Fuerteventura : une île et une histoire d’eau et de vent

Je rentre de Fuerteventura, une grande île de l’archipel des Canaries (1 660 km2), une destination que j’avais voulue visiter complétement. Pourquoi ce choix ? Parce que cette île correspond, comme El Hierro (278 km2), à une terre aride et ventée par les alizés tout en étant beaucoup plus peuplée ayant choisi, pour une bonne part de son territoire, le développement touristique. Ainsi, la population de Fuerteventura y a été multipliée environ par 10 entre 1898 (alors autour de 11 000 habitants comme sur l’île voisine de Lanzarote) et nos jours (déjà 103 000 en 2009). Je ne parle point des touristes (environ 2,5 millions/an en 2014) . Cette multiplication de l’ordre de 10 des habitants et le boom touristique sur Fuerteventura sont à comparer à celle de moins de 2 enregistrée sur El Hierro – toujours pour cette période de plus d’un siècle  (depuis 1898) pour arriver sur cette dernière île à moins de 10 000 résidents permanents (en 2016) auxquels s’ajoutent quelques dizaines de milliers de touristes/an.
Sur Fuerteventura, une autre conséquence du boom touristique, impulsé au départ seulement par Madrid à la fin des années 1960, a été la quasi-disparition de l’agriculture. Quelques serres à tomates (une culture d’ailleurs en forte régression) et les plantations d’Aloe vera (elles, en croissance car cette plante succulente des zones arides a une forte demande en dermatologie) en sont les seules traces notables. L’économie traditionnelle de subsistance, basée largement sur le blé depuis le XVIème siècle,  s’est évanouie depuis les années 1960.

Il n’en reste visibles (car valorisés pour le tourisme) que des objets de musées ethnographiques, heureusement aussi de grande taille, ainsi les nombreux moulins qui parsèment le paysage avec leurs bras, sans leur voilure, dressés sur le ciel. Mis en avant dans cet article, c’est le moulin de Tefia, à la sortie du village homonyme (dans le centre de Fuerteventura). Aucun des moulins à blé que j’ai vu n’était fonctionnel.

Toutefois, plus que du blé qui est un terme moderne, les gens des Canaries parlent de gofio, une farine dont l’origine remonte aux aborigènes berbères, les Guanches présents bien avant la conquête de la Castille espagnole au tout début du XVème siècle.
Cette farine, fort difficile à trouver hors de l’archipel en Europe, accompagne partout les gens des Canaries dans leurs voyages et séjours dans la péninsule ibérique et au bout du monde. C’est une farine grillée et même pouvant avoir été grillée plusieurs fois, d’où sa couleur tirant vers le marron clair tel un pain bis. Ce procédé de grillage lui donne une très longue conservation.

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Différents types de farine. En haut à gauche, un bol de farine de blé type 45, une des plus communes avec la 55 en Europe et, à droite, un bol de gofio, ici une farine de mais doublement grillée extraite du sachet de gauche, Enfin, dans le sachet de droite, un autre gofio élaboré à partir d’un mélange de farine de blé, orge et maïs et aussi grillé une fois d’où sa couleur plus claire que le précédent. La farine de maïs du premier sachet est déjà plus jaune et donc foncée que le mélange du second avant même d’être grillée. Comme les produits de de base sont variés et les grillages différents, il y a bien des gofios. Cliché : A. Gioda, IRD.

Le gofio se consomme de multiples manières : dans le lait tels des flacons d’avoine, en entrée sous forme d’une masse cuite relevée de menthe, en dessert confit dans du sucre de canne de Canaries comme une pâte de coing, etc. Le gofio, les Guanches puis les premiers Espagnols le faisaient avec toutes les graines qu’ils trouvaient et faisaient pousser sur les terres arides des Canaries.

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Ruines du village La Atalayita des Guanches de Fuerteventura appelés Majos. L’économie des Majos était agro-pastorale mais plus tournée vers l’élevage caprin. Leur alimentation était complétée par la cueillette et les produits de la pêche dans des eaux de l’Océan Atlantique extrêmement poissonneuses : hauts bancs entre le Maroc et les îles de Fuerteventura et Lanzarote. Les ruines du village de La Atalayita sont proches de la route de Pozo Nero. Cliché : A. Gioda, IRD.

Toutefois, le boom du blé et des céréales se place à partir de la fin du XVIIIème siècle ; les Canaries étaient le dernier grenier des Espagnols, avant leur grand départ en bateau, vers les tropiques humides (où cette culture était impossible) des îles des Caraïbes ou les grands ports coloniaux tels Veracruz au Mexique, Carthagène des Indes et Panama. Et, le gofio se conserve très bien.

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Meule de paille de blé telle qu’elles parsemaient la campagne. Eco-musée de La Algocida. Fuerteventura. Cliché : A. Gioda, IRD.
Entrée du Musée du grain (de blé). Maison traditionnelle La Cilla, La Oliva (un des capitales historique de l'île), nord de Fuerteventura. Cliché : A. Gioda, IRD.
Entrée du petit Musée du grain de La Oliva. Maison traditionnelle La Cilla. La Oliva est l’une des capitales historique de l’île, nord de Fuerteventura. Cliché : A. Gioda, IRD.

La culture sèche du blé connut au XIXème un second boom avec le développement des moulins à vent introduits au siècle précédent. Sur Fuerteventura, on était passé de l’étape des Guanches – avec un pilon, puis à un petit tour manuel – à celle espagnole, caractérisée d’abord par un moulin à traction animale (âne, dromadaire) voire humaine. Tous ces instruments, du plus simple au plus complexe, ont été photographiés autour et dans le moulin à vent de Tiscamanita. Ce moulin est l’élément principal d’un éco-musée encore peu connu, situé dans un village du centre de l’île.

Mortier en pierre des Guanches, les aborigènes berbères des Canaries, utilisé pour broyer les grains. Musée de Tiscamanita, Fuerteventura. Cliché : A. Gioda, IRD.
Mortier en pierre des Guanches, les aborigènes berbères des Canaries, utilisé pour broyer les grains. Musée de Tiscamanita, Fuerteventura. Cliché : A. Gioda, IRD.
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Moulin manuel – une toupie – des Guanches de Fuerteventura, les Majos. Eco-musée de Tiscamanita. Cliché : A. Gioda, IRD.
Moulin à grain à traction animale. Musée de Tiscamanita, île de Fuerteventura. Cliché : A. Gioda, IRD.
Moulin à grain à traction animale de l’époque espagnole en usage répandu jusqu’au XIXème siècle mas qui ne disparut totalement avec l’apparition des moulins à vent . Musée de Tiscamanita, île de Fuerteventura. Cliché : A. Gioda, IRD.
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Moulin à vent de TIiscamanita. Dans les plaines centrales de Fuerteventura, la monoculture du blé se développa grâce à cette technique de mouture jusqu’au XXème siècle. Il y eut aussi un type plus sophistiqué et plus récent bien que moins répandu :  “la molina” où le meunier déplaçait et manipulait, de façon moins fatigante, céréales et farine sans monter et descendre l’escalier. Cliché : A. Gioda , IRD.

Ricardo Garcia Herrera de l’université Complutense de Madrid et ses Collègues ont reconstitué l’histoire du climat des Canaries en s’appuyant sur les hauts et les bas de la production du blé depuis le XVIème siècle. En effet, les Canariens ne pouvaient pas s’attendre à aucune aide alimentaire du gouvernement central, ils vivaient en quasi-autarcie et ils durent faire face à de multiples sécheresses sachant qu’ils évoluaient dans un environnement aride face à l’ancien Sahara espagnol.  L’histoire de cette lutte, dans à un milieu désertique, a permis d’écrire une histoire du climat grâce surtout aux archives religieuses. Ainsi, un lieu de culte du village de Tetir est connu depuis une prière et une longue et difficile procession pour appeler la pluie, datées de 1652. En science et en pays catholique depuis Martin-Vide et Barrientos (1995), il est admis que l’ampleur des manifestations religieuses est proportionnelle à la sévérité des épisodes climatiques.

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Clocher de l’église Saint-Dominique de Tetir, centre de Fuerteventua. La localité de Tetir est connue, dans l’histoire du climat, à cause d’une rogation pour appeler les pluies de 1652. Il fut alors décidé de porter en procession “la statue de San Andrés [le saint patron des agriculteurs dont la chapelle existe encore bien que cela ne soit plus l’originale] jusqu’à Betancuria”. Dans ce dernier cas, il s’agit de l’église de la capitale historique de l’île (que l’on peut voir 3 photos plus bas). Cliché : A. Gioda, IRD.
1652 est par conséquent la date d’un épisode climatique très sévère, une extraordinaire sécheresse, dans la vallée de Tetir – et sans doute au-delà – parce que la procession fut extrêmement difficile ; les fidèles durent souffrir, tout en priant et en portant à bras d’homme le saint (maintenant partie du fonds de l’église Saint-Dominique de Tetir), sur son brancard de bois, sous un soleil de plomb, pendant environ 20 kilomètres et cela en terrain montagneux.
Au sujet de la quête de l’eau rare, il est impossible de ne pas mentionner les impluviums (nom d’origine latine), appelés localement “alcogidas “ (nom espagnol) ou bien connus généralement aux Canaries comme “algibes” (mot d’origine arabe).  Pourquoi ? Parce qu’ils étaient presque toujours aménagés auprès de chaque habitation, en l’absence de puits et de sources proches à proximité.

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Impluvium du hameau-musée de La Alcogida, centre de Fuerteventura. Dans les zones arides de cette dernière île et dans celles de Lanzarote et de El Hierro, l’eau de pluie, pour palier à son infiltration rapide dans les terrains volcaniques, était récoltée par une simple zone damée : la alcogida (mot espagnol qui a donné son nom à cet éco-musée). Dans ce cas, la petite mare à l’aval était proche d’une lavogne (dite aussi lavagne) à moutons, fréquente sur les causses calcaires  du sud de la France. Toutefois, ici les humains étaient aussi concernés. Cliché : A. Gioda, IRD.
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Détail d’un impluvium du hameau-musée de La Alcogida, centre de Fuerteventura . Entre la lavogne à ciel ouvert et le puits muré pour empêcher toute évaporation, il y avait cette forme de stockage où on limitait  l’évaporation de l’eau recueillie par du branchage sec. Cliché A. Gioda, IRD.

Afin de pomper l’eau présente dans le lit souterrain des cours d’eau – pratiquement toujours à sec – et les nappes phréatiques superficielles, des centaines de petites éoliennes tournantes (identiques à celle ci-dessous) parsèment toujours le paysage de l’île.

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Petite éolienne de pompage (à gauche) devant le clocher de Betancuria, centre de Fuerteventura. Cliché : A. Gioda, IRD.

La modernité de l’énergie éolienne s’exprime au travers de grands champs d’éoliennes près des localités dédiées au tourisme de masse tel celui de Costa Calma – une station balnéaire du sud -, et par l’usine de dessalement d’eau de mer, mue toujours par l’énergie du vent, de Corralejo, au nord du de l’île.

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Parc éolien de Costa Calma, sud de Fuerteventura. Installé en 1994, il compte 45 d’éoliennes pour une puissance installée totale  de 10 MW (16 MW  projetés dans un rapport daté de 2015). Ce fut, de son temps, le second plus grand parc éolien de toute d’Espagne. Cliché : A. Gioda, IRD.
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La moderne usine de dessalement de Corralejo, la grande ville touristique du nord, est devenue un des étendards des énergies renouvelables aux Canaries et pour l’Unesco. Cliché : A. Gioda, IRD.

Enfin, l’idée fut d’associer le développement touristique et une approche artistique afin de ne pas de se contenter de bétonner les côtes, lors du boom du tourisme à partir des années 1960. César Manrique (1920-1992) essaya ce mariage tout en marquant la ligne rouge et notamment en détestant la publicité. Les alizés, presque constants et réguliers, étant la signature du climat de Fuerteventura, il y a implanté aux carrefours des routes (soit aux quatre vents) de ludiques “toy winds”, des jouets inspirés très librement des mobiles de Calder.

"Wind toy" de l'artiste des Canaries (natif de l'île voisine de Lanzarote) installé sur le bord de mer de Morro Jable, station balnéaire créée ex novo en 1968; Manrique toujours essaya de conjuguer développement touristique et art, marquant la limite et notamment détestant la publicité. Le vent est la signature de Fuerteventura. Cliché : A. Gioda, IRD.
“Wind toy” de l’artiste des Canaries (natif de l’île voisine de Lanzarote) installé sur le bord de mer de Morro Jable, station balnéaire créée en 1968.  Cliché : A. Gioda, IRD.

Enfin, bien que cela puisse paraître hors sujet, une partie du développement touristique le mieux intégré de l’île de Fuerteventura repose sur les sports nautiques – tels que le windsurf, le surf et kitesurf -, tous possibles grâce au vent, tandis que sont bienvenus aussi les cerfs-volants.

Vous avez lu que les énergies renouvelables (EnR) et la préservation de l’eau douce s’ancrent profondément dans l’histoire et donc dans la mentalité des gens de Fuerteventura. L’attrait des EnR passe par aujourd’hui aussi bien auprès des touristes. Il a été renforcé par le rejet quasi-unanime des gens de l’île des forages en mer pour la recherche pétrolière entre Fuerteventura et le Maroc, un épisode qui s’est achevé début 2015 par le retrait des pétroliers.
En conclusion, il faut néanmoins dire que le modèle du développement touristique de Fuerteventura n’est pas durable avec l’usage intensif d’énergies fossiles et aussi parce que la consommation électrique est alignée sur les standards presque nord-américains : déjà plus de 10 200 kWh/an à Fuerteventura et sa voisine Lanzarote selon les données d’Endesa de 2010. Oui, le secteur des EnR (éolien et solaire) est bien représenté sur l’île et il est appelé à se développer encore (passant des actuels 11,9 MW à 20,2 MW selon les projections) mais il n’y a que fort peu de travaux pour les économies et la recherche de la sobriété énergétique. Il y a des choix à faire, dans le futur proche, pour les aménageurs soit appliquer le schéma des entrepreneurs écologistes  soit développer plus encore l’offre touristique de masse et alors les EnR ne suffiront jamais. Je m’arrêterais ici car, au-delà de ce point, ce sont des choix politiques et non pas seulement une affaire de science.

 

 

6 réflexions sur “ Fuerteventura : une île et une histoire d’eau et de vent ”

  1. Bonjour Monsieur Gioda,
    Je viens de lire avec intéret votre blog et l’article sur Fuerteventura. Il n’y a malheureusement que peu de texte de qualité, en français, faisant référence à cette île. J’y ai découvert beaucoup de chose.
    Cependant lorsque vous citez l’église de la Vega, je crois qu’il s’agit du village de Tetir.

    Merci beaucoup Monsieur Gioda pour ces informations.

    1. Merci et vous avez raison. Aussi, ai-je modifié le texte en ligne : Tetir et non pas Tefir (j’avais dû faire un mélange avec la localité voisine de Tefia). Pour le reste, il y avait des approximations que j’ai essayées de corriger, toujours dans le texte en ligne. “La Vega” est un terme général qui veut dire la vallée et, entre parenthèses, la plus célèbre sur Fuerteventura est celle de la sainte-patronne de l’île : “La Vega del Rio de las Palmas”, un village au sud de Betencuria. Fermons la parenthèse et l’église illustrée est celle de Saint-Dominique dans la vallée de Tetir et donc vous pouvez tout à fait dire “l’église de La Vega” (de Tetir). La chapelle de San Andrés (qui existe toujours même si elle a été reconstruite) est située dans une plus petite vallée adjacente, celle de la Sargenta, mais, lors de la sécheresse de 1652, elle était le seul lieu de culte bâti de toute la localité de Tetir.

  2. Bonjour Alain,
    J’ai lu ton article avec beaucoup d’intérêt. Tu sais le grand Intérêt que nous portons à l’aventure de El Hierro, nous avons déjà beaucoup échangé sur ce sujet. Tu sais également que nous allons passé nos prochaines vacances à cheval sur Lanzarotte et Fuerteventura. Ce que tu ne sais pas c’est que l’un des artistes sculpteurs qui a laissé son empreinte à Fuerteventura – http://www.xavier-gonzalez.com/Site_artist/Monumental_Sculptures/Pages/STONE.html#21 – est un ami très proche. Il s’agit de Xavier Gonzalez directeur du relais culturel “Usine Utopik” basé à 100 mètres de chez moi à Tessy sur Vire. Pour tout connaître de l’activité de “Usine Utopik” rend toi à : http://www.usine-utopik.com. Tu peux également avoir une idée de l’activité cet endroit magique en suivant ce lien : https://youtu.be/UCZTWRBXvhw. Il s’agit d’un flux vidéo en direct 7/24 montrant l’activité du moment. Petite anecdote : La municipalité de Fuerteventura à contacter Xavier en début d’année parce que lors d’un déplacement de la statue, elle a été presque détruite. Il est donc retourné dans l’île pour constater l’étendue des dégâts et proposer une solution artistique à la restauration de l’œuvre. Il va don y retourner très prochainement pour mettre ce projet en route. Peut-être aurez vous l’occasion de vous rencontrer sur place ? Ce serait l’occasion de jeter les bases d’un projet d’échange culturo-scientifique entre El Hierro et Tessy-sur-Vire.
    A bientôt,
    Dominique

    1. Cher Dominique,
      Nous sommes logés gratuitement dans un lieu où la connexion internet a été volontairement supprimée pour plus de calme.
      Les brèves rédigées par les élèves et nous-même, au fil du voyage, seront mises en ligne ultérieurement.
      La mission se passe normalement.
      Merci de votre intérêt.
      Muriel Tapiau et Alain Gioda”

  3. Bonjour
    J’arrive de 8 jours passés à Fuerte venturà et ce qui m’a surprise c’est ce désert et ces lieux abandonnés j’aimerais savoir ce qu’il s’est passé sur cette île (tempêtes. ? )
    Merci pour votre réponse
    Jolie Île à visiter absolument

    1. Bonjour, Chère Madame, et merci de votre intérêt.
      Sur Fuerteventura, les paysages abandonnés par l’homme (soit la signification du mot de désert) sont la conséquence du développement économique basé sur le tourisme. Je ne crois pas qu’on puisse les attribuer à des tempêtes voire au changement climatique en cours. Toutefois, jamais l’île fut verdoyante mais, au prix de mille sacrifices et donc d’une grande misère rurale, tous les bas-fonds étaient exploités par les agriculteurs qui ne durent pas être plus de dix mille aux grandes époques. Un livre, malheureusement en espagnol mais avec des photographies, explique la mise en culture des sables par les gens de Lanzarote et de Fuerteventura et leur savoir-faire afin d’économiser les rares terres et eaux à leur disposition : Cultivos en enarenados.
      http://www.sostienepereira.com/libro/agricultura/cultivos-enarenados/

      Sur l’île jumelle de Lanzarote, vous retrouveriez ce savoir-faire vivant dans le vignoble de La Geria que les viticulteurs ont su préserver en valorisant hautement leurs vins, entre autres auprès des touristes.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Geria
      https://blogs.futura-sciences.com/gioda/tag/lanzarote/

      Oui, l’île de Fuerteventura est belle hors des chemins balisés.

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