TGO : nouvelle sonde européenne autour de Mars

La sonde TGO de l'ESA, en orbite autour de Mars (vue d'artiste)
La sonde TGO de l’ESA, en orbite autour de Mars (vue d’artiste)

Ce mercredi 19 octobre, la sonde TGO (Trace Gas Orbiter) de l’agence spatiale européenne (ESA) s’est mise en orbite avec succès autour de Mars. Après la première tentative également couronnée de succès en 2003 de la sonde Mars Express, c’est la deuxième fois sur deux tentatives que l’Europe réussit à placer un engin spatial en orbite autour de la planète rouge: un “sans faute”.

Le rôle de TGO est de traquer les gaz rares de l’atmosphère martienne et en particulier de voir si des bouffées saisonnières de méthane ont réellement lieu à certains endroits, ce qui pourrait attester d’une activité de microorganismes vivants dans le sous-sol, ou d’une forme de volcanisme, ce qui dans les deux cas serait une surprise de taille.

La sonde Schiaparelli aurait dû se poser en douceur sur Mars, mais silence radio...
La sonde Schiaparelli aurait dû se poser en douceur sur Mars, mais silence radio…

Seule onde au tableau : la petite sonde (600 kg tout de même !) Schiaparelli qui devait se détacher du bus orbital et se poser en douceur sur Mars—ce qui aurait constitué une première pour l’ESA—a bien effectué le début de son périple en plongeant, bouclier thermique en avant, dans les couches denses de l’atmosphère martienne, mais le signal radio a été perdu peu après. Heureusement, la sonde a transmis suffisamment de télémétrie avant de rendre l’âme pour que les ingénieurs puissent avoir une idée de ce qui a bien pu se passer sur le chemin de la descente. Il s’agissait en effet d’une tentative, il faut le souligner : apprendre à se poser sur Mars, ce qui n’est pas une sinécure. Il reste donc du pain sur la planche pour les ingénieurs de l’ESA : décidément, après déjà une tentative d’atterrissage soldée par un échec en 2004 (la sonde britannique Beagle 2), Mars ne se laisse pas conquérir facilement…

Nouveau livre : Extinctions

extinctions-couvExtinctions : du dinosaure à l’homme
C’est le titre de mon nouveau livre aux éditions du Seuil, qui traite de la fin des dinosaures et des extinctions actuelles dont l’Homme est responsable, avec des spéculations sur le déclin futur de la biosphère si nous n’enrayons pas le massacre. Heureusement, il existe des solutions, passées en revue dans le dernier chapitre. Et dans l’épilogue, sur nos propres chances de survie en tant qu’espèce, je mentionne qu’une colonie de chercheurs et d’heureux colons sur la planète Mars nous évitera de disparaître en tant qu’espèce, si les choses s’aggravent vraiment sur Terre…
J’en parle ce jeudi 20 octobre à 14 heures sur France Inter : émission La Tête au Carré
présentée par Mathieu Vidard