(Cet article n’est pas strictement scientifique au sens usuel du terme. Je le publie néanmoins sur ce blog car il dit quelque chose du monde, au moins il propose un rapport au monde. Dans une visée absolument non-polémique.)
Ce que je voudrais exprimer ici est extrêmement simple, presque outrageusement désuet. Cela pourrait se résumer à : l’essentiel, ils ne peuvent pas nous le prendre. Ou encore : sans abandonner les luttes nécessaires, redonnons aussi à l’inaliénable son inestimable valeur. L’amour n’est pas à vendre et ne se laisse jamais acheter. C’est évident, trivial même, mais il faut l’écrire aujourd’hui parce l’ultime violence de notre temps serait peut-être celle-ci : nous contraindre à oublier l’incommensurable richesse qui échappe radicalement à toutes les formes de régulation, d’institutionnalisation et de marchandisation. Si le mot vérité a encore un sens – et je le crois – c’est bien celui de mémoire, celui qu’il avait d’ailleurs dès les origines, celui donc de l’anamnèse portée par la parole du poète.
En grec ancien, économie, oikonomía, signifie littéralement gestion de l’habitat. Mais il y a plus d’une manière de gérer et plus d’une manière d’habiter. La gestion pourrait n’être pas financière et l’habitat pourrait n’être pas la demeure. Ce qu’on pense usuellement comme « administration d’un foyer » pourrait aussi – c’est à nous d’en décider – signifier « réagencement de l’espace ».
En parallèle d’une certaine amélioration du niveau de vie global – ne le nions pas – l’économie néolibérale impose incontestablement une grande violence qui atrophie chaque jour un peu plus les possibles. Un milliard d’humains sont plongés dans la misère quand quelques dizaines accumulent des fortunes qui dépassent les budgets des états. La planète est dévastée, les animaux sont réifiés. La précarisation à outrance installe la peur dans le quotidien. La dérégulation des marchés donne toujours plus de libertés aux assauts financiers pour mieux lier et contraindre la majorité des vivants, qui ne tirent pas les ficèles de ces jeux machiavéliques. À chaque effondrement systémique – les dernières crises en attestent – les plus faibles payent le prix fort mais le phénix renait de ses cendres et aucune leçon n’est tirée. La logique de la dette installe des nations entières en position de vassaux (voir l’excellent récent ouvrage de Jean-Clet Martin), humiliant les peuples en oubliant tout des plus sombres heures du siècle dernier.
Bien-sûr, il faut résister. Il faut lutter face à l’inacceptable. Il faut s’opposer à tout cela. Il faut tenter d’enrayer la folle machine qui s’est emballée, niant jusqu’au sens le plus fondamental de l’ex-istance en prenant la production pour un but et non plus pour moyen. Il faut lire Jean-Luc Nancy et comprendre que c’est bien une fin du monde qui se joue là. Il ne fait pour moi aucun doute que nombre de combats sont indispensables. Rien ne serait pire que la résignation et ce qui est suggéré ci-dessous serait comme l’exact opposé d’un appel à la satisfaction résignée.
Pour autant, il me semble que c’est aussi faire le jeu du système critiqué que d’accepter comme données ou indépassables les valeurs qu’il tente d’inculquer pour asseoir sa domination. À son propre jeu, il ne peut que gagner. C’est aussi le conforter que de ne vouloir le vaincre qu’avec ses seules armes. Nous pouvons changer les règles. Certes, les biens marchands sont indispensables à nos vies et sont – surtout quand il s’agit d’habitât, de santé, d’alimentation – tout sauf négligeables. Il est hors de question de le nier. Dans nombre de pays, c’est là que se trouve l’urgence et c’est ici que le combat doit être prioritairement mené. Il est vital. Mais au-delà des ces premières nécessités, quand elles ne font plus défaut, quand la vie matérielle est décente, n’y a-t-il pas aussi un acte de résistance ultime à s’extraire du système – disons à s’immuniser contre ses velléités totalisatrices – en dédaignant les besoins qu’il pense avoir rendus indépassables ? Au moins, en leur ôtant cette supposée primauté. Cette voie est complexe et je suis moi-même bien loin d’être exemplaire. Mais, en tant qu’horizon, n’est-il pas signifiant de la considérer sérieusement ?
Que peuvent-ils, les fonds de pension et les loups de la finance ? Ils peuvent faire vaciller l’économie mondiale, ce n’est pas rien. Mais que peuvent-ils contre ce qui, au moins dans cette partie du monde où nous avons la chance de n’être pas – pour la plupart – en détresse financière insoutenable, contre ce qui importe vraiment ? Que peuvent-ils contre nos amours ?
Peut-être, parmi d’autres modes de révolte – j’insiste sur ce point, il n’est pas question d’inviter ici à la passivité – pourrait-on donc aussi réinvestir de sa véritable et inépuisable valeur ce qui, me semble-t-il, constitue en réalité le cœur de nos existences. Qui troquerait un quelconque bien matériel – une valeur d’échange – contre le regard complice de l’aimé(e) – une valeur d’affect ? On le sait, les désirs d’avoir servent toujours à combler des manques d’être. Ils ne servent qu’à séduire. Peut-être faut-il donc commencer par voir l’évidence : en réalité, ils ne servent à rien ! Car s’il leur arrive de se revêtir d’une certaine efficace, ce qui en découle est presque nécessairement triste ou superficiel.
Tout cela pour dire une chose très élémentaire. Oui, les luttes sont indispensable. Il y a nécessité vitale à prendre en compte les manques matériels qui tuent ici et là. Mais ne faisons pas aux structures répressives et oppressives l’honneur de leur donner un pouvoir qu’elles n’ont pas. Et contre nos amours, elles ne peuvent rien. Le voir et le ressentir c’est déjà luter. Une pensée qui ne crée pas d’amour n’a pas de valeur. Les « puissants » – quel que soit le sens précis de ce terme si mal défini – ne sont pas les rois du monde, ce sont juste, bien souvent, les pantins dérisoires d’affects atrophiés. Ils sont pauvres en devenirs.
Il ne s’agit pas de récrire une version appauvrie de la dialectique du maître et de l’esclave : Hegel a suffisamment bien problématisé la dépendance plus profonde dans laquelle le maître ne peut que sombrer puisque l’esclave lui est nécessaire tandis que la réciproque est inexacte. Il s’agit plutôt de ne pas oublier que le grand jeu des flux financier et des influences politiques – la campagne électorale pathétique, sauf pour quelques acteurs moins médiatisés que les favoris, à laquelle nous assistons en atteste – ne touche qu’aux moyens et jamais aux fins. Il s’agit donc de ressentir profondément que notre liberté est infiniment plus vaste que ce que la lassitude nous laisse parfois ressentir. Que notre capacité à aimer et donc à créer, que ce pouvoir authentiquement démiurgique qui échappe à toutes les formes de contrôle et de coercition, que cette dimension strictement magique – parce qu’indéterminable dans son essence même – de l’être-vers, ne peuvent qu’être réhabilités et même ré-enchantés par toutes ces tentatives de précipitation du réel dans un schème déshumanisé.
Les moments sublimes où une petite concrétion de réel devient un univers à part entière, où nos esprits inventent des communs ineffables, où une connivence improbable se fait lien indéfectible, où un regard frôlé engendre un devenir tout autre, rien ne peut nous les voler, les voiler ou les violer. Les peintures noires de Goya, les facéties de Gould, les vers de Villon, les tragédies d’Eschyle, les vierges de Munch, les métamorphoses d’Ovide, les bronzes de Claudel, les mots de Genet … et puis l’odeur de la forêt après la pluie, les errements d’un minuscule insecte sur une feuille de hêtre, le vol d’un vautour qui fait glisser l’espace entier autour de lui, la montagne froide et insolente. Tout ou presque là. Et autour de. Dans l’infime et dans l’immense.
Tout cela nous le savons tous, évidemment. Mais l’écrire, le publier, l’expliciter malgré la simplicité, c’est aussi une manière de redonner à cet ailleurs la valeur d’un ici.
Le monde est plus vaste qu’ils ne le croient. Sans doute faut-il ne rien lâcher sur aucune de ses ramifications. N’évidemment pas négliger les aspect économiques quand ces derniers rendent – strictement – la vie impossible.
Mais, certainement, il faut aussi ne pas cesser d’arpenter et d’inventer cet espace infini et inaliénable sur lequel ils n’ont aucune prise.
Il est le véritable multivers.
Il est le réservoir infini de possibles. Quelque « non-chose », peut-être, entre la khôra de Platon et le conatus de Spinoza.
Il est, finalement, tout ce qui compte parce qu’il ne relève – justement – pas de la logique comptable.
L’Histoire, avec une majuscule, austère et officielle, relatera les grandes choses et les événements du macrocosme. Elle se souviendra des flux financiers, des empires, des princes et des magnats. Des guerres et des traités. Mais le monde n’est pas invariant d’échelle. Il ne l’est jamais. Et, à l’échelle des êtres, la seule qui vaille authentiquement, la seule qui compte réellement, dans le microcosme de l’intime, vit une réalité tellement plus riche et tellement plus libre. Ce qu’on pourrait, je crois, nommer « amour ». Quoiqu’ils pensent, contre ça, ils ne peuvent rien. Nous le savons. Reste à en prendre la (dé)mesure. Et à le vivre.
Je partage chacun de vos mots. Merci pour cet article plein d’espoir.
“En parallèle d’une certaine amélioration du niveau de vie global – ne le nions pas – l’économie néolibérale impose incontestablement une grande violence qui atrophie chaque jour un peu plus les possibles. ”
Freedom is slavery.
Et aux Amours étern … aux souhaits de toutes et tous … ‘ailes.
Zutheu …
Et aux Amours étern… Aux souhaits de toutes et tous, ‘ailes. Sans mode errant …
Cher Aurélien,
Qu ‘écrire après une telle démonstration de savoir être…..soutenue par une culture éblouissante car complète..
Comment passer de l infiniment grand a une pensée tournée vers la politique ?…..
Vous avez trouvé la réponse :
Par le coeur*****
Continuez Aurélien à nous enchanter par vos incantations……
Catherine
la politique ,a vous tous chers lecteurs ,n’est surement pas une ecoute possible d’interpretations de CETTE MAGNIFIQUE INTROVERSION DE TRES TRES ECLAIREE PENSEE !!!!
Cet article me redonne une certaine forme d’espoir dans un monde où c’est une ressource bien trop rare ! Il semble que pour guérir notre monde il faut commencer par guérir l’Homme et donc l’individu avec cet amour qui manque. L’empathie et l’éthique sont je pense des valeurs qui ne sont pas a négliger afin d’arriver à cet absolu.
Économie de l’amour, économie du beau.. Merci Aurélien
Vous faites indiscutablement du bien à l’univers.
“Ils” Qui sont-ils ces monstres? N’y a-t-il pas un peu de “Nous” dans ce “Ils”? La décroissance, la sobriété heureuse prônée par Pierre Rabhi, qui en veux? Qui en use? Et pourtant Aurelien je souscrit totalement à votre votre modèle économique et je continuerai à m’opposer à cet abominable TAFTA. Bien à vous.
Ce “ils” est un des rares groupes de lettres qui me gènent dans ce beau texte. Une ou deux phrases de plus auraient permis de remplacer ce “ils” vengeur par un “nous” plus responsable.
J’ai aussi été surpris par “invariant d’échelle”. Il y a certes une fractalité de l’Univers, mais, peut-être, y a-t-il aussi une rupture de cette invariance à chaque niveau d’organisation, à chaque phénomène d’émergence.
A ces détails près, merci pour ce texte, auquel je souscris.
La pipe surréaliste de Magritte demeure également une méditation dans l’immensité de l’espace et le surréalisme que l’homme peut y apporter: une économie de l’amour passe avant tout par rendre amoureux l’Economie à l’économie sans venir la scléroser dans les limites de l’inacceptable.
D’un côté, une civilisation qui ne souhaiterait que passer son temps à consommer et à produire un système d’échange maximal. De l’autre, une redistribution dans le standardisme “carré” des uniformismes tyraniques qui conduisent à la panoplie de l’homme-patronné dans un costume indémodable.
On se rend compte finalement, que notre civilisation a souvent oscillé dans les deux “marké-types”.
Il convient sans doute de reconnaître que le meilleur modèle d’une économie vouée à l’amour se situe dans le contentement et l’harmonie avec les équilibres naturels de surface: plus on se trouve prêt des rythmes de l’harmonie, et moins on s’écarte vers les positions renversables.
La philosophie taoïste a toujours été assez claire: pour conserver l’harmonie d’un milieu inconnu, il est préférable d’y laisser le moins possible le passage de l’homme. Le Taoïsme épouse l’harmonie de l’Univers sans chercher à la transformer pour son propre bénéfice et unilatéral.
Le syndrome actuel de l’homme moderne se trouve certainement dans ce facteur d’unilatéralité: il ne pense qu’à lui et qu’à sa propre genèse. Si bien qu’il finit par s’y aveugler sur lui-même en se conduisant vers l’ère d’un transhumanisme sans mea culpa. Le danger du Transhumanisme n’est pas que l’homme puisse s’enfermer dans la Matière: c’est surtout qu’il risque de s’enfermer sur lui-même en n’ayant même plus la liberté de pouvoir reconnaître le champ de la Matière et sa réflexion située entre propre et figuré…
En bref, une économie de l’amour passe dans une loi du coefficient grand E par rapport au petit e; mise en rapport avec l’autre de l’Amour avec l’amour: Economie-économie/ Amour/amour. On pourrait presque en dégager une formule de conscience…
Cher Aurélien,
Merci pour votre message si réconfortant….
Encore à notre époque, “Etre ou avoir, telle est la question”….
Moi qui n’ai rien, ou si peu, une pension de retraite de misère après 43 ans de travail, devant laisser mes pauvres enfants à 4 semaines en nourrice, je cherche à survivre physiquement et moralement pour mes petits-enfants.
Et parfois je désespère en pensant à ce qui les attend….
A mon petit niveau, je résiste, je travaille ma résilience pour leur faire comprendre qu’il faut toujours se battre, au quotidien, car chaque petite étoile que nous faisons briller par l’amour que nous donnons aux autres est une victoire et une marche gravie. Et ces étoiles ont autrement plus de valeur que les fortunes de ceux qui nous affament…. Récemment encore, on cherche à nous enfoncer la tête sous l’eau, nous les retraités pauvres, ils oublient simplement que nous sommes de ceux qui avons fait mai 68….
Ce sont nous, les “petits”, qui pensons au quotidien à économiser l’eau, la lumière, l’énergie, la nourriture, qui protégeons la nature et transmettons à nos petits-enfants le respect du vivant, animaux, nature, arbres, humains…
Toutes ces petites perles de vie viendront sécher nos larmes de tristesse….
Je les plains, tous ces “grands” qui sont si petits dans leurs comportements, eux, ils sont dans l'”avoir”, moi je suis dans l'”être”, tellement sereine….
Merci à vous de parler aussi juste et de dire avec franchise ce que ces gens ne veulent pas entendre !!!
Merci à vous Aurélien et merci à vous aussi Mamyeblues, il y a dans ces sincérités les marques de l’amour, il fait donc déjà son chemin.
Merci Monsieur Barrau pour ce texte pas toujours simple à comprendre mais extrêmement enrichissant par son vocabulaire et le fond de sa pensée parfaitement exprimée.
J’ai décidé de mieux vous connaître après vous avoir vu sur France5 cette semaine et je ne suis pas déçu.
En espérant que l’espèce humaine apprenne de ces erreurs passées – et présentes parfois – je vous souhaite un excellent anniversaire (si wikipédia à raison ;-)) et une très longue vie de recherches passionnées.
Cordialement,
Cédric
Merci pour tout !
Je partage tes pensées.
Et je rajouterais l’amour est immortel.
La misère n’est pas une fatalité,juste une réalité.
Art,liberté d’expression,respect trois principes fondamentaux pour moi.
Dans une civilisation si,il n y a pas d,art de respect et de liberté d’expression c,est une civilisation qui va droit au chaos.
Je préfère l’anarchie,que la soumission…
je termine par mon petit poeme
Le temps vient de s’arrêter.
Les morts sortent de leur tombe.
Les malades se relèvent plaints d’espoir.
La détresse d’une femme qui a perdu son enfant part,elle le porte de nouveau dans ses bras.
Il faut croire sans chercher à comprendre.
Croire à la magie, au rêve, à l’irréel dans le réel
Caresser la lumière, bercer votre coeur d’une musique céleste.
Continuer à rêver, à aimer, à être passionné
Merci Aurelien
Le crypto philosophe que je suis a pris pour habitude de demander la signification de mots. Définir amour? Vaste champ…
Plus que le dernier bastion de l’humanité, l’amour, le lien à l’autre, est témoin de l’infinie richesse et complexité du réel.
Car, le système machine, probable vainqueur du combat final inter espèces, éradication du microbien, du végétal et de l’animal par séduction des désirs immédiats de l’humain comme vecteur de destruction, le système machine ne peut exister que par réduction du complexe. Par simplification. Équations, algorithmes, les piliers de son réel repose toujours sur un principe unique: la suppression du négligeable.
Or le négligeable s’accumule, le négligeable occupé les marges du réel perçu, le négligeable quand il se fait voir révèle sa beauté et son avenir. Mandelbrot fut le premier à le tutoyer. Poètes, amoureux et penseurs savent danser avec lui, comprendre que la perception du « je » engendre le réel dans ses composantes complètes: génétique, epigenetique, inversion du temps, impermanence absolue d’une identité qui, au vu de la variabilité de ses causes explicatives, ne peut se définir que comme une coordonnée temporaire. Et comment définir on une coordonnée? Par évaluation de sa position à d’autres éléments du réel. Par l’autre. Et comment évaluer? Par l’amour. Le rejet de l’autre quelque soit sa composante est toujours un enfermement sur soi et donc une perte identitaire. Je est un autre, je n’existe que par l’autre.
Ce n’est pas l’ “amour” de bisounours qui ne se vend pas mais “la mort de la Mort” du seul animal qui se sait mortel.
L’aliénation primordiale a fait la volonté de lignée, de cité, de paradis, d’avenir qui chante, de nation, d’empire, de califat, et de science.
Sur le podium des vrais humains: 3ème le chameau, 2ème le chercheur, 1er l’enfant lion.
L’Unique, le narcissique à vomir, le jouisseur sans entrave de l’indécence gôôôchiste, a en lui-même sa contradiction: s’en remettre qu’à lui-même, baser sa cause sur ce Rien mortel, rejetant les idole opium des bas-du-fronts pour ne garder que la branlette au supermarché, c’est s’en remettre au même, la Machine. Celle de XI.
Au final quand ce rien deviendra immortel, le Dieu qui sauve réveillera l’Être pour la mort de la Mort, son Léviathan .
Et Espace Vital sera son combat… mais pas bobo.
Bouclier contre bouclier, les égaux, drones contre drones massacreront les surpondants cancer de la Terre hors de la Sparte ressuscitée.
Et le cyborg jouera aux dés avec le réplicant, dans un vaisseau d’acier en partance pour les étoiles. Ils miseront une monnaie de fer, sans valeur.
La mort de la Mort les regardent déjà les prostituées caciques, du fond de sa boite de Pétri, tous savent qu’elle ne se vendra pas comme une gogochonne prébendière d’ONG négrière à Soros.
Et le Capital aussi le sait, là-bas chez les trans-humanistes. Elle est l’idéalisme objectif, la dernière négation de la négation. L’absolu qui seul nie l’aliénation primordiale.
Ainsi mourra le dernier homme, le bonobobo vert, l’alibi des riches absous car ils roulent en Porsche électrique indulgence. Remonté dans l’arbre bonobobo vert espérait y trouver des bananes bio, il n’achetait que ses doudous Iphone opium du people qui aidait à son endormissement .
La Volonté de Puissance des grecs, qui avaient comme vrai Dieu Prométhée, a réveillé le holisme autoritaire du blanc, qu’il fallait éradiquer pour assurer-vie le Capital.
En fait ce n’est pas la science qui est en-soi métaphysique et Volonté de Puissance, elle n’en est que l’objectivation. C’est l’erreur romantique des scientifiques en général.
Ils le font à l’insu de leur plein gré disait Marx.
On ne nie pas bobo la chiure finale de l’Occident dans l’ancien paradigme de penser, à la Zemmour Don Quichotte, on nie le bobo libidineux 68ard et sa négation par une nvlle négation. Elle se lit dans l’automouvement non voulu, dans l’histoire, donc dans la science. Un archéo-futurisme. Pas un romatisme naturaliste niais.
Petit txt d’Hegel, le bonobobo vert le naturaliste et le sexe décérébré libidineux pousseur de Caddie néo-libéral sont le même:
« Les conceptions de l’innocence de l’état de nature [bonobobo ver(t)], de la simplicité de mœurs des peuples primitifs [décroissance du hippie fils à papa se branlant derrière son cheval de traie], et d’autre part la sensualité [branlette] pour qui les besoins [Sartre, Cohn le tripoté, gogochon, jouir sans entrave], leur satisfaction, les plaisirs et les commodités de la vie particulière sont des buts absolus, ont toutes les deux un même corollaire : la croyance au caractère extérieur de la culture [l’état, thèses sur Feuerbach]. On la considère dans le premier cas comme corruptrice, dans le second comme un simple moyen. L’une comme l’autre opinion dénotent la méconnaissance de la nature de l’Esprit et des buts de la raison […] Le but rationnel n’est donc ni cette simplicité de mœurs naturels, ni les plaisirs que l’ont obtient par la civilisation d’un développement de la particularité [branlette de chaque gogochon], c’est au contraire de soumettre à un travail de défrichement [historicisme Marx] la simplicité de la nature, c.a.d la passive privation de soi et l’inculture [Hanouna] du savoir et de la volonté, où encore l’immédiateté et l’individualité [Sartre] où l’Esprit fait naufrage et de donner d’abord à cette extériorité [naturelle] la rationalité extérieure dont elle est capable, la forme de l’universel à la conformité à l’entendement.”
PPD Hegel
Petit il jouait avec son bel uniforme au soldat. Il était tout fier de son papa qui lui avait offert. Mais un jour, à Versailles, là où il y a le château du riche Soros, le bobo lui expliqua que son papa était une merde, et le bobo cracha sur son bel uniforme. Puis il partit en jet du haut du monde ouvert, se branlant au kérosène comme un Hulot, tout en admonestant les pauvres du bas en diesel impie:
“Toi le déraciné sans peuple, sans pays, sans mœurs commun, Gaïa te regarde ! Et prends garde à la fureur de sa pythie cyborg du Nord ! Sois uni dans la nouvelle foi verte, toi le désuni de l’Archipel des multiethniqués profonds des nomades du bas, agenouilles toi dans une sainte crainte ! Regarde la dévotion de Bill et Soros et leur dévotes offrandes !”
La pensée dominante organise son opposition dominante, le paradis son enfer, le sabre capital a son goupillon bio. Purin est assurance-vie du Capital, et La BAudruche son négrier utile servile.
L’enfant se retrouva donc tout nu, et alors il comprit que sa peau, elle, ces autres colonisateurs qui méprisaient tant son uniforme, ils ne pourraient pas lui enlever.
Mais il ne savait pas qu’elle n’était que celle d’un chimpanzé du futur, aussi lui dit le sith du coté obscur: “Je vais te donner une peau d’acier froid comme Greta. Et nous couperons les mains de trop sur le plat-bord de la chaloupe Terre, celles des colons du Grand Colonisateur Capital”.
“La barbarie qui vient a pour origine la trop grande charité de ce siècle” Thomas Mann
Conférences de Macy :
https://youtu.be/Dbbh9aymEx4?t=271 (doc Arte)
Pas de steak, pas de mignon petit veau qui nait…. le néant cathare végan rejoint le néant conceptuel vert.
Donner une baballe au lion au lieu d’un impala, dit le grand philosophe végan (véridique).
J’organise la traite négrière pour l’oligarchie capitaliste, je bétonne pour la surponte africaine, je remplis les supermarchés du capital occidental pour bonne consommation… je suis l’écolo collabobo du Capital…
“La Nature remplit la loi de l’animal comme de l’écolo,” Némerode
Bonjour ,
Votre exposé d’hier “lumières pour enfants ” a enchanté toute la famille.
Mes petits -enfants âgés de 8 ans ont suivi de bout en bout.
Mon petit-fils m’avait dit à table ” je sais la définition d’un trou noir mais je ne sais pas l’expliquer” belle expression d’un esprit futé.
Votre intervention claire ,précise ,pédagogique ,vivante qui alliait photos ,exemples concrets et schémas permettait une écoute soutenue par votre humour .
Les enfants ont posé bp de questions accueilies avec bienveillance et respect.
A la sortie ,mes petits -enfants jumeaux sont retournés aux gâteaux et au jeux retrouvant leur dynamisme virevoltant.
Merci
Maguy
Bonsoir ,
Vous parliez de précision en poésie.
Je suis en train de lire les entretiens avec Anna Akhmatova de Lydia Choukovskaia au Bruit du temps.
On y croise N. Mandelstam ,Pasternak ,Brodsky et bien d’autres.
Akhmatova remanie sans cesse ses poèmes dans cette recherche de clarté.
Un tableau édifiant aussi des dérives politiques avant et après Kroutchev…
Une leçon .
Vous aimez aussi le pèse-nerfs d’Artaud que le lisais et relisais en fac ( il ya envIron 50 ans ) et qu’il m’arrive de relire.
Et l’approche de l’art que je partage avec les artistes au musée ou dans leurs ateliers pour ” la beauté dès le 1°jour ” selon la belle expression de Bonnefoy
“l’art ,le grand art ,n’a pas à être arrimé au char du triomphe du pessimisme ,. Il est ce qui rend confiance”(p.16)
il faudrait citer Paul Celan l’art est” une poignée de mains”
L’on n’arrêterait pas de citer Pessoa , Benjamin, Rilke ,Tsvetaieva ,
Juan Gelman, Emily Dickinson et tant d’autres.
Sans oublier des contemporains aux pensées singulières
J C Bailly , Echenoz ,Michon , Ernaux, Vila – Matas , Antonio Lobo Antunes , Quignard, Maylis de kerangal etc etc
ni ceux qui,comme Vincent Munier , célèbrent la beauté de la nature avec des photos poétiques.
Bon ,je pourrais y passer la nuit.
J’ai oublié les philosophes et les psychanalystes ,je les lis et tente de réfléchir avec eux
et mixe tous les genres essais , romans ,poésie , études sociologiques , art ancien ,art contemporain pour tenter de mieux appréhender les enjeux de notre époque .
C’est vital et ça m’aide à vivre.
Maguy
Merci cher Monsieur Aurélien Barrau pour cette belle défense de l’amour. Oui je crois profondément à l’invincibilite de l’amour. L’amour est partout et nulle part. Imprenable. Insondable. Inqualifiable. Le volume de l’amour singulièrement entre deux êtres l’espace infini de l’univers ne peut le contenir. Il devient tellement important, pour les amoureux, inconcevable de le sacrifier pour obéir à certain ordre économique, moral ou social qu’ils substituent, pas souvent heureusement, le sacrifice de l’amour par le sacrifice de la vie, afin de le sauver, et lui assurer l’éternité. L’amour est, je le crois, le frère de la dignité., ou ils sont inséparables !
Tu es l’ombre qui me montre du monde toute sa supercherie
Tu es la voix qui partage tout ce que d’entendre j’ai envie
tu es le déclic qui m’allume quand tout n’est pas fini
tu es le jugement que j’attends toute d’effroi pétrie
Car tout signifie que la mesure me manque
Et que je ne suis bien que lorsqu’on me dépasse
Lorsqu’un sentiment plein envahit mon espace
Et que j’oublie qui hier j’étais en m’endormant
Bonne journée