Archives pour la catégorie Actualités

Rovers martiens en 2017

Curiosity s’est photographié en selfie le 29 janvier 2017

Deux robots automobiles continuent d’arpenter Mars en cette année 2017 : Curiosity, bien sûr, qui s’est posé le 6 août 2012 dans le cratère Gale et qui va vers ses 5 années de présence sur la planète rouge ; mais aussi le « vétéran » Opportunity, rover de la génération précédente qui s’était posé le 25 janvier 2004 dans les plaines de Terra Meridiani et a débuté sa 14ème année sur Mars !

Opportunity sur les rebords du cratère Endeavour.

Éclipsé par la nouvelle-venue, Opportunity continue à faire de l’excellent travail : véritable marathonien, il compte 44 kilomètres au compteur. Et il n’a pas froid aux yeux : à poste depuis 2011 sur la crête du grand cratère d’impact Endeavour—large de 22 kilomètres et profond de 300 mètres—il flirte avec une pente atteignant 20 degrés par endroits, faisant généreusement patiner ses roues. Son objectif en 2017 : descendre explorer une petite ravine ou gully qui pourrait avoir été formée autrefois par un écoulement d’eau.

Une plaque de boue exondée et craquelée, preuve que dans le cratère Gale le fond du lac est devenu temporairement asséché.

Quant à la vedette Curiosity, elle finit de traverser le champ de dunes au pied du mont Aeolis—le massif central du cratère—et s’apprête à gravir une pente qui va le faire traverser plusieurs couches intéressantes, dont l’une riche en fer et l’autre riche en soufre. En attendant, Curiosity vient de photographier une plaque de sédiments craquelée, comme une boue qui se serait retrouvée exondée, ce qui confirme que le lac qui a occupé le cratère a changé maintes fois de profondeur, dont des périodes totalement à sec—du moins à l’endroit étudié.

Le jumeau de Curiosity en cours de définition pour un lancement en 2020.

Et déjà la Nasa prépare la prochaine mission : il s’agit du jumeau de Curiosity, qui n’a pas encore de petit nom, et qui sera lancé durant l’été 2020 pour une arrivée sur Mars début 2021. Si le système d’atterrissage (la grue volante) et le châssis de l’automobile seront peu ou prou identiques (les roues seront toutefois renforcées, vu les difficultés subies par Curiosity), les instruments scientifiques seront nouveaux : outre le bras manipulateur et des caméras et spectromètres avancés, il y aura un radar pour sonder le sous-sol et un appareil de démonstration pour transformer du dioxyde de carbone en oxygène dans la perspective des futures bases habitées.

Le delta du cratère Jezero, pressenti pour la prochaine mission de la NASA (NASA/JPL-CALTECH/MSSS/JHU-APL)

Quant au site d’atterrissage pour ce nouveau rover, il se précise : il ne reste plus que trois candidats en lice. Bizarrement, l’un d’entre eux est un site déjà exploré par le rover Spirit (2004-2011), à savoir les Columbia Hills du cratère Gusev où le premier robot a découvert des dépôts laissés il y a des milliards d’années par des sources volcaniques hydrothermales. Il y a une logique d’aller approfondir l’analyse d’un site déjà étudié et prometteur en matière d’indices de vie potentiels, mais découvrir un nouveau site paraît plus intéressant, ne serait-ce que pour le public qu’il ne faut pas oublier. Se détachent ainsi la province volcanique équatoriale de Syrtis Major, où des sources hydrothermales auraient également pu barboter, et surtout le cratère d’impact Jezero où un ancien delta marque la présence d’un lac antique, avec des traces d’argiles et de carbonates. Il est fort à parier que Jezero sera l’heureux élu…

Thomas Pesquet rêve de Mars

Thomas Pesquet lors de sa première sortie dans l’espace, le 13 janvier

Lancé depuis Baïkonour le 17 novembre à bord de Soyouz MS3, et ayant rejoint dans la foulée la Station Spatiale Internationale , Thomas Pesquet est le dixième astronaute français à voler dans l’espace et le second à effectuer un vol de longue durée (6 mois) après Jean-Pierre Haigneré en 1999. Ainsi, Thomas Pesquet va connaître à son tour l’épreuve en zéro-g d’un vol vers Mars, sauf qu’il restera bien sûr en orbite terrestre. Son expérience est précieuse à ce titre et ses articles pour Le Parisien Magazine / Aujourd’hui-en-France Magazine et sur le site de l’ESA (http://blogs.esa.int/thomas-pesquet/fr/), ainsi que son blog sur les réseaux sociaux (https://www.facebook.com/ESAThomasPesquet/) permettent de suivre ses expériences en détail.

Ainsi sont précieux ses commentaires sur l’impesanteur : « Je crois que pour apprécier l’impesanteur, il faut tout simplement accepter de perdre le contrôle. Il ne faut pas s’accrocher à tout ce qu’on trouve pour se rassurer. », dit Thomas Pesquet, tout en soulignant la difficulté de certaines opérations, qui ne viendrait pas nécessairement à l’esprit : « Vous n’imaginez pas à quel point c’est une galère de taper un texte dans l’ISS. Il faut bien s’imaginer que vos mains et vos doigts flottent et que donc, pour atteindre les touches, il faut faire un effort considérable. ». Sans compter les aléas médicaux : en plus de la décalcification osseuse et de l’atrophie musculaire, l’astronaute précise que « moi qui ai une excellente vue sur Terre, je sens déjà qu’elle est en train de diminuer dans l’ISS. L’absence de gravité augmente l’afflux sanguin à l’intérieur du crâne. Cela crée une pression qui affecte les yeux. C’est l’un des prix à payer. »

Thomas Pesquet aux prises avec l’apesanteur

Deux mois sont déjà passés, et il en reste quatre avant de retrouver la Terre. On notera, parmi les six astronautes à bord de l’ISS, la présence de la vétéran américaine Peggy Whitson, biochimiste de formation et spécialiste justement des questions médicales. C’est son troisième vol de six mois dans l’ISS, ce qui fait qu’à ce jour elle a passé plus de 430 jours dans l’espace, l’équivalent d’un aller-retour Terre-Mars. Une planète rouge qui est dans le fond de la pensée de tous les astronautes. « On a tous ça en tête”, reconnaît Thomas Pesquet, « nous sommes des explorateurs. Nous allons dans la station pour rendre possible des voyages au-delà. Nous avons tous Mars dans le viseur… »

Peggy Whitson effectue son 3ème vol de 6 mois, à l’âge de 56 ans.

Curiosity et son lac martien

Curiosity au lieu-dit "Murray Butte" en septembre 2016: le fond boueux d'un ancien lac...
Curiosity au lieu-dit “Murray Butte” en septembre 2016: le fond boueux d’un ancien lac…

Le robot automobile Curiosity de la NASA, avec à son bord des instruments d’analyse français, continue avec succès son exploration du cratère Gale, débutée en août 2012. Le robot roule actuellement sur le fond d’un ancien lac, une argile à grain fin (mudstone) cartographiée sous le nom de formation Murray (en honneur au feu planétologue et ancien directeur du Jet Propulsion Laboratory, Bruce Murray). Au terme de quatre années d’études sur le terrain, Curiosity confirme que le grand cratère d’impact a abrité un lac durant un long intervalle de temps. Continuer la lecture

TGO : nouvelle sonde européenne autour de Mars

La sonde TGO de l'ESA, en orbite autour de Mars (vue d'artiste)
La sonde TGO de l’ESA, en orbite autour de Mars (vue d’artiste)

Ce mercredi 19 octobre, la sonde TGO (Trace Gas Orbiter) de l’agence spatiale européenne (ESA) s’est mise en orbite avec succès autour de Mars. Après la première tentative également couronnée de succès en 2003 de la sonde Mars Express, c’est la deuxième fois sur deux tentatives que l’Europe réussit à placer un engin spatial en orbite autour de la planète rouge: un “sans faute”.

Le rôle de TGO est de traquer les gaz rares de l’atmosphère martienne et en particulier de voir si des bouffées saisonnières de méthane ont réellement lieu à certains endroits, ce qui pourrait attester d’une activité de microorganismes vivants dans le sous-sol, ou d’une forme de volcanisme, ce qui dans les deux cas serait une surprise de taille.

La sonde Schiaparelli aurait dû se poser en douceur sur Mars, mais silence radio...
La sonde Schiaparelli aurait dû se poser en douceur sur Mars, mais silence radio…

Seule onde au tableau : la petite sonde (600 kg tout de même !) Schiaparelli qui devait se détacher du bus orbital et se poser en douceur sur Mars—ce qui aurait constitué une première pour l’ESA—a bien effectué le début de son périple en plongeant, bouclier thermique en avant, dans les couches denses de l’atmosphère martienne, mais le signal radio a été perdu peu après. Heureusement, la sonde a transmis suffisamment de télémétrie avant de rendre l’âme pour que les ingénieurs puissent avoir une idée de ce qui a bien pu se passer sur le chemin de la descente. Il s’agissait en effet d’une tentative, il faut le souligner : apprendre à se poser sur Mars, ce qui n’est pas une sinécure. Il reste donc du pain sur la planche pour les ingénieurs de l’ESA : décidément, après déjà une tentative d’atterrissage soldée par un échec en 2004 (la sonde britannique Beagle 2), Mars ne se laisse pas conquérir facilement…

Elon Musk se charge de coloniser Mars

Elon Musk a dévoilé son plan pour la conquête de Mars
Elon Musk a dévoilé son plan pour la conquête de Mars

On attendait Elon Musk au tournant : on n’a pas été déçu.
Il avait promis de faire une déclaration importante au Congrès International d’Astronautique, tenu en cette dernière semaine de septembre à Guadalajara au Mexique. Il a été fidèle au rendez-vous : Elon Musk et sa société Space-X ont dévoilé leur ambitieux projet pour fonder rien moins qu’une civilisation sur Mars.

Le cœur du projet est leur nouvelle fusée, baptisée Interplanetary Transport System, qui triplera les performances de la Saturn V d’Apollo pour lancer 450 tonnes en orbite terrestre, sous la forme d’un vaisseau spatial lancé réservoirs vides et pouvant transporter pas moins de 100 astronautes. Dans la foulée, un second, puis un troisième lancement avec la fusée réutilisable, viendront en orbite apporter le carburant au vaisseau, avant son élancement vers Mars.
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La sonde InSight décollera en 2018

La sonde en cours d'intégration (crédit NASA/JPL-Caltech/Lockheed Martin)
La sonde en cours d’intégration (crédit NASA/JPL-Caltech/Lockheed Martin)
Alors qu’elle devait décoller en mars dernier pour un atterrissage en cette fin d’année, et son lancement reporté en raison d’une fuite dans son instrument principal—le sismomètre développé par le CNES—on apprend que la sonde InSight a été reprogrammée pour un lancement lors de la prochaine fenêtre de tir martienne, en mai 2018. L’atterrissage aurait désormais lieu en novembre 2018.

C’est un soulagement pour les ingénieurs de cette mission qui craignaient son annulation pure et simple. Au budget de 675 millions de dollars, les agences spatiales ont décidé d’accorder les 154 millions supplémentaires pour réparer la partie fautive et les frais de stockage et d’entretien de la sonde sur deux ans. Si les pièces du sismomètre restent celles fabriquées par le CNES français, leur intégration sera désormais la responsabilité du centre JPL de la NASA.

Rappelons que la sonde InSight doit se poser dans Elysium Planitia et son sismomètre mesurer l’activité sismique interne de Mars et les impacts de météorites, alors qu’un thermomètre à couple allemand, qui s’enfoncera dans le sol jusqu’à 5 m de profondeur, mesurera le flux thermique en provenance de l’intérieur du globe.

Mars visé par un Dragon

Vue d'artiste du vaisseau "Red Dragon" de Space-X rentrant dans l'atmosphère de Mars
Vue d’artiste du vaisseau “Red Dragon” de Space-X rentrant dans l’atmosphère de Mars

Tandis que la NASA s’empêtre dans un projet sans grand intérêt de rendez-vous spatial piloté avec un échantillon d’astéroïde dans la banlieue terrestre, le milliardaire Elon Musk et sa société Space-X recentre le débat en annonçant le vol imminent de son vaisseau de transport Dragon vers la planète Mars : en mai 2018, si son projet n’est pas retardé, soit dans moins de deux ans.

Le vaisseau Dragon —celui-là même qui transportera des astronautes dans un proche avenir (peut-être dès l’an prochain) vers la Station Spatiale Internationale—est un véhicule de huit tonnes qui pour le moment transporte du fret (jusqu’à deux tonnes) vers la Station. C’est sans doute à vide qu’il se poserait sur Mars lors de la mission de 2018, l’objectif étant de tester l’atterrissage d’un « poids lourd » sur la planète rouge, ce qui n’a encore jamais été accompli (la plus lourde charge utile à ce jour, Curiosity, n’atteignait pas la tonne). L’engin de Space-X va pour ce faire utiliser ses moteurs-fusée en rétropropulsion supersonique.

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La première sonde ExoMars de l’ESA lancée avec succès

Lancement d'ExoMars le 14 mars 2016 (Reuters: Shamil Zhumatov)
Lancement d’ExoMars le 14 mars 2016 (Reuters: Shamil Zhumatov)

Ce lundi 13 mars à 9h31 TU, la fusée russe Proton-M a lancé avec succès la première mission ExoMars de l’Agence Spatiale Européenne, constituée d’une sonde destinée à se mettre en orbite de la planète rouge pour étudier son atmosphère (Trace Gas Orbiter ou TGO) et un petit module destiné à tester les techniques d’atterrissage sur Mars (une première pour l’Europe, après l’échec en 2004 de Beagle 2 et baptisé Schiaparelli).

La sonde TGO avec ses panneaux solaires repliés, son antenne (à droite) et le cocon de l'atterrisseur Schiaparelli (en haut)
La sonde TGO avec ses panneaux solaires repliés, son antenne (à droite) et le cocon de l’atterrisseur Schiaparelli (en haut)

Toutes les étapes du lancement se sont bien déroulées, y compris l’injection sur trajectoire martienne et le déploiement des panneaux solaires de la sonde. Le vol durera sept mois, pour une arrivée prévue le 19 octobre. L’atterrisseur de 600 kg se sera séparé trois jours auparavant pour prendre sa propre trajectoire, visant le plateau de Meridiani Planum déjà exploré par la sonde américaine Opportunity. Mais il ne s’agit pas de faire de la science: seulement se poser, après un freinage atmosphérique avec un bouclier en Norcoat-Liege—une résine de liège sur une structure d’aluminium en nid d’abeille—qui dissipera la chaleur et ralentira la vitesse de descente jusqu’à 1700 km/h; puis le déploiement d’un parachute de 12 m de diamètre pour freiner la sonde jusqu’à 240 km/h; et enfin l’allumage de rétrofusées à 1200 mètres d’altitude pour un impact prévu à moins de 10 km/h.

Séquence d'atterrissage du module technique "de démonstration" Schiaparelli
Séquence d’atterrissage du module technique “de démonstration” Schiaparelli

Au sol, les batteries permettront deux à trois jours de transmission de données basiques—température, pression, humidité, vent, transparence de l’atmosphère—sans même d’image du site d’atterrissage (cela étant, une caméra de descente aura pris des images à la verticale), car il s’agit d’une mission technologique.

Vue d'artiste de la sonde TGO en poste au-dessus de la planète rouge
Vue d’artiste de la sonde TGO en poste au-dessus de la planète rouge

En revanche, c’est la sonde principale TGO, d’une masse de 3 tonnes et en orbite à 400 km d’altitude, qui assurera la mission scientifique. Sa caméra CaSSIS aura une résolution au sol de 5 mètres par pixel et appuiera la batterie de spectromètres NOMAD qui étudiera les composants gazeux de l’atmosphère, en analysant la lumière du soleil réfléchie par celle-ci sous la trajectoire de l’engin, ainsi que la lumière transmise à contre-jour à travers la tranche de l’atmosphère lors des couchers et levers de soleil. Le but principal est d’étudier les gaz rares et notamment le méthane, qui a été détecté en très faibles doses dans le passé (Mars Express en orbite et Curiosity au sol) et dont l’origine est mystérieuse, les hypothèses d’émanations volcaniques, voire de rejets biologiques n’étant pas encore écartées. Une mission à suivre donc avec intérêt…

Recrutement d’astronautes : de futurs Martiens ?

astronaut

Le 18 février, la NASA a clos son appel à candidature pour la constitution de son 22ème groupe d’astronautes. Un nombre record de 18 300 postulants a été enregistré. Au terme d’une sélection sur dossier, puis une semaine d’évaluation « en chair et en os » des finalistes l’an prochain, une dizaine de candidats astronautes seront retenus et présentés à la presse en juin 2017. Suivront alors deux ans d’entrainement à Houston avant leur intronisation officielle en 2019. Parmi ces nouveaux astronautes figurent vraisemblablement les premiers hommes et les premières femmes qui s’élanceront vers Mars lors des décennies 2020-2030.
Si la NASA n’a pas officiellement mentionné le vol martien dans son appel à candidatures pour ce 22ème groupe d’astronautes—mettant plutôt l’accent sur les missions à bord de la Station Spatiale Internationale—les commentaires officieux des responsables y ont néanmoins fait allusion. Ainsi, le président de la NASA Charles Bolden a spécifiquement déclaré que « Ce prochain groupe d’explorateurs américains du cosmos encouragera la ‘génération martienne’ à atteindre de nouveaux sommets et nous aidera à réaliser notre objectif d’inscrire nos empreintes de bottes sur le sol de la planète rouge. » Le nombre record de postulants (18 300, soit plus de deux fois le précédent record de 8000 candidats, établi en 1978) reflète vraisemblablement cette prise de conscience publique d’objectifs ambitieux et motivants pour cette nouvelle génération d’astronautes.

Le précédent groupe d'astronautes (21ème), sélectionné en 2013, est devenu opérationnel en 2015
Le précédent groupe d’astronautes (21ème), sélectionné en 2013, est devenu opérationnel en 2015

On relèvera qu’aucune limite d’âge n’a été formulée dans les directives de candidature, les critères portant comme d’habitude sur une solide santé physique (et parfaite acuité visuelle), un diplôme universitaire (Bachelor’s, l’équivalent d’une licence française) en sciences, mathématiques ou ingénierie, suivi de trois ans d’études supplémentaires ou d’expérience professionnelle ou bien 1000 heures de pilotage d’avion à réaction. Traditionnellement, les pilotes d’essai des différents corps d’armée constituent en effet une bonne moitié des candidats reçus.
La NASA n'a pas hésité à mettre Harrison Ford sur son site web pour promouvoir l'appel à candidature de ses astronautes (Lucasfilm)
La NASA n’a pas hésité à mettre Harrison Ford sur son site web pour promouvoir l’appel à candidature de ses astronautes (Lucasfilm)

Ces nouveaux astronautes se retrouveront notamment pilotes et passagers d’une nouvelle armada de vaisseaux spatiaux, puisque la décennie 2020 verra la mise en service du vaisseau Orion de la NASA, du Crew Dragon de Space-X et du CST-100 Starliner de Boeing.

Habitat pour le vol vers Mars

Une version d'habitat par Boeing
Une version d’habitat par Boeing

Alors que se poursuivent la conception et la construction d’une nouvelle capsule, de type Apollo, pour lancer des astronautes en orbite terrestre et vers la Lune, et celles d’une nouvelle fusée puissante pour lancer des vaisseaux vers Mars, il manquait la troisième pièce du puzzle : un module d’habitation spacieux pour l’équipage lors du long vol vers la planète rouge. La NASA et l’administration Obama trainaient des pieds pour le mettre en chantier. Or le Congrès a ordonné à l’agence spatiale américaine de s’y atteler en y affectant 55 millions de dollars dans l’exercice fiscal 2016.
Destiné dans un premier temps à des séjours autour de la Lune, ce module est nécessaire pour honorer la promesse américaine d’envoyer des hommes survoler Mars (à défaut de s’y poser) dans les années 2030. Avec le financement débloqué aujourd’hui, le Congrès veut voir naître le prototype d’un tel module en 2018.

Module gonflable de Bigelow Aerospace en position repliée
Module gonflable de Bigelow Aerospace en position repliée

À sa décharge, la NASA a déjà financé plusieurs études de concept auprès de Bigelow Aerospace, Boeing, Lockheed-Martin et Orbital ATK. Le concept de module gonflable de Bigelow est déjà assez avancé et sera peut-être l’heureux gagnant retenu pour construire le prototype séléno-martien. Affaire à suivre…
Écorché d'un habitat typique pour mission de survol lunaire ou martien
Écorché d’un habitat typique pour mission de survol lunaire ou martien