El Hierro : 97 % d’EnR en juillet 2018 dans un monde en surchauffe

Pendant l’ensemble du mois de juillet 2018, le mix énergétique moyen sur El Hierro a été le suivant : énergies renouvelables (EnR) 93,7 %, thermique (fioul) 6,3 %. Ce qui nous donne, pour les 7 premiers mois de 2018, un mix sur El Hierro : EnR 65,6 %, thermique (fioul) 33,4 %. Il s’agissait de chiffres officieux qui avaient été mis en ligne dès le 4 août.
Quelques jours plus tard, la société insulaire d’électricité Gorona del Viento annonçait 97 %, pour les EnR, dans le mix énergétique de juillet 2018. En fait, pendant quasi 100 % du mois, les EnR ont fourni la totalité de l’électricité distribuée sur El Hierro, si on excepte 6 courtes périodes. Une performance qui est facile de vérifier, en remontant le temps depuis le 31 juillet jusqu’au 1er juillet, grâce aux graphiques de la REE (la Red ou le Réseau Electrique de l’Espagne). Cette société qui est de droit privé, la REE, assure la gestion du réseau de transport d’électricité haute tension de la péninsule ibérique et des îles espagnoles et elle en contrôle la qualité, également sur El Hierro.
Ensuite après seulement 3 années de fonctionnement effectif, les bénéfices de la centrale hydro-éolienne, gérée localement par la société Gorona del Viento, permettent de rembourser les créanciers. Rapide, le retour sur investissement de la transition énergétique, n’est-ce pas ?

Il faut ajouter, pour être complet, que les îliens avaient négocié, avec l’Etat espagnol, un très bon prix de rachat des EnR produites localement, grâce un décret spécifique, paru au Bulletin Officiel de notre voisin, le 25 septembre 2013.

Ces résultats, obtenus sur une petite île qui dépendait à 100 % de l’énergie thermique du pétrole jusqu’en 2014 , résonnent fortement dans un monde confronté à la surchauffe, dont cette année 2018. Une planète où règne une apathie générale, bien orchestrée (sic), face à ce type de problèmes bien que nous y assistions aussi à la disparition rapide des écosystèmes. Ces derniers et donc la Terre sont proches du point de rupture, selon une étude toute récente de la prestigieuse revue nord-américaine Proceedings of the National Academy of Science. Une conséquence de l’Anthropocène , la disparition des écosystèmes, est illustrée ici par deux artistes. A mon opinion, l’homme (ou la femme) de l’art sont en avance, en général, sur le commun des mortels quant à la perception des changements, des mutations et autres ruptures. Ici, ce sont des œuvres  du Canadien David Ellingsen et d’artistes japonais, aidés de volontaires, sur lesquels je n’ai pu recueillir aucune information mais leur poisson-poison de plastique parle (sic) pour eux.

Léviathan par David Ellingsen – Photographie de la série Anthropocène. Copyright : D. Ellingsen.
Le Loup du Détroit (2014) – Sculpture réalisée à base d’éléments recyclés en plastique par l’artiste japonais Yodogawa Technique alias Hideaki SHIBATA . Mars 2107, port d’Elsinore, Région d’Hovedstaden, Détroit de Sund ou Øresund, à bâbord en navigant depuis Copenhague, Danemark. Copyright : Erik Forsberg/flickr, CC BY-SA.
La localisation de cette sculpture trash de plastique sur le port danois de la ville d’Elsinore – située juste face à la cité suédoise d’Helsingborg –  n’est pas innocente : elle est situé là où le détroit du Sund est le moins large entre les deux pays du Danemark et de la Suède, soit seulement 4 kilomètres. La sculpture est la vigie de cette importante et fragile voie maritime du Nord de l’Europe qui ouvre l’océan aux ports de Copenhague, de Malmö et de la Mer Baltique.

 

 

 

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