Dans un cadre climatique marqué chez nous en Europe par la seconde vague de canicules mortifères de début août, après celle de juin, il ne faudrait pas oublier l’importance du fait suivant : à l’échelle de la planète, les étés sont de plus en plus chauds de façon indubitable en l’état des connaissances actuelles (en anglais). Le contexte peut se compléter par une analyse récente et assez désespérante des scientifiques qui devrait enterrer l’idée de contenir à +2°C en moyenne l’augmentation des températures terrestres enregistrées. Un objectif qui subsiste encore dans toute COP (Conference of the Parties ou, en français, Conférence des Etats). Il n’y aurait plus seulement 5% de chances de respecter ce seuil de +2°C sur la Terre au-dessus de la température moyenne de la planète au début de la révolution industrielle. Cette dernière a été fixée à 1880 par commodité car elle est aussi l’année correspondant au début des observations météorologiques fiables à l’échelle du globe.
Agir afin d’abaisser l’émission des gaz à effets de serre devient crucial dans beaucoup de directions. Alain Grandjean, président du groupe de réflexion de la FNH (Fondation pour la Nature et l’Homme, l’ancienne Fondation Nicolas Hulot), écrit ces jours-ci au sujet de la mobilité en France :
« Notons tout d’abord que la question de la voiture individuelle est bien l’un des sujets clefs en matière climatique. Le transport en 2015 c’est 29 % des émissions de gaz à effet de serre de la France… ».