La NASA a lancé avec succès, le 5 mai dernier depuis la base de Vandenberg en Californie (belle photo de Andy Fortson), la sonde Insight qui a pris la route de Mars pour s’y poser le 26 novembre, dans la région volcanique d’Elysium Planitia.
Son objectif est de déployer au sol, grâce à un bras robotique, un sismomètre pour mesurer les séismes martiens et une sonde thermique qui devrait s’enfoncer plusieurs mètres dans le sol (avec deux mètres, on serait déjà satisfait) pour mesurer le flux de chaleur qui monte du sous-sol—un flux non pas géothermique, car on est sur Mars, mais « aréothermique », « aréo » étant l’adjectif consacré à Mars en grec, comme « geo » l’est pour la Terre. Ondes sismiques et flux de chaleur devraient permettre d’affiner notre modèle de l’intérieur de Mars, une planète qui devrait révéler un gros noyau de fer, enrobé d’un manteau pierreux et d’une croûte de laves assez épaisse.
On se souvient que le lancement de la sonde devait avoir lieu en 2016 et avait été reporté en raison d’un problème avec l’un des deux instruments : le sismomètre construit par les laboratoires français avait développé un problème d’étanchéité. Ce problème résolu et la phase critique du lancement ayant réussi, il faut maintenant espérer que l’atterrissage sur Mars, toujours critique, se passera sans encombre…