Voyage Apollo de Nomade Aventure

Nomade Aventure a mis sur pied un fabuleux voyage aux Etats-Unis, que j’ai eu le plaisir de guider, pour fêter le 50ème anniversaire des vols Apollo. Un périple de 9 jours de Washington à Houston, la Nouvelle-Orléans et Orlando, pour visiter notamment le centre de contrôle de Houston (JSC) et la base de lancement de Cap Canaveral (KSC). Le clou du voyage : une table ronde et un dîner exclusifs à Houston avec l’astronaute Al Worden, pilote d’Apollo 15, qui nous a raconté son voyage autour de la Lune.

L’astronaute Al Worden, pilote d’Apollo 15, en grande conversation avec les voyageurs du groupe Nomade Aventure.

Et cerise sur le gâteau, un déjeuner avec l’astronaute de Navette Jerry Ross, recordman du nombre de vols dans l’espace (7).

Toujours aussi émouvant : les retrouvailles avec les deux derniers exemplaires de la fusée Saturn V, sous hangar à Houston et à Cap Canaveral ; la Navette Atlantis ; sans oublier les cabines d’Apollo 14 et Apollo 17, celles des vols Mercury de John Glenn et Gordon Cooper ; et les cabines des vols Gemini de McDivitt et White (Gemini 4), Cooper et Conrad (Gemini 5), et Stafford et Cernan (Gemini 9).

L’un des deux derniers exemplaires de la légendaire fusée Saturn V, au Kennedy Space Center.

Pas de lanceurs sur leurs pas de tir à Cap Canaveral durant notre tournée de la base de l’US Air Force : le calme avant la flopée de tirs de fin d’année. Devant le succès du voyage, Nomade Aventure répétera l’aventure en 2020 : en attendant,
le descriptif du voyage et l’avis des voyageurs sont à trouver sur :
https://www.nomade-aventure.com/voyage-aventure/usa/voyage-usa-nasa-lune/usa69

Plan lunaire critiqué

Le retour d’astronautes américain(e)s sur la Lune en 2024, annoncé en grande pompe par le président Donald Trump, suscite de vives critiques au sein du Congrès et du Sénat. La Maison Blanche fait pression pour que des fonds d’urgence soient débloqués, mais la tendance actuelle serait plutôt négative. D’après le député républicain Brian Babin, « la probabilité de recevoir des fonds supplémentaires cette année ne fait que baisser. »
Ne pas se précipiter et revoir l’architecture proposée à la hâte par la NASA serait désormais de mise. On pouvait s’y attendre : la station en orbite lunaire (Lunar Gateway), avec sa ribambelle de modules et une fonction encore floue, perd de plus en plus en crédibilité.

Tom Young, ancien directeur de la NASA, appelle L’Homme sur Mars de ses voeux.

Appelé à la barre pour témoigner, Tom Young, ancien directeur du centre Goddard de la NASA, n’a pas fait dans le détail : « Je ne vois vraiment pas de rôle requis pour la Lunar Gateway dans le programme lunaire […]. Il n’y a pas d’argument convaincant [en sa faveur], à mon sens. » Et l’ancien astronaute Apollo, Tom Stafford (photo en page d’ouverture), appelé aussi à témoigner, a renforcé la méthode directe qui consiste à tout faire avec une seule fusée, ce qui sera possible avec la future SLS. Or celle-ci est réservée jusqu’en 2024 pour assembler l’inutile station Lunar Gateway : cherchez l’erreur !
Au-delà de la Lune, Tom Young a aussi mis l’accent sur l’objectif majeur qui n’est pas la Lune mais bien Mars : « L’objectif le plus impérieux, c’est l’Homme sur Mars. Avoir un objectif [tel que celui-là] me paraît être l’inspiration, le phare, la lumière directrice. C’est une façon pour notre génération de dire aux générations futures que l’avenir est plein d’opportunités, et de ne pas baisser les bras face à tous les challenges que cela représente, parce que l’Homme sur Mars, c’est vraiment une entreprise formidable. »

Nouveau test dans l’Arctique

Le planétologue français Pascal Lee, de la Mars Institute et SETI Institute, a conduit avec son équipe des tests sur sa base HMP (Haughton Mars Project) de l’Arctique, concernant un “gant intelligent” pour piloter des robots depuis un scaphandre. Comme il l’explique sur le site presse-citron.net, « Une combinaison spatiale pressurisée est relativement rigide et les mouvements des mains et des doigts se heurtent à une résistance considérable. Avec l’Astronaut Smart Glove, la sensibilité des mouvements de la main est réglable et peut être réglée sur un niveau élevé, ce qui signifie que la technologie peut être adaptée à une combinaison spatiale pressurisée rigide ». Voir la vidéo qui montre le gant contrôlant un drone en vol,  ce qui donne au passage de jolies vues de la base arctique.