Dans ce second épisode qui court jusqu’en 2020, je reprendrai la saga de Derk Rijks, de l’ONG néerlandaise KoZon Foundation qui fusionna plus tard avec Cuisine Solaire Pays-Bas. Nous sommes début 2010 et Derk (il avait alors 76 ans sonnés) travaillait, depuis 5 années, avec les cuisines solaires dans six camps tchadiens des réfugiés du Darfour et particulièrement dans ceux d’Iridimi, de Touloum et d’Ouré ou Oure Cassoni. Au total, il y avait eu 14 000 cuisines solaires fabriquées localement puis distribuées à la mi-2009. Afin de faire un lien illustré entre les deux périodes 2004-2009 puis 2010-2020, je présenterai une très brève vidéo de l’organisation d’un pique-nique solaire, au camp d’Iridimi organisé en mai 2007, durant lequel l’équipe des formateurs compta 4 200 Cookits (les cuiseurs solaires) en train de chauffer des repas.
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Tchad : 1) Derk Rijks, cuisines solaires et camps des réfugiés du Darfour
Je connais le travail de Derk Rijks, agroclimatologue néerlandais d’envergure internationale, depuis longtemps. En 1985 et 1986, j’avais côtoyé les cadres sahéliens du Centre Aghrymet de Niamey au Niger dont Rijks fut un des piliers scientifiques, du temps du président Kountché. A cette époque, j’avais commencé à travailler avec son collaborateur à l’OMM, Andrés Acosta Baladón, qui, après un passage par le Centre Agrhymet, œuvrait au Service hydrologique du Tchad à N’Djamena (dans le cadre difficile de sa reconstruction après une guerre civile et lors du conflit tchado-lybien). En 1994, quand je repartis en expatriation en Bolivie (Amérique du Sud), l’atlas de l’agroclimatologie de la zone andine de son frère cadet était dans mes malles. Mais qu’est-ce que l’agroclimatologie ? C’est la branche de la climatologie qui étudie l’impact du climat et du changement climatique sur l’agriculture.