Disponible en anglais, la Déclaration d’El Hierro est datée du 26 juin 2014. Elle est un bref appel, visé par l’Unesco, afin que les îles non interconnectées soient à même de fonctionner à 100% avec les ENR (énergies renouvelables) . Peut-être et même certainement, cela n’est pas possible partout mais il était important d’exprimer cet appel sur l’île d’El Hierro et dans un archipel, celui des Canaries (blogen espagnol).
Comme bien souvent dans les organisations internationales et dans l’administration, l’amour des sigles, plus ou moins obscurs, règne et cela peut gêner la diffusion d’une bonne initiative. Renisla 2014 est pour The Renewable Energy Islands Forum sur El Hierro tandis que Renforus Initiative est pour Renewable Energy Futures for UNESCO Sites.
Après un processus de vérification soigneux par des experts internationaux, vient d’être déclarée nouveau Géoparc de l’Unesco l’ensemble de l’île d’El Hierro et c’est le premier des Canaries. Cette proclamation est advenue lors de la 6ème conférence mondiale de Géoparcs tenue à Stonehammer dans l’Etat du Nouveau-Brunswick au Canada du 19 au 22 septembre 2014. A cette occasion l’île d’El Hierro s’est ajoutée notamment au Géoparc espagnol de Molina et du Haut-Tage (Castille et Léon) et à celui français des Monts d’Ardèche. Plus largement, Molina et Haut-Tage puis El Hierro deviennent ainsi respectivement le 9ème et le 10ème Géoparc espagnol et on en compte 111 dans 32 pays du monde à ce jour. Qu’est-ce un Géoparc ? Selon l’Unesco, certes un Géoparc doit démontrer l’importance internationale de son patrimoine géologique, mais son principal objectif, lors de sa création, est d’explorer, de développer et de célébrer les liens entre cet héritage géologique et tous les autres aspects de son patrimoine naturel, culturel et immatériel. Continuer la lecture →
J’ai eu la chance de connaître Marie Guyon, étudiante en design industriel de l’Ecole Olivier de Serres à Paris. Elle a bien voulu travailler autour des filets attrape-brouillard. Son projet Nube, un appareil portable de collecte des eaux de la brume, vient d’être primé, en seconde position au niveau national, par la Fondation James Dyson.
Ci-dessous, vous avez la vidéo de Nube en 3D.
J’avais réfléchi à un appareil pas si éloigné du sien mais je l’avais écarté ; c’est en montagne qu’il faut piéger les gouttelettes du brouillard et il fallait imaginer quelque chose de maniable et petit, comme Nube qui, de plus, n’est pas une machine sensu stricto avec une capture passive de l’eau. Nube est nomade ou portable et pliable ou déployable avec sa voile qui attrape les gouttelettes poussées par le vent mais surtout il est aussi simple qu’une brouette, la chose qu’il est à la base. Nube est un outil agricole équipé d’un accessoire. Cette rusticité facilitera son insertion dans le monde rural.
Moi, à l’inverse, j’avais été inspiré par ces grandes machines, connues grâce à mon Collègue Jacques Claude, de l’artiste Theo Jansen qui ne sont pas maniables même si elles sont totalement autonomes sur une plage sablonneuse ventée.
Marie Guyon est dans le vrai, le concret soit le design, et Theo Jansen dans la poésie soit l’art.
Les techniciens de terrain du Medio Ambiente collectent avec succès l’eau du brouillard d’actuels arbres fontaines dans le secteur du village d’éleveurs de San Andrés, dans une localité proche du Garoé.
Le secteur de l’écologie (Medio Ambiente) dépend de l’administration insulaire soit le Cabildo aux Canaries. Don : Juan Carlos Hernández et clichés de 2014 pris sur El Hierro.
« Les climats, les saisons, les sons, les couleurs, l'obscurité, la lumière , les éléments, les aliments, le bruit, le silence, le mouvement, le repos, tout agit sur notre machine, et sur notre âme . » Jean-Jacques Rousseau, Les confessions.