarque le lecteur dans un véritable voyage virtuel vers la planète rouge, détaillant chaque étape comme la sélection des astronautes, l’architecture du vaisseau spatial, le vol, la vie et la survie à bord, et le type d’exploration que l’on conduira une fois arrivé sur Mars. Petit extrait : Continuer la lecture
Où est Curiosity ?
En ce début d’année 2014, l’automobile Curiosity a passé la barrière des 500 « sols » (jours martiens) passés sur la planète rouge. Le propre des missions robotiques martiennes, c’est qu’elles se déroulent à une allure de tortue, le but n’étant pas de battre des records de vitesse, mais de progresser sans risques à travers un terrain piégeux, alternant roches acérées et dunes de sable où il est facile de s’enliser. Malgré toutes les précautions, le rover a déjà détérioré ses roues avant (voir photo), poussées rudement contre les obstacles par la motricité des roues arrière. Les ingénieurs vont donc composer avec ce problème inattendu, en passant par exemple en régime 4-roues motrices plutôt que 6-roues motrices, pour diminuer la force exercée par la propulsion, voire retourner le rover et conduire en marche arrière pour répartir l’usure sur toutes les roues.
Autoportrait dans la Station Spatiale Internationale avec Tracy Dyson
La Station Spatiale Internationale passe pratiquement tous les jours au-dessus de la France, mais pas nécessairement de nuit quand on peut la voir. À la mi-mars 2014, les passages ont lieu à l’aube, notamment le 16 mars à 6h11, le 17 mars à 5h23 et le 18 mars à 6h08, quand la station est aussi brillante que Jupiter (magnitude -3).
Réciproquement, les astronautes à bord adorent passer leurs heures de loisir à regarder la Terre. Leur poste d’observation favori est le module Cupola, construit par la société italienne Alenia, qui sert d’ordinaire à visualiser les opérations d’arrimage des vaisseaux de ravitaillement ou à diriger le bras robotique Canadarm.
Ici, l’astronaute américaine Tracy Dyson, spécialiste de la physique de l’atmosphère, s’offre quelques heures de détente lors de sa dernière mission à bord de l’ISS (Expédition 24 en 2010). Elle a profité de ce moment d’intimité pour réaliser son autoportrait.
Crédit : NASA/Tracy Dyson
L’Islande en photos
L’Islande est l’un de mes lieux favoris sur Terre et une fabuleuse vitrine de la volcanologie. C’est aussi un terrain “analogue” de la planète Mars, où les planétologues peuvent observer l’interaction du volcanisme et de la glace, et venir y faire des séminaires et des études sur le terrain pour mieux comprendre la planète rouge…