Elon Musk se charge de coloniser Mars

Elon Musk a dévoilé son plan pour la conquête de Mars
Elon Musk a dévoilé son plan pour la conquête de Mars

On attendait Elon Musk au tournant : on n’a pas été déçu.
Il avait promis de faire une déclaration importante au Congrès International d’Astronautique, tenu en cette dernière semaine de septembre à Guadalajara au Mexique. Il a été fidèle au rendez-vous : Elon Musk et sa société Space-X ont dévoilé leur ambitieux projet pour fonder rien moins qu’une civilisation sur Mars.

Le cœur du projet est leur nouvelle fusée, baptisée Interplanetary Transport System, qui triplera les performances de la Saturn V d’Apollo pour lancer 450 tonnes en orbite terrestre, sous la forme d’un vaisseau spatial lancé réservoirs vides et pouvant transporter pas moins de 100 astronautes. Dans la foulée, un second, puis un troisième lancement avec la fusée réutilisable, viendront en orbite apporter le carburant au vaisseau, avant son élancement vers Mars.

L’idée est de mettre le paquet au niveau des performances de ce véritable vaisseau interplanétaire, lequel, une fois fait le plein de carburant, pourra cingler vers Mars en moins de trois mois (contre six dans les projets de la NASA), se freiner et se poser sur Mars avec sa centaine de passagers. Il s’agit d’une révolution conceptuelle, ni plus, ni moins. Finies, les critiques sur les radiations et les effets délétères de l’impesanteur : le trajet sera trop court, et Musk promet des jeux et un restaurant sympa à bord !

Le vaisseau qui s e posera sur Mars avec 100 astronautes à bord
Le vaisseau qui s e posera sur Mars avec 100 astronautes à bord

La technologie n’est pas un problème : Elon Musk et Space-X ont déjà pris toutes les décisions importantes, privilégiant un propergol facile à manipuler—le méthane et l’oxygène liquide—et une flopée de moteurs-fusées synchronisés : 42 « Raptors », dont le premier tir au banc d’essai a eu lieu juste avant le Congrès. Tout comme a eu lieu la construction du réservoir de propergol démesuré du premier étage « booster » du lanceur, booster qui reviendra se poser automatiquement sur le pas de tir de Cap Canaveral.

Le moteur Raptor à méthane liquide, testé au banc par Space-X
Le moteur Raptor à méthane liquide, testé au banc par Space-X

Reste le financement : Elon Musk est déterminé à payer les premiers milliards de sa poche, et jure de tirer une fusée vers Mars tous les deux ans, dès 2018. Ce sera d’abord une fusée Falcon-Heavy et une capsule Dragon avec seulement du fret, mais son système géant avec 100 astronautes à bord pourrait suivre dans une dizaine d’années seulement. On pourrait en sourire, si ce n’était pour les succès à répétition d’Elon Musk dont l’ambition n’a d’égal que la réussite. Et quand il parle d’un voyage vers Mars pour 200 000 euros par personne, tonne de fret incluse, il faut le prendre au sérieux. Car son ambition est tout simplement de poser un million de pèlerins sur Mars d’ici la fin du siècle. Délire ? Science-fiction ? Projet réaliste ? Les paris sont ouverts, mais vu son parcours, parier contre Elon Musk n’est pas nécessairement une bonne idée…

Le réservoir de propergol en fibre de carbone : une percée technologique
Le réservoir de propergol en fibre de carbone : une percée technologique

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