Le rover Curiosity a atteint fin décembre une rangée de dunes de sable noir—vraisemblablement faites de grains de basalte—lui barrant le passage sur la route du mont Sharp (à l’arrière plan). Le robot passe son mois de janvier à étudier de près l’une de ces “Bagnold” dunes, haute de quatre mètres, dont on estime qu’elle progresse d’un mètre par an au gré du vent. Cet emplacement est l’un de ceux ou le cordon de dunes est le plus étroit et discontinu, ce qui permettra à Curiosity de franchir l’obstacle et d’atteindre des strates minérales très intéressantes à la base du mont Sharp.
Ci-dessous, la carte du chemin parcouru par Curiosity jusqu’au passage dans les dunes.
Un beau “selfie” de Curiosity au travail dans son jardin, sur les premières pentes du mont Sharp (visible à l’arrière-plan à gauche). Le portrait a été obtenu en assemblant une mosaïque d’images prises en janvier par la caméra MAHLI au bout du bras robotique du rover. Curiosity s’apprête à quitter dans les jours qui viennent la colline où il accomplit des analyses du sol, pour poursuivre son ascension de la montagne. Crédit photo: NASA/JPL-Caltech/MSSS.
Le rover Curiosity va passer les fêtes de fin d’année au pied des montagnes : le tant convoité Mont Sharp qui élève sa pile de mystérieux sédiments au centre du cratère Gale.
Le robot a collecté un peu de poussière minérale au début de son ascension et a entrepris de gravir le premier contrefort montagneux (Pahrump Hills) dans le but de reconnaître le terrain. Les points rouges représentant les niveaux atteints à l’issue de chaque journée d’escalade ; les points blancs les arrêts d’observation effectués sur le chemin.
Les ingénieurs décident actuellement quelle strate traversée sera la plus intéressante à revenir échantillonner dans un second temps. D’ores et déjà, il apparaît que les sédiments sont plus oxydés que ceux rencontrés dans la plaine, avec notamment de l’hématite indiquant une forte interaction avec de l’eau, une eau sans doute plus acide que dans les argiles analysées jusqu’alors. Affaire à suivre…
Les biologistes seraient ravis de trouver une trace de vie sur Mars, sous la forme par exemple d’un microfossile de bactérie ou autre forme d’organisme rudimentaire. Mais voilà que cette photo de Curiosity, prise en ce mois d’août 2014, révèle un fémur de dinosaure d’une espèce inconnue (au centre de l’image).
Il s’agit bien sûr d’une roche simplement sculptée par l’érosion (le vent notamment), mais on doit s’attendre à ce qu’une légende urbaine naisse sur le web et érige ce document comme la preuve irréfutable que des dinosaures ou autres quadrupèdes ont vécu sur la planète rouge !
Le 24 juin, Curiosity a bouclé sa première année martienne (687 jours terrestres) sur la planète rouge et reste en bonne santé. Elle s’est photographiée le mois dernier (grâce à la caméra au bout de son bras robotique) devant le dernier site de ses exploits : l’affleurement de couches de grès “Windjana”, qu’elle a foré pour en analyser la composition. Petit jeu : trouvez le trou du forage…
Le rover Curiosity est bien sûr la grande vedette martienne depuis son atterrissage sur la planète rouge, il y a bientôt deux ans. Mais avec ses dix ans de présence sur Mars, le rover de génération précédente, Opportunity, n’a pas dit son dernier mot. Il est toujours au travail, avec près de 40 kilomètres au compteur ! Voici l’une de ses dernières images, sur le rebord occidental du cratère Endeavour : très précisément à Pillinger Point sur Murray Ridge, (un cap et une corniche nommés en mémoire des feus planétologues Colin Pillinger, père de la sonde Beagle II, et de Bruce Murray, ancien directeur du JPL). Le site recèle des argiles alumineuses, repérées depuis orbite. Charge à Opportunity d’opportunément les étudier de plus près…
Cette spectaculaire image a été recueillie par la sonde européenne Mars Express qui n’arrête pas de nous livrer d’insolites portraits de la planète rouge. Il s’agit d’un champ de dunes (en sable basaltique, d’où la couleur noire) qui migre avec le vent pour se déverser dans des “puits” en périphérie du plateau central. Le tout prend l’allure d’une limace ou d’une amibe géante qui engloutit le paysage. Il s’agit en l’occurence du vieux cratère d’impact Rabe, large de 108 km, à l’ouest du bassin d’Hellas dans l’hémisphère sud (situé par 44°S, 325°W).
Le rover Curiosity est arrivé sur le site de Kimberley où le robot va marquer une pause et analyser quelques strates rocheuses intéressantes, autour de petites buttes que l’érosion a sculpté en marches d’escalier.
Saurez-vous trouver le rover sur l’image ? Indice : suivez les traces de roue, l’automobile étant entré dans l’image par le coin supérieur gauche.
L’image est large de 365 mètres. Elle a été prise par la caméra longue focale Hi-Rise de la sonde orbitale Mars Reconnaissance Orbiter (MRO), qui circule autour de la planète rouge depuis mars 2006.
Le vaisseau spatial Dragon, construit par l’entreprise privée SpaceX, a ravitaillé en ce weekend de Pâques la Station Spatiale Internationale, en régime automatique, avec deux tonnes de fret : nourriture, une mini-serre à légumes, et du matériel pour les sorties dans l’espace des astronautes. On le voit ici saisi par le bras télémanipulateur de la Station.
Dans l’esprit de ses concepteurs, le vaisseau-cargo Dragon pourrait également transporter des passagers et Elon Musk, le président de Space-X, ne cache pas son ambition d’en dériver une version destinée à de futures opérations martiennes.
La NASA poursuit de son côté le développement de son futur vaisseau piloté Orion. Alors service public ou entreprise privée pour le voyage des premiers Martionautes ? L’avenir nous le dira.
Voici un cratère martien qui fait parler de lui. Baptisé Mojave, parce qu’il contient des figures d’érosion qui font penser à celles de la pluie dans le désert de Californie, ce cratère est le plus gros impact récent sur Mars : large de 60 km, il résulterait de la collision d’un astéroïde avec la planète rouge, il y a moins de 5 millions d’années. Or on cherche l’endroit sur Mars d’où auraient été éjecté les météorites martiennes retombées sur Terre, et dont l’éjection dans l’espace aurait eu lieu dans un proche passé. Mojave se pose donc en excellent candidat de cette éjection et livraison d’échantillons.