Elon Musk a tenu son pari. Mardi 6 février à 15h45 heure de Cap Canaveral, sa nouvelle fusée Heavy Falcon a fait rugir le feu par ses 27 moteurs et effectué avec brio son vol de qualification, devenant le plus puissant lanceur américain depuis la regrettée Saturn V des missions Apollo. Comme une horloge, le lanceur—constitué de trois fusées Falcon accolées—a gagné une altitude de 50 kilomètres et Mach 7, avant que ne se détachent les deux boosters latéraux, et 90 kilomètres avant la séparation du dernier bloc propulseur du premier étage et l’allumage du second étage. Ce dernier, propulsé par un seul moteur, a continué la mise en orbite, avec éjection de la coiffe à 115 kilomètres d’altitude et 4 minutes de vol : la décapotable Tesla d’Elon Musk, avec un mannequin d’astronaute (Starman) casqué au volant, est alors apparu sur l’écran du centre de contrôle avec la Terre en arrière-plan, sa radio de bord jouant Space Oddity, le tube de David Bowie, sous les acclamations de la foule au centre de contrôle.
Au bout de 7 minutes, la phase de propulsion était achevée, le second étage et son insolite charge utile ayant atteint 170 kilomètres d’altitude et la vitesse de mise en orbite.
Entre temps, les trois corps cylindriques du premier étage retombaient vers la Terre : les deux boosters latéraux vers le point de départ à Cap Canaveral, et le corps central vers une péniche dans l’océan Atlantique. Les deux premiers mettaient à feu trois de leurs moteurs pour freiner leur descente et de façon synchronisée, tel un ballet de l’espace, se posaient comme des fleurs sur le pas de tir 14, huit minutes après leur décollage. Seul le corps principal qui devait se poser sur la barge a raté son approche (un seul moteur sur trois s’est allumé) et s’est écrasé en mer.
Et ce n’était pas fini : après six heures en orbite terrestre, le second étage s’est rallumé, envoyant la décapotable et son mannequin en direction de la planète Mars. Le propulseur en a même fait de trop, et il est fort à parier que l’engin passera Mars en trombe pour s’enfoncer dans la ceinture des astéroïdes et y diffuser le tube de David Bowie.
Nous reviendrons dans un prochain blog sur le sens et la portée de ce premier test réussi, avec sa pointe d’humour et de poésie, de la nouvelle fusée Heavy Falcon…
Je suis tombé sur des interviews de 2015, ou VOUS avanciez que le projet de Musk était une vaste blague, une arnaque pour l’argent, et sous entendiez que cet “ingénieur” n’était rien de plus qu’un “farfelu”, que ces idées étaient irréalisable, ne serait ce qu’au niveau budgétaire. Pourtant en seulement 2 ans, Musk a réussit des exploits que la NASA elle même pensait “irréalisable” il y a encore quelques temps, comme par exemple la récupération de fusées et de leurs lanceurs, après utilisation, et cela avec un budget BEAUCOUP plus petit que celui de la NASA…
Et traduction = Il vient de faire évoluer la conquête spatial à lui seul, et même de lui redonner un second souffle (avec toute cette publicité). D’une certaine façon Musk a gagné son parie en faisant mieux que la NASA… tout simplement.
Et à ma grande surprise en me baladant sur le net je tombe sur votre Blog … 2 ans plus tard, un blog qui tente d’attirer un public avec des dizaines d’articles traitant de Musk et de son projet, détaillant chaque étapes^^ Je trouve ça marrant réellement. Ce qui est triste par contre, c’est qu’à aucun moment je vous vois rétracter, ou même juste reconnaitre votre erreur à son sujet. Après tout Musk n’est peut être qu’un visionnaire en avance sur son temps, et il y aura toujours des jaloux (à chaque époque) pour critiquer ce genre de “précurseurs”… Mais aucune importance… car on ne se souviendra jamais d’eux finalement.
A bon entendeur.
Bonjour,
Je suis surpris par le ton de votre commentaire, et je serai heureux de prendre connaissance de quel interview j’aurais donné en 2015 où j’aurais traité Elon Musk de farfelu et ses projets d’irréalisables. Peut-être avez-vous confondu avec les propos que j’ai tenus à propos du projet farfelu de Mars One ? Très cordialement
Eh oui il l’a fait !! Un gros spectacle à l’américaine mais pas mal d’émotion devant ce lancement quasi parfait !
On attend avec impatience la BFR qui semble avoir été redessinée de façon raisonnable (presentation 2017 en Australie) et déjà avancée dans les ateliers de Space X !
En route 🙂
Exact! Prochain sujet d’étonnement et de sensations fortes: la fusée BFR.
On ne peut pas dire qu’on s’ennuie avec Elon Musk!