Le robot américain Perseverance, version améliorée de la sonde Curiosity, est fin prêt pour son lancement depuis Cap Canaveral vers la planète rouge, entre le 17 juillet et le 5 août. D’un coût estimé à 2,4 milliards de dollars, la mission est une priorité cette année pour la NASA, tout report condamnant la sonde à être lancée en 2022 (comme son infortunée concurrente ExoMars) avec un surcoût estimé à 500 millions de dollars pour gérer le retard.
La NASA a donc mis toutes les chances de son côté, malgré les handicaps de confinement dus au Covid-19, pour respecter les délais. En l’absence d’une desserte fiable par les avions de ligne, elle va notamment affréter l’un de ses propres avions pour assurer les déplacements du personnel de Californie en Floride, 160 ingénieurs travaillant sur l’intégration finale des instruments à bord de la sonde qui se trouve désormais au Kennedy Space Center. À trois mois du lancement, près d’une demie-tonne d’hydrazine vient d’être chargée dans ses réservoirs pour sa descente propulsée vers la planète rouge.
Rappelons que Perseverance doit se poser en février 2021 dans le cratère Jezero de l’hémisphère nord, en bordure d’Isidis Planitia (18°N, 77°E). Le robot comprendra une foreuse pour collecter et entreposer en tube des carottes de sol martien pour un éventuel rapatriement sur Terre par une mission de récupération ultérieure. Il sera également doté d’un radar pour sonder la texture du sol sous-jacent, d’un prototype d’obtention d’oxygène à partir du dioxyde de carbone martien pour de futures usines martienne, et d’une version améliorée de la caméra-laser française d’analyse à distance des roches. Il emportera également un petit hélicoptère autonome de deux kilogrammes, de la taille d’un drone avec des pales d’un mètre, pour tester le vol sustenté dans la fine atmosphère martienne.
Pendant ce temps, son prédécesseur Curiosity continue son exploration du cratère Gale, débutée en août 2012. Il en est à son 2.750ème jour passé sur Mars. Le robot vient d’explorer une butte de grès, dont il redescend présentement pour continuer sa progression à travers les argiles de fond de lac, vers les sulfates qui les recouvrent et qui constituent les basses pentes de la montagne centrale au cratère, le mont Aeolis (anciennement mont Sharp).
Bonjour Monsieur Frankel, je viens de terminer la lecture de votre “Extinctions, du dinausore à l’homme” écrit en 2016. J’avoue qu’il est simplement édifiant dans ce qu’il décrit. Néanmoins, je reste pessimiste quant à la rédaction de votre dernier chapitre : l’arrivée dans notre monde/société de personnes très climato-sceptiques, qu’elles soient américaines ou brésiliennes, l’arrivée de virus Covid19 …. tendraient à nous faire envisager certaines disparitions inéluctables au nom d’un sacro-saint “Après moi le déluge” propre à nos systèmes politico-économiques. Mais qui sait, peut-être rendez-vous sur Mars ??? Cordialement, Daniel