Lors de la COP24 et plus précisément le 6 décembre, sortira, chez l’éditeur Le Cherche-Midi de Paris, l’ouvrage collectif « Manifeste pour les nouvelles ressources ». En pratique « le bénéfice de la vente des exemplaires de l’ouvrage sera versé à une ONG à définir », d’après les mots d’Erik Orsenna en janvier 2018.
L’académicien Erik Orsenna est également un divulgateur scientifique apprécié, au-delà de son talent d’écrivain.
Il m’avait joint au sujet de mon travail sur El Hierro aux Canaries afin de publier un tour du monde des expériences réussies en économie circulaire. Auparavant encore, je l’avais connu grâce au Club des Argonautes autour de 2010 puis retrouvé au SER (le Syndicat des Energies Renouvelables), lors de la remise au grand élu d’El Hierro du Trophée des énergies renouvelables à l’Unesco en février 2015. Avec Erik Orsenna, j’avais collaboré à l’ouvrage « Climat : une planète et des hommes », sorti en janvier 2011 déjà des presses du Cherche-Midi. Toujours avec lui, j’ai brisé quelques lances en 2015 et 2017 pour les énergies renouvelables, locales et citoyennes sur les petites îles de Bretagne, un beau projet qui est porté par Ile de Sein Energies (IDSE).
Derrière cet ouvrage qui paraitra le 6 décembre, il y a aussi le groupe Suez, part importante de la multinationale Engie, qui avait déjà parrainé une publication d’Erik Orsenna. Le « Manifeste pour les nouvelles ressources » est le prolongement logique de celle-ci soit « 21 voyages à la rencontre des nouveaux horizons de l’économie circulaire – Prêt pour la révolution de la ressource ». Bien sûr, dans ce cas, le chiffre 21 était un clin d’œil à la Cop21 telles les 21 solutions concrètes d’économie circulaire, entendue comme le recyclage et la valorisation des, si mal nommés, déchets.
Le texte au sujet d’El Hierro est écrit à la première personne du singulier selon les directives d’Erik Orsenna afin de montrer mon implication en écologie voire mon côté militant. Grâce à la compréhension de l’éditrice Pom Bessot du Cherche-Midi, de son équipe et en particulier Claire Blanchaud, j’ai pu négocier une taille du texte supérieure aux autres contributions ; El Hierro est, pour moi, une longue histoire commencée dans les années 1980, par une amitié entre expatriés dans le Sahel, et qui s’était cristallisée dans la décennie suivante.
Le WWF s’est aussi très présent dans le « Manifeste pour les nouvelles ressources » avec des articles rédigés par deux des dirigeantes des sièges nord-américain et australien de cette ONG, basée en Suisse, et un hommage à d’Isabelle Autissier, la présidente de la branche française. Mais baste, voici la liste complète des contributions précédée du nom des différents auteurs :
Narciso Berberana, La biofabrique du Grand SantiagoGilles Boeuf, Prends tes leçons dans la natureNicolas Bouzou, Renouveler l’économie !Jean-Louis Chaussade, Pourquoi le manifeste ?Felix Fan, En marche vers la civilisation écologiqueLuc Ferry, Philosophie de l’écologie : croissance verte ou décroissance ?Roshan Miranda, Waste Ventures India, un chef d’orchestre pour l’économie circulaireErik Orsenna, 20 voyages aux pays des nouvelles ressourcesErik Orsenna, Mes deux exemples : le papier et Isabelle AutissierSerge Palin, Les recyclages primordiauxMonica Richter, Un « effet boomerang » et l’impact d’une série téléviséeErin Simon, Imitons les cascadesYaye Souadou Fall, Les pneus montrent l’exempleHélène Valade, L’économie circulaire, le nouveau modèle économique des entreprises responsableset donc moi-même, autour du modèle d’El Hierro, avec Boire à un arbre et d’alimenter d’eau et de vent.
Bonne lecture, si vous le vouliez bien… Pour vous mettre en bouche, vous pourriez regarder une vidéo, grâce à ce lien actif, au sujet du travail de la jeune Sénégalaise Yaye Souadou Fall.
La vue en avant est la photographie du réservoir supérieur rempli d’eau dessalée, largement par les énergies renouvelables, de la centrale hydro-éolienne de Gorona del Viento. El Hierro, Canaries. © A. Gioda, IRD.