Tout cela est fort sympathique, voir même passionnant. Mais il ne s’agit, dans cette affaire, que d’y promener des mots pour les divertir, afin de diluer ainsi très habilement le Pathos de son commettant… Bien joué, on n’y croit dur comme fer. Une autre voix au strabisme encore plus incisif, avançait que ” le mot est le meurtre de la chose. ” Du coup, pourquoi vouloir tuer l’univers avant qu’il se décide enfin à naître réellement ? Les témoins de Jéhovah seraient ils insuffisants dans le genre.
A titre d’information les témoins de Jehovah annonce l’instauration du royaume de Dieu et le paradis sur la terre comme la bible l’annonce (d’après leurs compréhension des écritures) .Ils n’ont jamais annoncé la destruction de la terre et de l’univers.Si on se prêtant scientifique il faut vérifier ses informations.
Cordialement
Mes réflexions sur les relations de l’espèce humaine avec l’ensemble du vivant !
Qui suis-je ?
Un amas de cellules, elles-mêmes composées d’atomes, donc d’électrons et de noyaux, donc de neutrons et de protons, eux-mêmes formés d’éléments encore plus petits, jusqu’aux particules élémentaires comme le muon. Les cellules composant mon organisme se sont peu à peu différenciées jusqu’à donner des organes très spécialisés permettant à mon ensemble de fonctionner de manière cohérente dans son environnement. Un de ces organes est un amas de cellules que nous nommons cerveau, du latin « Cerebrum » qui, depuis les origines, s’est peu à peu renforcé de couches distinctes, au fil des nécessités.
Le néocortex, extrêmement développé chez les primates, et à fortiori chez l’homme, est capital pour la réflexion, donc la propagation de ma pensée. C’est à cet élément clé de notre évolution que je dois de m’être différenciée des autres espèces. Il m’a donné le pouvoir d’abstraction, donc m’a permis de sortir de ma condition première, aidée en cela par mon langage articulé, unique dans le monde du vivant.
La vie de mes ancêtres étant particulièrement difficile, ceux-ci ont développé leurs capacités cérébrales afin de survivre au mieux, tout d’abord en imitation des autres espèces, qu’ils côtoyaient, puis, petit à petit, en s’éloignant de ce contexte primal lorsqu’ils en ont eu la capacité. Cela s’est d’ailleurs sans doute produit au moment ou ils ont commencé à développer un langage articulé : « des sons très précis permettant la création d’une langue sonore, par une modification de leur larynx ». Car les cordes vocales ne suffisent pas à définir le langage articulé. Il a fallu un changement radical de notre mode de vie. Et cela commence par la station debout. La transition s’effectua par nécessité, sans doute à cause d’un bouleversement géologique brutal, dans la région où nous vivions alors, selon les chercheurs. De toute évidence, cette modification du substrat est-elle due à la tectonique des plaques. Notre monde étant situé dans une zone très active, on peut imaginer que la forêt qui nous abritait alors ne fit pas long feu dans le déluge de laves qui s’en suivit. Peu à peu les herbes envahirent la surface refroidie par des pluies torrentielles, très riche de tous ces éléments minéraux que la Terre avait vomis lors de ces manifestations titanesques.
Nos ancêtres ont alors développé leur anatomie de telle sorte que leur musculature s’est modifiée jusqu’à réduire la puissance de leurs membres supérieurs, ainsi que leur musculature faciale. En effet, n’ayant plus à vivre en permanence dans les arbres, et devant marcher sur leurs membres inférieurs, leur posture s’est différenciée rapidement de celle de leurs cousins les grands singes qui restèrent arboricoles. De plus, pouvant utiliser leurs mains avec plus de finesse, ils prirent l’habitude de gestes d’une plus grande précision, jusqu’à modeler leurs aliments de manière à en faciliter l’ingestion. Ainsi, leurs muscles faciaux s’affinèrent aussi, car le travail de masticage s’en trouva simplifié. Cette modification structurelle leur permit de développer des sons de plus en plus fins, de plus en plus longs, puisqu’ils avaient des organes beaucoup plus souples et aptes à recevoir des vibrations dans un spectre plus large. Mais cette explication ne me satisfait pas vraiment, dans la mesure où les autres espèces simiesques, dans les mêmes types de bouleversement de leurs habitats, auraient pu évoluer, elles aussi. Je m’en contente donc pour l’instant, faute de mieux. Et puis, cela veut peut-être dire qu’elles sont mieux armées dès l’origine, que notre propre espèce. Il est bien sûr évident que nous ne parlons pas des modifications définitives que la nôtre inflige à l’ensemble du vivant, mais simplement de la survie originelle de chaque espèce dans un milieu donné.
Il y a un autre élément propice à l’élévation de l’homme hors de son milieu naturel ! Il s’agit du temps de gestation de la femme. Après neuf mois, l’enfant sort du ventre de sa mère, prématuré et donc incapable de se mettre sur ses jambes. « Ceci est capital dans la mesure où nous sommes encore plastiques, donc nous pouvons passer le bassin de notre mère avec souplesse. C’est la condition première à notre naissance ! »
A la merci de tout, il sera couvé par les siens des années durant, jusqu’à pouvoir survivre seul. Il apprend donc au-delà de sa demeure utérine. Cela doit augmenter sensiblement ses facultés cognitives.
Beaucoup plus tard, dans cette logique de fonctionnement, nos ancêtres se sont éloignés de leur berceau primitif jusqu’à former des mondes artificiels, calqués sur leurs envies. La chasse et la cueillette n’ont plus été que des loisirs, sauf pour quelques groupes humains restés, pour de simples raisons d’isolement, et parce qu’ils ne voyaient pas l’intérêt de bouleverser leur univers, des chasseurs cueilleurs. Ces êtres-là ont donc gardé leur esprit premier, que l’on peut considérer comme de la sagesse, en regard de la destabilisation que les sociétés humaines plus avancées infligent à la planète.
« Je dois apporter quelques nuances à mes propos, dans la mesure où, il y a long-temps, j’ai ouï dire qu’il n’y avait plus de peuples humains primitifs, mais seulement des groupes étant revenus, par nécessité, à un état proche de celui de nos ancêtres préhistoriques. Des hommes traqués, par exemple, des esclaves d’empires comme celui des mayas ou d’autres groupes puissants de l’Amérique dite Latine et d’Océanie. Cela irait bien avec ce côté nécessité qui a toujours animé l’ensemble du vivant, simplement pour ne pas disparaitre, mais ça demande confirmation. Sommes-nous capables de cette prouesse aujourd’hui, au vu des évènements actuels, je ne sais… Sans doute qu’en ces temps reculés, la bascule était-elle possible car nous étions encore dominés largement par le naturel. On peut donc imaginer, de la sorte, que ces divers groupes revenus à l’état sauvage ont tout fait pour ne plus se placer dans les ornières de la sédentarité. Ainsi, je comprendrais beaucoup mieux la résistance qu’ils offrent encore aujourd’hui à nos leurres sociétaux. »
La conversion de l’homme à l’agriculture s’est opérée par nécessité, et non pour le plaisir de vivre autrement. Car les groupes humains, à cette époque, étaient des prédateurs très actifs. Ils ont réussi à décimer la faune de leurs territoires de chasse, par manque de discernement : « en tuant sans distinction les femelles gravides et les mâles dominants ». De la sorte, nos ancêtres ont cassé des maillons essentiels à la reproduction des herbivores dont ils se nourrissaient alors. Ainsi, il fallut du temps pour renouveler les stocks de nourriture. Trop de temps sans doute, puisque l’homme a fini par domestiquer le feu, inventé la poudre à canon et le fil à couper le beurre.
Dans la plupart de ses réalisations, il a toujours imité la nature dont il était issu. Il a perfectionné puis créé des éléments qui n’y existent pas, comme le carré et la philosophie. Il a pourtant continué son fonctionnement animal dans un contexte totalement artificiel. De là découlent les divers conflits qui émaillent ses civilisations. Il a créé des systèmes d’échanges qui transformèrent radicalement sa vision de la vie, comme la monnaie thésaurisable.
Dimanche 8 octobre 2017, à 7 heures 25.
Comment sommes-nous arrivés à considérer l’accumulation de richesses comme un but ? Cette question fondamentale est le départ de toute la folie humaine. Est-ce à cause de notre sédentarisation ou d’un autre élément, comme une pose dans notre fonctionnement général sans doute fort agressif, à une époque où nous étions encore en grande partie nomades pour des raisons évidentes de survie ? J’avoue que cette question me rend perplexe, car cela m’oblige à pénétrer un monde qui m’est totalement inconnu, à savoir notre cerveau. Etait-ce inscrit dans nos gènes ou est-ce une simple opportunité dont nos ancêtres ont bénéficié pour régler un problème majeur au sein de leur groupe ?
Juste avant de me lever, tout à l’heure, j’ai eu cette illumination : l’argent thésaurisable était-il vraiment insurmontable. D’une opportunité à un but, ce mode d’échange est la cause de la majeure partie de nos soucis. C’est lui qui favorise toutes les actions négatives. Il n’est en aucun cas source de bien-être pour l’ensemble car il n’est en fait qu’un leurre. Et pourtant, au fil des millénaires, il s’est imposé à nos ancêtres et perdure jusque dans mon escarcelle. Qui plus est, l’argent est lui-même devenu une marchandise. Et cela fausse complètement le débat en amplifiant les déséquilibres qui en résultent.
Les mass-médias ne parlent des évènements qu’en termes de richesses matérielles et de coûts, mais occultent le bien-être possible des peuples. C’est comme si cette monnaie d’échange était devenue, au fil du temps, la seule référence de nos capacités à évoluer, alors qu’en fait, il nous maintient en état de manque, tels des drogués qui veulent leur dose. Est-ce un mouvement que l’on peut encore inverser, aujourd’hui, alors que nous sommes tellement rôdés à l’exercice que nous ne pouvons imaginer un autre moyen d’échanges pour l’ensemble de l’espèce ?
Pour le moment, je n’ai parlé que des espèces sonnantes et trébuchantes, en termes de monnaie d’échange. Mais nos ancêtres ont essayé d’autres moyens de compensation, dans leurs transactions. C’est un long travail de recherche, doublé d’une nécessité de réduire les volumes qui les conduisit à créer la monnaie que nous connaissons. La rareté est un paramètre très important, concernant ce mode d’échanges. C’est donc toujours la nécessité qui fait sa loi, à un moment donné. Cette logique est fondamentale. Cela veut dire que nous ne sommes pas libres de fonctionner comme bon nous semble, au gré de notre fantaisie.
Nous savons que la survie dans un monde donné nous oblige à adopter tous les paramètres de celui-ci. Ainsi, nous ne pouvons plus passer la porte de la réflexion au-delà de cette limite, tel un embryon noyé dans le liquide amniotique de sa maman. Nous percevons des bruits, des sensations, quelquefois des pensées que nous ne pouvons utiliser à d’autres fins que celle du rêve. Nous figeons nos espoirs d’amélioration de nos existences, simplement parce que notre société a posé des limites à notre déambulation. Et le poids en est si grand que nous oublions notre faculté à survivre sans le système destructeur qu’est devenu notre monde humain. Car pour s’affranchir des barrières de notre société, il faut être un grand rêveur, où une brute sanguinaire. Les gens ordinaires sont broyés par cette infamie.
Pourtant, en toute logique, quand un système est mauvais, nous devrions en changer, n’est-ce pas ! Mais il faut d’abord savoir qu’il est mauvais, pour imaginer une riposte. Je pense malheureusement que la gangrène a touché jusqu’aux plus humbles, dans cette histoire. Le mythe du veau d’or a semé ses petits cailloux dans le moindre de nos édifices. Et comme nous sommes de plus en plus nombreux, que nous naissons dans ce monde faisandé, il est illusoire de vouloir modifier ne serait-ce qu’un des paramètres les moins nécessaires. C’est tout un état d’esprit qu’il faudrait changer. Nous luttons vainement contre des forces titanesques parce que nous sommes tous, de près ou de loin, complices de cet état. C’est affligeant, comme conclusion, mais je pense que toutes les tentatives pour dévier de cet enfer sont vouées à l’échec, car nous nous sommes enferrés par nécessité et nous sommes devenus accros, comme tout bon junky. Et ce système monétaire absorbe tout et son contraire car il est parfait puisqu’il s’adresse aux bas instincts de l’homme. Dans ce cas, seule la variable environnement peut encore nous permettre de revoir notre copie, et nous obliger à changer de cap. J’avoue que cette conclusion est particulièrement difficile car cela veut dire que notre espèce n’est pas si intelligente que cela, malgré son potentiel général. Est-ce un aveu d’échec de l’ensemble du vivant ? Est-ce tout simplement une tentative avortée de l’esprit à sublimer celui-ci ?
En fin de compte, notre seule liberté est notre faculté d’abstraction. Celle-ci ne nous permet pas de nous échapper matériellement, mais d’absorber avec plus de recul, donc de relativité, les écueils de notre quotidien. C’est pour cela que les rêves sont essentiels à notre équilibre général et que même notre médecine les encourage. A contrario, c’est aussi pour ça que toutes les formes de drogues sont en usage dans notre monde humain. Donc, nous tournons en rond ! Un des paramètres permettant d’évaluer la santé d’un système est aussi cela. Plus une société est malade, plus elle en réfère à des moyens exogènes pour tenter de rétablir ses équilibres fondamentaux.
Dans ce contexte, il faut considérer la frustration qu’implique ce fonctionnement. C’est sans doute pour cela que notre monde se fissure à chaque affaiblissement de notre économie. C’est le danger d’un monde contraint à une suite de principes induits par la nécessité. Entre le cerveau d’un homme préhistorique et celui d’un homme d’aujourd’hui, il n’y a pas une grande différence. Seules les connections neuronales sont plus nombreuses chez ce dernier car notre monde a basculé dans un système de plus en plus complexe qui oblige l’individu à considérer d’autres paramètres. Et pourtant, toute notre technologie est issue de notre façon de vivre depuis des millénaires. On peut subodorer qu’en fait, l’homme préhistorique, sans doute un peu perdu au départ, s’adapterait très bien à nos exigences cognitives car son cerveau passerait directement de l’état naturel à la robotique sans être alourdi par la construction de celle-ci. De fait, je ne pense pas qu’il faille connaitre les différentes étapes d’une construction pour se mouvoir en elle. C’est notre faculté d’adaptation quasi infinie car dictée par la nécessité de survivre, qui prévaudra. Evidemment, les êtres les plus doués car plus réceptifs seront sans doute les plus aptes à fonctionner dans un environnement aussi mouvant et cloisonné que le nôtre. Et comme la sélection naturelle n’a plus sa place, il est probable que nous amplifierons les désordres sociétaux jusqu’à la rupture. Ainsi, et malgré nos avancées technologiques, nous ne pourrons jamais parvenir, pour l’ensemble, à d’autres formes d’équilibres que celles qui nous sont dévolues encore aujourd’hui.
Ce qu’il faut stopper, c’est notre folie technologique, car les peuples deviennent sourds, à force de facilité de vie. Et un jour, on les casse pour construire encore plus de folie. Les peuples sont comme le vent. Un jour ils soufflent sur les braises, et un autre ils se damnent au vent des funérailles.
* thésaurisable : cumulable
Nous sommes aujourd’hui à la merci de cette approche archaïque de la vie car nous sommes restés, pour une majorité d’entre nous, avec notre vision animale du monde dans lequel nous vivons, malgré toutes les avancées intellectuelles dont nous sommes créateurs. C’est cette dichotomie qui nous ramène sans cesse à nos angoisses primales. C’est pour cela que nous balayons si légèrement de nos raisonnements intellectuels les conséquences négatives de nos fonctionnements tribaux. Car il y a une logique en tout, y compris dans notre regard particulier du monde. Ce monde qui ne vaut que pour nous et dont les autres espèces doivent s’accommoder au risque de périr, fonctionne comme une cellule cancéreuse dans un corps. Elle le ronge jusqu’à ce qu’il disparaisse. Il n’y a pas de philosophie là-dedans. Quelle que soit notre évolution intellectuelle, nous sommes prisonniers de notre état animal. Notre espèce est programmée pour accéder à un niveau relatif d’intelligence. « D’ailleurs, à ce propos, qu’est-ce que l’intelligence, à part un moteur essentiel de la survie dans un milieu donné. »
Au-delà, et en dehors de quelques phénomènes ciblés maladroitement par leurs contemporains, les esprits supérieurs n’existent pas. Il n’y a que des êtres confrontés à des désordres qu’ils doivent gérer au risque de périr.
Nous sommes donc exposés aux mêmes déséquilibres que n’importe quel autre élément, et nous gérons au mieux de nos intérêts personnels immédiats des situations qui nous dépassent, même si nous les avons initiées en tant qu’espèce.
Cela fait un moment que j’essaie de comprendre pourquoi nous sommes incapables d’aller au-delà d’une certaine limite de raisonnement, donc de fonctionnement, jusqu’à reproduire sans cesse les mêmes erreurs, dans notre fonctionnement général. Je pense avoir soulevé un coin du voile en admettant notre animalité. Et j’imagine volontiers, dans ce contexte, que nous ne puissions raisonner qu’à travers les vocables de nuisibles et d’utiles, lorsque nous parlons des autres espèces. Et si je vais plus loin dans mon raisonnement, je dirais que l’art, matérialisation de nos rêves les plus fous, est peut-être une des clés de notre compréhension du monde. Il est une manière de voir autrement notre univers, jusqu’à bousculer les principes les plus anciens de notre conception du monde. C’est peut-être pour cette raison que l’art est devenue une marchandise, lui ôtant de la sorte sa capacité à l’abstraction, par sa retombée dans le commun, dans l’exigence des masses, non plus que dans l’absolue liberté de création. C’est donc une forme de dévoiement, de perversion de l’être créateur. Dans ce cas, peut-on encore parler de création ? N’est-ce pas tout simplement une imitation relative d’un état d’esprit commun ? Tout cela n’est pas aussi tranché, bien entendu, car la complexité de l’esprit empêche d’incliner pour l’une ou l’autre solution, si tant est qu’on puisse y voir une possibilité de réflexion sur ce thème. Cependant, il est bon de réfléchir à cela, comme à tout autre sujet. De la sorte, nous pouvons imaginer mieux ce que nous humons de manière naturelle. Notre instinct, ainsi, se trouve sublimé. C’est le départ de la pensée naturelle.
Si l’on me permet d’affiner ma compréhension du monde, ainsi que mon fonctionnement général, on me permet de vivre mieux mon quotidien !
Ce texte est le résultat d’une cogitation naturelle. C’est le produit de ma pensée, libre de toute contrainte sociétale. J’ose espérer pouvoir trouver des esprits aussi libres que le mien afin d’affiner ma réflexion. Je ne suis ni supérieure, ni inférieure à mes semblables. Je réfléchis à ces phénomènes sociétaux pour essayer de trouver la, ou les manières de modifier notre état d’esprit, afin que nos descendants n’aient pas à subir trop nos exactions présentes. Donc, je fonctionne pour l’ensemble, malgré les apparences.
Si l’on considère la propension de l’homme au repli sur soi, il faut, je pense, observer l’univers dans sa globalité. Tout élément le constituant tourne sur lui-même. Or, nous sommes constitués d’ensembles qui tournent autour d’autres, créant un champ magnétique autour de nos personnes. Donc, notre être est, par essence, imprégné de ce mouvement. Or les manifestations intellectuelles de nos personnes se produisent dans ce contexte. Donc, il est naturel que notre fonctionnement mécanique déteigne sur notre esprit. C’est donc le mouvement qui crée la matière qui conditionne la pensée. Cela parait assez logique.
Là est peut-être la clé de nos difficultés à penser au-delà de nos personnes. C’est sans doute pour cela que nous sommes si demandeurs de robotique. Le robot est en effet conçu pour pallier nos déficiences conceptuelles et augmenter nos capacités techniques. De là à imaginer une variante de l’espèce humaine imprégnée de robotique, simplement pour pallier nos déficiences originelles, il n’y a qu’un pas relativement aisé à franchir.
Autre chose qui mène aussi à la contradiction : « Tout élément constituant notre univers fonctionne de la même manière. Et là, je l’avoue, mon embarras est grand. Car, malgré l’aspect bien huilé de mes assertions, je pose de la sorte un des mystères du vivant. La différence entre l’inerte et le vivant n’est pas aussi tranchée que cela. Il n’est que d’observer le mouvement des plaques tectoniques constituant la croûte terrestre. On peut très bien imaginer qu’une planète comme la Terre puisse penser, et agir. Mais là, nous dépassons allègrement toutes nos limites intellectuelles. Afin de pouvoir discerner quelques phénomènes intelligents émanant de la planète, il faudrait que nous changions d’échelle, physiologiquement parlant, car nous ne sommes pas équipés pour recevoir ses éventuelles doléances, et nos ordinateurs ne sont pas utilisés dans ce contexte particulier. C’est de la science fondamentale, dans un concept hors de proportions de nos exigences actuelles. N’oublions pas que nous nous prenons encore pour des ersatz des Dieux que nous imaginons, dans notre grande ignorance, simplement pour donner un sens à notre existence.
Cependant, après cet exposé, je pense qu’il est nécessaire de se poser la question, essentielle à la réflexion : « Pourquoi aller au-delà de ce pour quoi nous sommes conçus ? »
A ce moment-là, on doit être circonspect, s’attacher au devenir de l’espèce, au long terme, à la descendance. Parce que nous entrons dès lors dans une mécanique dont nous ne connaissons aucun des aboutissants, même si nous en savons une grande partie des tenants. Par notre réflexion ou notre inconséquence, nous pouvons bouleverser l’avenir d’une manière radicale, comme nous le faisons déjà pour notre biotope. L’un étant la conséquence de l’autre, nous devrions être extrêmement prudents, ce que nous ne sommes pas par essence, puisque nous fonctionnons uniquement par stimuli et vagues notions philosophiques. Un des moteurs de notre condition humaine, l’appât du gain, l’a en effet emporté sur notre prudence animale naturelle. Nous vivons sans cesse dans la contradiction et cela est épuisant. De la sorte, on peut se demander si notre présence sur Terre n’est pas un danger, au lieu d’être peut-être une manière de rebondissement de la vie.
Mercredi 5 juillet 2016
13 heures 30
Concernant mes travaux graphiques à partir de photographies de mon cru, j’émets l’hypothèse suivante : « Puisque l’informatique fonctionne exactement comme l’ensemble du vivant, c’est-à-dire de manière binaire, tout ce que je peux imaginer n’est que la représentation de phénomènes existants, non perceptibles par notre espèce, à cause de notre limite sensorielle et de l’échelle à laquelle ils se produisent. Donc, sans le savoir, je mets en évidence des éléments de notre monde sans en avoir ne serait-ce qu’une vague notion.
Mais cela reste une hypothèse, bien entendu. Cependant, cette vision des choses me convient dans la mesure où je suis en perpétuelle recherche et que cela flatte mes penchants pour l’inconnu. Notre monde est sans limite accessible, quoi que puissent en penser nos plus illustres chercheurs. Il se peut qu’ainsi j’imagine ce que peuvent observer d’autres espèces !
Jeudi 7 septembre 2016, 7heures !
Hier, sur Arte, j’ai pu regarder un documentaire sur les univers multiples. Or il se trouve que, depuis la théorie des trous de vers, je n’avais pas creusé la question plus que cela. Pourtant, il me parait, depuis un certain temps déjà, très logique que notre univers ne soit pas le seul et unique représentant de sa catégorie. Seulement, la vision égocentrique de l’homme réduit considérablement son esprit d’ouverture au possible. Et ce, pour de simples raisons de visualisation. En effet, lorsque nous ne pouvons observer un phénomène, nous avons tendance à l’occulter. Car il faut beaucoup d’énergie pour se libérer de nos tabous et autres freins de l’esprit. Cela étant, les univers multiples permettent encore une fois de considérer notre existence comme un cadeau et en même temps, une grande illusion. Cela me conforte dans ma vision de notre monde. L’aléatoire est le seul moteur de cet ensemble. La théorie des cordes s’applique parfaitement à ce mouvement. Action/Réaction reste la seule constante acceptable. Mais cela ne nous permet pas de comprendre pourquoi notre espèce, si évoluée et loin de cette vision primitive, a pu éclore. De fait, il faut considérer une construction sur le long terme, dans ce domaine. Et là, nous pouvons reprendre le jeu premier du monde, à savoir cette constante si primitive. Action/Réaction permet, dans tous les cas de figure, de gérer la finesse du développement de la vie. Ainsi qu’un ordinateur, dont le fonctionnement est binaire, l’ensemble du vivant se complexifie par des réactions très simples. C’est un ensemble de fonctions binaires formant un complexe quelquefois indéchiffrable sans réflexion pertinente. C’est peut-être cela, le miracle de la vie, en tout cas pour ce que l’on en connait.
La difficulté, après avoir laborieusement établi que notre espèce était simplement une partie de l’ensemble, ni supérieure ni inférieure, c’est de concevoir une approche plus fine de notre relation à celui-ci. Comme la monnaie thésaurisable a pris le pas sur toute autre manifestation d’intelligence, parmi nos semblables, et que le matériel a phagocyté la réflexion intellectuelle, nous n’avons plus qu’une très faible marge de manœuvre pour essayer de contrarier notre esprit destructeur. Comment admettre, en effet, que nous, humains, seuls à avoir modifié durablement notre biotope pour en tirer un profit exclusif immédiat, pourrions être tributaires, malgré nous, et parce que la vie fonctionne de la sorte, d’un moustique ou d’une bactérie qui sont, nous le savons, insignifiants en regard de notre propre échelle. Car, au-delà de la poésie, qui nous permet de glisser sur la vague de l’inconnu même si nous n’en connaissons ni la méthode, ni la contenance, nous devons asseoir notre esprit sur un plan raisonnable. Car nous sommes ainsi faits qu’il nous faut des preuves intelligibles pour aller de l’avant, étant des animaux insatisfaits par nature, en tant qu’espèce en construction, immatures par essence. Quel autre animal chercherait-il à modifier son milieu jusqu’à se mettre physiquement en danger ? Nous n’avons pas encore exploré, il est vrai, le monde du vivant dans sa globalité. Cependant, nos connaissances, même partielles, nous permettent de considérer ce thème d’une manière assez cohérente. Et, malgré notre observation assidue, nous n’avons constaté aucun changement radical de vie chez nos cousins. Seul le parasitage par nos sociétés du domaine sauvage les a obligés à dévier de leur fonctionnement originel. Cela ne veut pas dire qu’un troupeau de bisons, par exemple, fonctionne de manière désordonnée. Non, bien sûr, car la société bison pratique une vie collective, dans la prairie. Chacun de ses membres a conscience de la mort, selon les observations d’un sioux lakota ! Nous sommes donc en présence d’une société très élaborée. Et cette réflexion vaut pour nombre d’espèces, car il y va de leur devenir sur le long terme. Or, celles-ci sont des sociétés adultes, en tout cas dans le sens que nous donnons à ce mot, nous concernant. Ce sont des sociétés qui fonctionnent par rapport à leur milieu, et qui n’essaient pas de le bouleverser pour en tirer un profit exclusif. Leur fonctionnement ne relève pas de la perversion que nous connaissons, nous humains, face aux défis que nous nous fixons pour assouvir nos folles espérances.
Notre insatisfaction chronique, en regard de notre progression générale, nous pousse toujours plus loin, car nous avons établi une qualité intellectuelle telle qu’elle se nourrit avec avidité de tout ce qui nous entoure, quitte à le détruire pour satisfaire nos pulsions premières. Globalement, nous oscillons entre nos pulsions sexuelles et notre esprit de plus en plus tourné vers le robot, jusqu’à devenir tyranniques, lorsque des fissures apparaissent dans notre fonctionnement social. Pour couronner le tout, le système monétaire que nous utilisons pour toutes nos transactions, a tendance à augmenter considérablement les dégâts occasionnés. Nous sommes pris dans un tourbillon destructeur d’une grande efficacité, et très pernicieux. Lorsque nous sommes mis devant le fait accompli, nous ne pouvons que constater les dégâts, sans pouvoir y remédier. Mais cela ne bride pas notre désir insatiable de conquêtes.
Alors, que faire pour qu’enfin nous devenions des êtres réfléchis, donc des êtres adultes ?
Affaiblissement de nos sociétés humaines
Au risque de superposer certaines données, je vais essayer de comprendre pourquoi l’humanité régresse, intellectuellement parlant. C’est un énorme problème que l’on ne gère pas, dans la mesure où nous considérons le progrès technique comme prévalant sur toute autre avancée. De la sorte, nous faisons fi de la désescalade pourtant visible car nous compensons, relativement, notre affaiblissement intellectuel par des avancées technologiques majeures. Ainsi, nous ne sommes pas en mesure de discerner les pertes structurelles dans ce domaine. Pourtant, si l’on se réfère à un vieil adage chinois : « Si tu veux détruire un peuple, détruis sa culture ! », c’est ce que l’Occident est entrain de vivre depuis plusieurs décennies.
Au sortir de la seconde guerre mondiale, le système éducatif était fait pour que le citoyen s’élève, intellectuellement. Nous avons donc connu une ère de prospérité, dans ce domaine ! Pourtant, cette manière d’éducation s’est propagée dans un contexte de relance économique. Or, maintenant que l’économie a supplanté la réflexion intellectuelle, celle-ci ne vaut plus que pour les avancées technologiques, donc matérielles.
Si l’on considère le fait qu’un individu doive, au risque d’en être banni, rentrer dans le jeu général d’une société, on peut imaginer que la manière de l’éduquer va être partielle, puisqu’elle se fera en considération des nécessités de cette société. C’est une démarche logique qui ne prend pas en compte l’ensemble des échanges entre tout le vivant. Pourtant, nous sommes tributaires de tous les éléments constituant notre biosphère. Cette coupure sera préjudiciable à tous les citoyens car ils ne pourront jamais faire le lien entre nous et cet ensemble dont nous sommes pourtant issus. Et pourtant, si l’on a la possibilité de s’instruire sur tout, puisque nous sommes dans un monde ouvert, lorsque nous allons dans les recoins du savoir, nous pouvons imaginer, sans pour cela avoir de connaissances particulières, certaines hypothèses contrariant peu ou prou les thèses officielles.
Dès lors, une majorité d’entre nous se laisseront bercer par les écrits, les connaissances partielles dispensées à chacun au long de son existence. Car il est vrai qu’il est difficile, voire impossible, de trouver des indices acceptables sur des phénomènes s’étant déroulés bien des millénaires auparavant. Et cela même si l’anatomiste George Cuvier (1769-1832), était capable de reconstituer un animal à partir d’un seul os.
Lundi 12 décembre 2016, 6 heures du matin.
Le cerveau, organe de la pensée, ne demande pourtant qu’une chose : « que l’on s’en serve ! » Car plus nous opérons de connections neuronales, plus nous renforçons notre équilibre intellectuel. Et le travail que j’accomplis ici en est la preuve. Pourtant, je n’ai pas effectué d’études supérieures, et suis restée une simple ouvrière, fière de son état.
Dès lors que nous nous posons une question, nous déclenchons une mécanique très subtile où les rouages de la pensée vont se mettre en action, grincer sans doute souvent, selon notre degré de perception, mais en fin de compte, même si nous ne trouvons pas de réponse adéquate au sujet que nous étudions, nous finissons par trouver une logique de raisonnement. Et de fait, nous avançons ainsi, quoi que nous puissions élaborer intellectuellement.
Aujourd’hui, dans le contexte mécanique où nous baignons, l’assistance dont nous pouvons nous prévaloir est telle qu’elle nous permet, pour peu que nous nous en donnions la peine, de nous diriger vers l’essentiel, au lieu de stagner dans un essai de compréhension de l’ensemble. Nous pouvons aller directement à ce qui nous préoccupe, en laissant de côté l’échafaudage de la pensée. Cette facilité intellectuelle a un effet pervers : « notre analyse se fait en aval, au lieu de commencer en amont ! » Nous occultons, de fait, tout ce qui amène au résultat final. Nous sommes ainsi dépossédés d’une partie de notre réflexion. Et c’est ce mécanisme qui réduit, petit à petit, notre champ intellectuel. C’est par cette logique que l’humanité s’est peu à peu enferrée dans le simplisme et l’ordure. Donc, c’est une conséquence et non une volonté de la part d’un ensemble de gens désirant garder pour eux un pouvoir hypothétique. On peut dire ainsi que la manière de penser est la clé du résultat.
Ce déséquilibre intellectuel favorise sans doute le retour des croyances, religieuses et autres, puisqu’ainsi, l’individu peut se raccrocher à des thèmes bien rôdés au fil des siècles. Nous assistons donc à une régression réelle. Et nous constatons tous les jours des disfonctionnements dus à cet affaiblissement. L’individu est perdu dans ce brouillard de la pensée. Il s’accroche à ce qui lui semble le plus lisible, au vu de son éducation, mais il ne peut plus aller de l’avant.
Ainsi, notre conception animale et notre capacité intellectuelle affaiblie se rejoignent pour nous enferrer !
Je refuse cette logique, personnellement, et vais vous parler de l’énergie que je dépense chaque jour pour réussir dans un domaine qui m’était totalement étranger il y a peu.
« Cela fait quatre ans que je suis en apprentissage de la musique. Pour ce faire, j’ai dû me plier à une grande rigueur intellectuelle ; j’ai dû revoir ma manière d’appréhender les connaissances. De laxiste que j’étais devenue, acceptant tout sans réelle remise en question, j’ai dû reprendre tous les mécanismes de l’apprentissage, ainsi qu’une enfant ! Pourtant, je n’avais plus la disponibilité intellectuelle de l’enfance. Alors, j’ai construit ma pensée au jour le jour, en utilisant tous les éléments dont je disposais, avec toute la rigueur dont j’étais capable. Ce fut un travail pénible que de retrouver les mécanismes premiers de la réflexion, car soixante ans avait passé et fait leur œuvre de consolidation de la pensée, jusqu’à la figer, d’une certaine manière.
Ainsi, j’accomplis mon apprentissage avec plus de souplesse aujourd’hui. Mais je ne suis jamais sevrée, puisque la musique est un domaine infini de découverte et de création ! »
Si j’ai éprouvé le besoin de coucher mes réflexions sur le papier, c’est que la nécessité de comprendre mon univers est devenue un leitmotiv. Ne plus pouvoir me raccrocher totalement à mes acquis intellectuels parce que notre société « battait de l’aile » m’était trop insupportable. Cela me rapproche ainsi d’une des lois fondamentales de notre monde : « Nécessité fait loi ».
Dimanche 31 décembre 2017
Il ait un sujet sensible que l’on aborde généralement qu’avec à priori : « Il s’agit de la religion ! ». Imaginons nos ancêtres lointains, confrontés aux pires dangers, regardant l’immensité comme meurtrière, tout au long de leur vie. Ne pouvant que défier sans arrêt les éléments, simplement pour s’assurer une survie relative, ils ont dû maudire l’espace dont ils devaient se méfier 24/24 heures. Comment en sont-ils venus à imaginer des êtres surnaturels leur montrant la voie, déviant pour eux les obstacles, pour trouver un espace de tranquillité dans un coin de leur tête ? Nul ne le saura jamais. Cependant, on peut arguer qu’il est naturel de s’en remettre à une puissance supérieure lorsque tout nous échappe, et ce quelle que soit notre approche de l’univers. Nous en serions restés à cet instinct de base que nous n’aurions pas commis les fautes les plus viles sur les autres peuples. Mais, petit à petit, nos sociétés affinant leur domination sur l’ensemble, nous avons renforcé cette hiérarchisation utopique, au point qu’elle devienne, au fil des évènements, une forme absolue de tyrannie sur l’être. A partir de là, nous avons réduit à néant notre essai de compréhension de l’univers dans lequel nous évoluions. Ainsi, toutes nos analyses ont été faussées par cette rigueur évangélique. Et cette composante est elle-même devenue une source de rééquilibre de nos sociétés affaiblies, comme s’il n’y avait pas d’autre solution pour perdurer nos misérables existences.
Je pense qu’à ce stade de la réflexion, nous pouvons constater notre impuissance face au vivant. Et cela corrobore malheureusement mon propos général ! Les puissances ecclésiastiques sont devenues des pôles politiques auxquels nous devons nous soumettre jusque dans nos raisonnements intellectuels. Ceci est un comble, puisqu’alors, la croyance devient une source de réflexion, après s’être hissée au sommet du pouvoir spirituel.
Accessoirement, on peut se demander l’intérêt qu’il y a à conserver l’histoire de l’humanité sur divers supports, dans toutes les langues que nous avons développées au gré des millénaires de notre ascension intellectuelle. Mais la réponse n’en sera pas une, je le sais, puisqu’il y a si longtemps que nous avons quitté nos arbres qu’il serait illusoire, car sans objet, de vouloir essayer d’y répondre.
D’autre part, une question me taraude : « Il s’agit de la recherche fondamentale ! » En quoi les travaux des chercheurs tels que Jean-Pierre Petit, par exemple, nous permettront-ils de dévier de notre trajectoire suicidaire. J’ai le sentiment que c’est pratiquement une fuite en avant, sous couvert de connaissance, car en final, notre rapport au monde est tronqué. Que nous sachions comment l’ensemble fonctionne globalement ne nous empêche pas de détruire notre berceau. Je ne réfute pas les propos de ce chercheur, mais j’essaie de trouver le lien entre ses dires et la désescalade à venir. Personnellement, je n’aime pas le monde qu’on nous montre dans les films de science fiction. Un monde mécanique, froid, où seuls les robots et les humanoïdes ont droit de cité. J’en suis revenue, de cette folle rêverie. Et pourtant, nous courons toujours après cela, car nous ne pouvons nous empêcher de compresser le temps présent pour nous propulser encore plus loin dans notre imaginaire, sans régler les problèmes existentiels rémanents ! Je reconnais qu’il est fascinant de se plonger dans l’inconnu par le truchement de formules mathématiques, mais à quoi cela rime-t-il quand nous sommes au bord du gouffre, biologiquement parlant, parce que nous n’avons jamais réglé nos rapports à l’essence du monde, celui dont nous sommes issus. Nous courons après des chimères, simplement pour nous donner plus d’importance que nous n’en avons en réalité, au vu de nos erreurs toujours renouvelées. Je pense qu’il serait bon que nous nous arrêtions un peu de courir, simplement pour faire le point sur notre devenir !
Le dernier volet concernera un sujet encore très peu abordé par les médias officiels, voire pas du tout. Il s’agit de la manipulation du temps. Depuis au moins six ans maintenant, notre ciel est encombré d’un voile quasi permanent dû à des épandages aériens journaliers. Je ne connais pas, puisque personne ne communique sur le sujet, le pourquoi de ces interventions, mais je sais deux choses : tout d’abord, les substances épandues se retrouvent toujours, par gravité, dans notre espace de vie, donc nous les ingérons, d’une manière ou d’une autre. Ensuite, l’ensemble du vivant n’aime pas « jouer au yoyo ». A force, il va se produire un effondrement. Comme nous faisons partie de cet ensemble, nous allons nous retrouver dans une situation impossible à gérer. Peut-être d’ailleurs les groupes à l’origine de ces épandages veulent-ils détruire l’harmonie qui règne depuis des millénaires afin de réduire l’humanité à sa portion congrue. Mais attention, nous ne pourrons pas gérer les désordres induits par ces ruptures climatiques organisées sur quelques heures, voire quelques jours. Passer d’un froid sec à une douceur humide par la rupture des cycles naturels en conséquence de ces actions est totalement suicidaire. Peut-être s’agit-il seulement de préserver notre mode de vie si vorace en énergies fossiles. Alors, cet essai de refroidissement de la surface terrestre serait pertinent s’il n’était voué à l’échec, par son manque évident d’efficacité et malgré les effets secondaires !
Mais sans doute en sommes-nous réduits à tout détruire, dans la mesure où nous travaillons toujours en aval des problèmes, au lieu de les régler à la source. En tout cas, je pense qu’il est totalement stupide de continuer dans cette voie. Quant aux générations à venir, il est illusoire de vouloir leur offrir le meilleur, puisque nous organisons leur perte à plus ou moins courte échéance. Si nos édiles daignaient communiquer, on pourrait peut-être s’organiser pour éviter le pire, mais apparemment, l’omerta a fait des émules dans toutes les sociétés humaines.
J’espère de tout cœur que nous allons enfin nous réveiller et que nous prendrons enfin les décisions qui s’imposent, dans ce domaine et dans d’autres aussi cruciaux pour l’avenir de nos enfants. Sinon, nous n’avons aucun droit de nous prendre pour des êtres intelligents. Nous ne sommes pas à la hauteur de nos capacités évolutives. Je pense qu’alors, nous mériterons de disparaitre en tant qu’espèce, afin de libérer toutes les autres de notre joug multimillénaire.
Mais peut-être cela est-il une tentative de réponse à l’affaiblissement du champ magnétique terrestre qui nous protège des rayonnements les plus nocifs du soleil et qui a permis ainsi, ne l’oublions pas, à la vie aérienne de s’épanouir. A ce propos, nous devons intégrer que, même si certaines ruptures cosmiques ont favorisé la diversification du vivant, l’ensemble s’est épanoui grâce à une phase de 500 000 ans suffisamment harmonieuse, hormis quelques épisodes brutaux comme la collision de notre planète avec un astéroïde, qui scella la fin des grands reptiles de l’ère secondaire, ou l’éruption du Krakatoa qui nous enveloppa dans un refroidissement général plusieurs années durant. La vie a besoin d’un équilibre constant pour s’épanouir. L’écorce terrestre, il est vrai, occasionne des désagréments, de temps à autre, mais cela reste régional, en tout cas depuis plus d’un siècle. En aucun cas il n’y a rupture, de quel qu’ordre que ce soit, dans les chaines moléculaires. Les organismes survivants à ces désordres trouveront tout ce qu’il leur faudra pour être de nouveau actifs, dès lors qu’ils seront à l’abri de ces phénomènes. Et ce même si tous les organismes vivants sont appelés à évoluer, simplement pour perdurer. N’oublions pas que la vie, c’est le mouvement !
Une petite digression sur ces chers dinosaures : « Si le vivant a pu élaborer de tels phénomènes, c’est parce que le taux d’oxygène dans l’air de ce temps-là était plus élevé qu’aujourd’hui. Donc, on peut imaginer sans difficulté que nos descendants seront beaucoup plus petits, en conséquence de notre pollution aérienne ».
Ce que je constate, c’est que nous sommes entrain de mettre à mal notre devenir terrestre et qu’il est illusoire de vouloir coloniser d’autres planètes pour échapper à ce désastre. Au lieu de durer encore plusieurs millions d’années, la vie sur Terre va basculer. La vie aérienne disparaitra et seul le fond des océans résistera à ce désastre à condition qu’il ne soit pas trop pollué par nos déchets toxiques. L’homme aura mené à sa perte une tentative de l’univers de porter le vivant au-delà de ses rêves !
Michèle Delpech
PS. En aparté, je livre à vos personnes quelques uns des éléments qui me placèrent sur la voie de la réflexion.
Tout d’abord, un petit passereau, une brindille deux fois plus grande que lui dans le bec, faisant le tour d’un arbre, à un endroit où même moi je ne pouvais imaginer qu’il puisse l’y fixer. En pourtant, après vingt tentatives infructueuses, la brindille se positionna, comme aimantée par l’arbre. C’était la pièce maitresse du nid que l’oiseau avait décidé de bâtir.
Ensuite, sur les bords de l’Erdre, à Nantes, un corbeau pratiquant le surplace au-dessus de l’eau, piqua droit vers la surface et, juste au moment de toucher l’eau, se redressa, tenant en son bec un minuscule poisson frétillant de tout son corps. L’oiseau reprit son vol jusqu’au toit d’une péniche où il déchiqueta sa proie pour l’engloutir ensuite. C’était la première fois que j’observais un corbeau devenu, par nécessité, un pêcheur avisé. J’imaginai alors que les proies dont il se nourrissait habituellement devaient se faire rares, au point de l’obliger à changer radicalement son approche alimentaire. En avait-il observé, de ces hérons cendrés et de ces aigrettes, dans leur activité de survie alimentaire, le pêcheur improvisé. En avait-il appris, de ces êtres si majestueux !
La troisième observation se fit dans un jardin. Je taquinais le violon, un après-midi, et fus intriguée par un manège bien singulier. Une fourmi, d’une taille de moins d’un centimètre, tenait dans ses mandibules quelque chose s’agitant frénétiquement. Je pensai tout d’abord qu’il s’agissait d’une araignée puis, m’agenouillant, vis que c’était une toute petite fourmi. La porteuse transporta celle-ci sur une distance d’un mètre environ, sur un terrain légèrement en pente, puis la posa. Or, la petite fourmi se rebiffa. Elle obligea l’autre à revenir à leur point de départ, en marche arrière. Revenue à leur position initiale, la grosse fourmi reprit la petite dans ses mandibules et la transporta, dans la même direction, avec la même détermination. Puis, déposée à peu près au même endroit que précédemment, celle-ci recommença son manège. Elle obligea de nouveau sa porteuse à revenir en marche arrière jusqu’au point de départ. Je constatai, tout au long de cette scène, que les deux fourmis étaient en contact phéromonal constant tout au long de leur parcours. J’observai ce manège pendant deux bonnes heures, oubliant mon violon, pour le coup. Puis, à la nuit tombante, je quittai le lieu. Je ne sais pas ce qu’il advint de ce couple singulier, mais cela me donna à penser que tout n’était pas figé, dans l’univers. Et je finis par imaginer que notre approche des autres espèces ne pouvait être que relative, puisque nous étions dans l’impossibilité de communiquer avec elles. Nous ne pouvions ainsi les voir et les comprendre que par rapport à nos propres sens, notre culture. Donc, notre vision était erronée. C’est peut-être en cela que l’anthropomorphisme est dangereux. Il nous empêche d’aller au-delà de nos personnes.
Bonjour
Nous ne connaissons pas la nature intrinsèque de la masse, ni celle du temps. Pour la masse nous avons dû inventer des ondes gravitationnelles, quant au temps nous savons qu’il intimement lié à l’espace. A partir de ce constat je pense que la matière noire n’est qu’un artéfact. Si je prends l’exemple d’une galaxie, le temps se dilate de plus en plus en se s’approchant de son centre. Si la notion de masse est liée étroitement au temps (je dont je suis convaincu) on peut comprendre que l’estimation de la masse d’une galaxie est erronée.
J’aimerais avoir votre avis sur ce point de vue.
Cette phrase, très poétique au demeurant, ne veut strictement rien dire ! Les étoiles se fichent bien de nos élucubrations d’humains, entrain de détruire notre habitat, du fait de notre stupidité sans limites.
« Et le centre était une mosaïque d'éclats, une espèce de dur marteau cosmique, d'une lourdeur défigurée, et qui retombait sans cesse comme un front dans l'espace, mais avec un bruit comme distillé. Et l'enveloppement cotonneux du bruit avait l'instance obtuse et la pénétration d'un regard vivant. » Antonin Artaud
Bonjour aurélien L’astronomie et la poésie de vos cours c’est beau méme si le pauvre béotien que je suis ne pige pas tout merci.
Tout cela est fort sympathique, voir même passionnant. Mais il ne s’agit, dans cette affaire, que d’y promener des mots pour les divertir, afin de diluer ainsi très habilement le Pathos de son commettant… Bien joué, on n’y croit dur comme fer. Une autre voix au strabisme encore plus incisif, avançait que ” le mot est le meurtre de la chose. ” Du coup, pourquoi vouloir tuer l’univers avant qu’il se décide enfin à naître réellement ? Les témoins de Jéhovah seraient ils insuffisants dans le genre.
A titre d’information les témoins de Jehovah annonce l’instauration du royaume de Dieu et le paradis sur la terre comme la bible l’annonce (d’après leurs compréhension des écritures) .Ils n’ont jamais annoncé la destruction de la terre et de l’univers.Si on se prêtant scientifique il faut vérifier ses informations.
Cordialement
Mes réflexions sur les relations de l’espèce humaine avec l’ensemble du vivant !
Qui suis-je ?
Un amas de cellules, elles-mêmes composées d’atomes, donc d’électrons et de noyaux, donc de neutrons et de protons, eux-mêmes formés d’éléments encore plus petits, jusqu’aux particules élémentaires comme le muon. Les cellules composant mon organisme se sont peu à peu différenciées jusqu’à donner des organes très spécialisés permettant à mon ensemble de fonctionner de manière cohérente dans son environnement. Un de ces organes est un amas de cellules que nous nommons cerveau, du latin « Cerebrum » qui, depuis les origines, s’est peu à peu renforcé de couches distinctes, au fil des nécessités.
Le néocortex, extrêmement développé chez les primates, et à fortiori chez l’homme, est capital pour la réflexion, donc la propagation de ma pensée. C’est à cet élément clé de notre évolution que je dois de m’être différenciée des autres espèces. Il m’a donné le pouvoir d’abstraction, donc m’a permis de sortir de ma condition première, aidée en cela par mon langage articulé, unique dans le monde du vivant.
La vie de mes ancêtres étant particulièrement difficile, ceux-ci ont développé leurs capacités cérébrales afin de survivre au mieux, tout d’abord en imitation des autres espèces, qu’ils côtoyaient, puis, petit à petit, en s’éloignant de ce contexte primal lorsqu’ils en ont eu la capacité. Cela s’est d’ailleurs sans doute produit au moment ou ils ont commencé à développer un langage articulé : « des sons très précis permettant la création d’une langue sonore, par une modification de leur larynx ». Car les cordes vocales ne suffisent pas à définir le langage articulé. Il a fallu un changement radical de notre mode de vie. Et cela commence par la station debout. La transition s’effectua par nécessité, sans doute à cause d’un bouleversement géologique brutal, dans la région où nous vivions alors, selon les chercheurs. De toute évidence, cette modification du substrat est-elle due à la tectonique des plaques. Notre monde étant situé dans une zone très active, on peut imaginer que la forêt qui nous abritait alors ne fit pas long feu dans le déluge de laves qui s’en suivit. Peu à peu les herbes envahirent la surface refroidie par des pluies torrentielles, très riche de tous ces éléments minéraux que la Terre avait vomis lors de ces manifestations titanesques.
Nos ancêtres ont alors développé leur anatomie de telle sorte que leur musculature s’est modifiée jusqu’à réduire la puissance de leurs membres supérieurs, ainsi que leur musculature faciale. En effet, n’ayant plus à vivre en permanence dans les arbres, et devant marcher sur leurs membres inférieurs, leur posture s’est différenciée rapidement de celle de leurs cousins les grands singes qui restèrent arboricoles. De plus, pouvant utiliser leurs mains avec plus de finesse, ils prirent l’habitude de gestes d’une plus grande précision, jusqu’à modeler leurs aliments de manière à en faciliter l’ingestion. Ainsi, leurs muscles faciaux s’affinèrent aussi, car le travail de masticage s’en trouva simplifié. Cette modification structurelle leur permit de développer des sons de plus en plus fins, de plus en plus longs, puisqu’ils avaient des organes beaucoup plus souples et aptes à recevoir des vibrations dans un spectre plus large. Mais cette explication ne me satisfait pas vraiment, dans la mesure où les autres espèces simiesques, dans les mêmes types de bouleversement de leurs habitats, auraient pu évoluer, elles aussi. Je m’en contente donc pour l’instant, faute de mieux. Et puis, cela veut peut-être dire qu’elles sont mieux armées dès l’origine, que notre propre espèce. Il est bien sûr évident que nous ne parlons pas des modifications définitives que la nôtre inflige à l’ensemble du vivant, mais simplement de la survie originelle de chaque espèce dans un milieu donné.
Il y a un autre élément propice à l’élévation de l’homme hors de son milieu naturel ! Il s’agit du temps de gestation de la femme. Après neuf mois, l’enfant sort du ventre de sa mère, prématuré et donc incapable de se mettre sur ses jambes. « Ceci est capital dans la mesure où nous sommes encore plastiques, donc nous pouvons passer le bassin de notre mère avec souplesse. C’est la condition première à notre naissance ! »
A la merci de tout, il sera couvé par les siens des années durant, jusqu’à pouvoir survivre seul. Il apprend donc au-delà de sa demeure utérine. Cela doit augmenter sensiblement ses facultés cognitives.
Beaucoup plus tard, dans cette logique de fonctionnement, nos ancêtres se sont éloignés de leur berceau primitif jusqu’à former des mondes artificiels, calqués sur leurs envies. La chasse et la cueillette n’ont plus été que des loisirs, sauf pour quelques groupes humains restés, pour de simples raisons d’isolement, et parce qu’ils ne voyaient pas l’intérêt de bouleverser leur univers, des chasseurs cueilleurs. Ces êtres-là ont donc gardé leur esprit premier, que l’on peut considérer comme de la sagesse, en regard de la destabilisation que les sociétés humaines plus avancées infligent à la planète.
« Je dois apporter quelques nuances à mes propos, dans la mesure où, il y a long-temps, j’ai ouï dire qu’il n’y avait plus de peuples humains primitifs, mais seulement des groupes étant revenus, par nécessité, à un état proche de celui de nos ancêtres préhistoriques. Des hommes traqués, par exemple, des esclaves d’empires comme celui des mayas ou d’autres groupes puissants de l’Amérique dite Latine et d’Océanie. Cela irait bien avec ce côté nécessité qui a toujours animé l’ensemble du vivant, simplement pour ne pas disparaitre, mais ça demande confirmation. Sommes-nous capables de cette prouesse aujourd’hui, au vu des évènements actuels, je ne sais… Sans doute qu’en ces temps reculés, la bascule était-elle possible car nous étions encore dominés largement par le naturel. On peut donc imaginer, de la sorte, que ces divers groupes revenus à l’état sauvage ont tout fait pour ne plus se placer dans les ornières de la sédentarité. Ainsi, je comprendrais beaucoup mieux la résistance qu’ils offrent encore aujourd’hui à nos leurres sociétaux. »
La conversion de l’homme à l’agriculture s’est opérée par nécessité, et non pour le plaisir de vivre autrement. Car les groupes humains, à cette époque, étaient des prédateurs très actifs. Ils ont réussi à décimer la faune de leurs territoires de chasse, par manque de discernement : « en tuant sans distinction les femelles gravides et les mâles dominants ». De la sorte, nos ancêtres ont cassé des maillons essentiels à la reproduction des herbivores dont ils se nourrissaient alors. Ainsi, il fallut du temps pour renouveler les stocks de nourriture. Trop de temps sans doute, puisque l’homme a fini par domestiquer le feu, inventé la poudre à canon et le fil à couper le beurre.
Dans la plupart de ses réalisations, il a toujours imité la nature dont il était issu. Il a perfectionné puis créé des éléments qui n’y existent pas, comme le carré et la philosophie. Il a pourtant continué son fonctionnement animal dans un contexte totalement artificiel. De là découlent les divers conflits qui émaillent ses civilisations. Il a créé des systèmes d’échanges qui transformèrent radicalement sa vision de la vie, comme la monnaie thésaurisable.
Dimanche 8 octobre 2017, à 7 heures 25.
Comment sommes-nous arrivés à considérer l’accumulation de richesses comme un but ? Cette question fondamentale est le départ de toute la folie humaine. Est-ce à cause de notre sédentarisation ou d’un autre élément, comme une pose dans notre fonctionnement général sans doute fort agressif, à une époque où nous étions encore en grande partie nomades pour des raisons évidentes de survie ? J’avoue que cette question me rend perplexe, car cela m’oblige à pénétrer un monde qui m’est totalement inconnu, à savoir notre cerveau. Etait-ce inscrit dans nos gènes ou est-ce une simple opportunité dont nos ancêtres ont bénéficié pour régler un problème majeur au sein de leur groupe ?
Juste avant de me lever, tout à l’heure, j’ai eu cette illumination : l’argent thésaurisable était-il vraiment insurmontable. D’une opportunité à un but, ce mode d’échange est la cause de la majeure partie de nos soucis. C’est lui qui favorise toutes les actions négatives. Il n’est en aucun cas source de bien-être pour l’ensemble car il n’est en fait qu’un leurre. Et pourtant, au fil des millénaires, il s’est imposé à nos ancêtres et perdure jusque dans mon escarcelle. Qui plus est, l’argent est lui-même devenu une marchandise. Et cela fausse complètement le débat en amplifiant les déséquilibres qui en résultent.
Les mass-médias ne parlent des évènements qu’en termes de richesses matérielles et de coûts, mais occultent le bien-être possible des peuples. C’est comme si cette monnaie d’échange était devenue, au fil du temps, la seule référence de nos capacités à évoluer, alors qu’en fait, il nous maintient en état de manque, tels des drogués qui veulent leur dose. Est-ce un mouvement que l’on peut encore inverser, aujourd’hui, alors que nous sommes tellement rôdés à l’exercice que nous ne pouvons imaginer un autre moyen d’échanges pour l’ensemble de l’espèce ?
Pour le moment, je n’ai parlé que des espèces sonnantes et trébuchantes, en termes de monnaie d’échange. Mais nos ancêtres ont essayé d’autres moyens de compensation, dans leurs transactions. C’est un long travail de recherche, doublé d’une nécessité de réduire les volumes qui les conduisit à créer la monnaie que nous connaissons. La rareté est un paramètre très important, concernant ce mode d’échanges. C’est donc toujours la nécessité qui fait sa loi, à un moment donné. Cette logique est fondamentale. Cela veut dire que nous ne sommes pas libres de fonctionner comme bon nous semble, au gré de notre fantaisie.
Nous savons que la survie dans un monde donné nous oblige à adopter tous les paramètres de celui-ci. Ainsi, nous ne pouvons plus passer la porte de la réflexion au-delà de cette limite, tel un embryon noyé dans le liquide amniotique de sa maman. Nous percevons des bruits, des sensations, quelquefois des pensées que nous ne pouvons utiliser à d’autres fins que celle du rêve. Nous figeons nos espoirs d’amélioration de nos existences, simplement parce que notre société a posé des limites à notre déambulation. Et le poids en est si grand que nous oublions notre faculté à survivre sans le système destructeur qu’est devenu notre monde humain. Car pour s’affranchir des barrières de notre société, il faut être un grand rêveur, où une brute sanguinaire. Les gens ordinaires sont broyés par cette infamie.
Pourtant, en toute logique, quand un système est mauvais, nous devrions en changer, n’est-ce pas ! Mais il faut d’abord savoir qu’il est mauvais, pour imaginer une riposte. Je pense malheureusement que la gangrène a touché jusqu’aux plus humbles, dans cette histoire. Le mythe du veau d’or a semé ses petits cailloux dans le moindre de nos édifices. Et comme nous sommes de plus en plus nombreux, que nous naissons dans ce monde faisandé, il est illusoire de vouloir modifier ne serait-ce qu’un des paramètres les moins nécessaires. C’est tout un état d’esprit qu’il faudrait changer. Nous luttons vainement contre des forces titanesques parce que nous sommes tous, de près ou de loin, complices de cet état. C’est affligeant, comme conclusion, mais je pense que toutes les tentatives pour dévier de cet enfer sont vouées à l’échec, car nous nous sommes enferrés par nécessité et nous sommes devenus accros, comme tout bon junky. Et ce système monétaire absorbe tout et son contraire car il est parfait puisqu’il s’adresse aux bas instincts de l’homme. Dans ce cas, seule la variable environnement peut encore nous permettre de revoir notre copie, et nous obliger à changer de cap. J’avoue que cette conclusion est particulièrement difficile car cela veut dire que notre espèce n’est pas si intelligente que cela, malgré son potentiel général. Est-ce un aveu d’échec de l’ensemble du vivant ? Est-ce tout simplement une tentative avortée de l’esprit à sublimer celui-ci ?
En fin de compte, notre seule liberté est notre faculté d’abstraction. Celle-ci ne nous permet pas de nous échapper matériellement, mais d’absorber avec plus de recul, donc de relativité, les écueils de notre quotidien. C’est pour cela que les rêves sont essentiels à notre équilibre général et que même notre médecine les encourage. A contrario, c’est aussi pour ça que toutes les formes de drogues sont en usage dans notre monde humain. Donc, nous tournons en rond ! Un des paramètres permettant d’évaluer la santé d’un système est aussi cela. Plus une société est malade, plus elle en réfère à des moyens exogènes pour tenter de rétablir ses équilibres fondamentaux.
Dans ce contexte, il faut considérer la frustration qu’implique ce fonctionnement. C’est sans doute pour cela que notre monde se fissure à chaque affaiblissement de notre économie. C’est le danger d’un monde contraint à une suite de principes induits par la nécessité. Entre le cerveau d’un homme préhistorique et celui d’un homme d’aujourd’hui, il n’y a pas une grande différence. Seules les connections neuronales sont plus nombreuses chez ce dernier car notre monde a basculé dans un système de plus en plus complexe qui oblige l’individu à considérer d’autres paramètres. Et pourtant, toute notre technologie est issue de notre façon de vivre depuis des millénaires. On peut subodorer qu’en fait, l’homme préhistorique, sans doute un peu perdu au départ, s’adapterait très bien à nos exigences cognitives car son cerveau passerait directement de l’état naturel à la robotique sans être alourdi par la construction de celle-ci. De fait, je ne pense pas qu’il faille connaitre les différentes étapes d’une construction pour se mouvoir en elle. C’est notre faculté d’adaptation quasi infinie car dictée par la nécessité de survivre, qui prévaudra. Evidemment, les êtres les plus doués car plus réceptifs seront sans doute les plus aptes à fonctionner dans un environnement aussi mouvant et cloisonné que le nôtre. Et comme la sélection naturelle n’a plus sa place, il est probable que nous amplifierons les désordres sociétaux jusqu’à la rupture. Ainsi, et malgré nos avancées technologiques, nous ne pourrons jamais parvenir, pour l’ensemble, à d’autres formes d’équilibres que celles qui nous sont dévolues encore aujourd’hui.
Ce qu’il faut stopper, c’est notre folie technologique, car les peuples deviennent sourds, à force de facilité de vie. Et un jour, on les casse pour construire encore plus de folie. Les peuples sont comme le vent. Un jour ils soufflent sur les braises, et un autre ils se damnent au vent des funérailles.
* thésaurisable : cumulable
Nous sommes aujourd’hui à la merci de cette approche archaïque de la vie car nous sommes restés, pour une majorité d’entre nous, avec notre vision animale du monde dans lequel nous vivons, malgré toutes les avancées intellectuelles dont nous sommes créateurs. C’est cette dichotomie qui nous ramène sans cesse à nos angoisses primales. C’est pour cela que nous balayons si légèrement de nos raisonnements intellectuels les conséquences négatives de nos fonctionnements tribaux. Car il y a une logique en tout, y compris dans notre regard particulier du monde. Ce monde qui ne vaut que pour nous et dont les autres espèces doivent s’accommoder au risque de périr, fonctionne comme une cellule cancéreuse dans un corps. Elle le ronge jusqu’à ce qu’il disparaisse. Il n’y a pas de philosophie là-dedans. Quelle que soit notre évolution intellectuelle, nous sommes prisonniers de notre état animal. Notre espèce est programmée pour accéder à un niveau relatif d’intelligence. « D’ailleurs, à ce propos, qu’est-ce que l’intelligence, à part un moteur essentiel de la survie dans un milieu donné. »
Au-delà, et en dehors de quelques phénomènes ciblés maladroitement par leurs contemporains, les esprits supérieurs n’existent pas. Il n’y a que des êtres confrontés à des désordres qu’ils doivent gérer au risque de périr.
Nous sommes donc exposés aux mêmes déséquilibres que n’importe quel autre élément, et nous gérons au mieux de nos intérêts personnels immédiats des situations qui nous dépassent, même si nous les avons initiées en tant qu’espèce.
Cela fait un moment que j’essaie de comprendre pourquoi nous sommes incapables d’aller au-delà d’une certaine limite de raisonnement, donc de fonctionnement, jusqu’à reproduire sans cesse les mêmes erreurs, dans notre fonctionnement général. Je pense avoir soulevé un coin du voile en admettant notre animalité. Et j’imagine volontiers, dans ce contexte, que nous ne puissions raisonner qu’à travers les vocables de nuisibles et d’utiles, lorsque nous parlons des autres espèces. Et si je vais plus loin dans mon raisonnement, je dirais que l’art, matérialisation de nos rêves les plus fous, est peut-être une des clés de notre compréhension du monde. Il est une manière de voir autrement notre univers, jusqu’à bousculer les principes les plus anciens de notre conception du monde. C’est peut-être pour cette raison que l’art est devenue une marchandise, lui ôtant de la sorte sa capacité à l’abstraction, par sa retombée dans le commun, dans l’exigence des masses, non plus que dans l’absolue liberté de création. C’est donc une forme de dévoiement, de perversion de l’être créateur. Dans ce cas, peut-on encore parler de création ? N’est-ce pas tout simplement une imitation relative d’un état d’esprit commun ? Tout cela n’est pas aussi tranché, bien entendu, car la complexité de l’esprit empêche d’incliner pour l’une ou l’autre solution, si tant est qu’on puisse y voir une possibilité de réflexion sur ce thème. Cependant, il est bon de réfléchir à cela, comme à tout autre sujet. De la sorte, nous pouvons imaginer mieux ce que nous humons de manière naturelle. Notre instinct, ainsi, se trouve sublimé. C’est le départ de la pensée naturelle.
Si l’on me permet d’affiner ma compréhension du monde, ainsi que mon fonctionnement général, on me permet de vivre mieux mon quotidien !
Ce texte est le résultat d’une cogitation naturelle. C’est le produit de ma pensée, libre de toute contrainte sociétale. J’ose espérer pouvoir trouver des esprits aussi libres que le mien afin d’affiner ma réflexion. Je ne suis ni supérieure, ni inférieure à mes semblables. Je réfléchis à ces phénomènes sociétaux pour essayer de trouver la, ou les manières de modifier notre état d’esprit, afin que nos descendants n’aient pas à subir trop nos exactions présentes. Donc, je fonctionne pour l’ensemble, malgré les apparences.
Si l’on considère la propension de l’homme au repli sur soi, il faut, je pense, observer l’univers dans sa globalité. Tout élément le constituant tourne sur lui-même. Or, nous sommes constitués d’ensembles qui tournent autour d’autres, créant un champ magnétique autour de nos personnes. Donc, notre être est, par essence, imprégné de ce mouvement. Or les manifestations intellectuelles de nos personnes se produisent dans ce contexte. Donc, il est naturel que notre fonctionnement mécanique déteigne sur notre esprit. C’est donc le mouvement qui crée la matière qui conditionne la pensée. Cela parait assez logique.
Là est peut-être la clé de nos difficultés à penser au-delà de nos personnes. C’est sans doute pour cela que nous sommes si demandeurs de robotique. Le robot est en effet conçu pour pallier nos déficiences conceptuelles et augmenter nos capacités techniques. De là à imaginer une variante de l’espèce humaine imprégnée de robotique, simplement pour pallier nos déficiences originelles, il n’y a qu’un pas relativement aisé à franchir.
Autre chose qui mène aussi à la contradiction : « Tout élément constituant notre univers fonctionne de la même manière. Et là, je l’avoue, mon embarras est grand. Car, malgré l’aspect bien huilé de mes assertions, je pose de la sorte un des mystères du vivant. La différence entre l’inerte et le vivant n’est pas aussi tranchée que cela. Il n’est que d’observer le mouvement des plaques tectoniques constituant la croûte terrestre. On peut très bien imaginer qu’une planète comme la Terre puisse penser, et agir. Mais là, nous dépassons allègrement toutes nos limites intellectuelles. Afin de pouvoir discerner quelques phénomènes intelligents émanant de la planète, il faudrait que nous changions d’échelle, physiologiquement parlant, car nous ne sommes pas équipés pour recevoir ses éventuelles doléances, et nos ordinateurs ne sont pas utilisés dans ce contexte particulier. C’est de la science fondamentale, dans un concept hors de proportions de nos exigences actuelles. N’oublions pas que nous nous prenons encore pour des ersatz des Dieux que nous imaginons, dans notre grande ignorance, simplement pour donner un sens à notre existence.
Cependant, après cet exposé, je pense qu’il est nécessaire de se poser la question, essentielle à la réflexion : « Pourquoi aller au-delà de ce pour quoi nous sommes conçus ? »
A ce moment-là, on doit être circonspect, s’attacher au devenir de l’espèce, au long terme, à la descendance. Parce que nous entrons dès lors dans une mécanique dont nous ne connaissons aucun des aboutissants, même si nous en savons une grande partie des tenants. Par notre réflexion ou notre inconséquence, nous pouvons bouleverser l’avenir d’une manière radicale, comme nous le faisons déjà pour notre biotope. L’un étant la conséquence de l’autre, nous devrions être extrêmement prudents, ce que nous ne sommes pas par essence, puisque nous fonctionnons uniquement par stimuli et vagues notions philosophiques. Un des moteurs de notre condition humaine, l’appât du gain, l’a en effet emporté sur notre prudence animale naturelle. Nous vivons sans cesse dans la contradiction et cela est épuisant. De la sorte, on peut se demander si notre présence sur Terre n’est pas un danger, au lieu d’être peut-être une manière de rebondissement de la vie.
Mercredi 5 juillet 2016
13 heures 30
Concernant mes travaux graphiques à partir de photographies de mon cru, j’émets l’hypothèse suivante : « Puisque l’informatique fonctionne exactement comme l’ensemble du vivant, c’est-à-dire de manière binaire, tout ce que je peux imaginer n’est que la représentation de phénomènes existants, non perceptibles par notre espèce, à cause de notre limite sensorielle et de l’échelle à laquelle ils se produisent. Donc, sans le savoir, je mets en évidence des éléments de notre monde sans en avoir ne serait-ce qu’une vague notion.
Mais cela reste une hypothèse, bien entendu. Cependant, cette vision des choses me convient dans la mesure où je suis en perpétuelle recherche et que cela flatte mes penchants pour l’inconnu. Notre monde est sans limite accessible, quoi que puissent en penser nos plus illustres chercheurs. Il se peut qu’ainsi j’imagine ce que peuvent observer d’autres espèces !
Jeudi 7 septembre 2016, 7heures !
Hier, sur Arte, j’ai pu regarder un documentaire sur les univers multiples. Or il se trouve que, depuis la théorie des trous de vers, je n’avais pas creusé la question plus que cela. Pourtant, il me parait, depuis un certain temps déjà, très logique que notre univers ne soit pas le seul et unique représentant de sa catégorie. Seulement, la vision égocentrique de l’homme réduit considérablement son esprit d’ouverture au possible. Et ce, pour de simples raisons de visualisation. En effet, lorsque nous ne pouvons observer un phénomène, nous avons tendance à l’occulter. Car il faut beaucoup d’énergie pour se libérer de nos tabous et autres freins de l’esprit. Cela étant, les univers multiples permettent encore une fois de considérer notre existence comme un cadeau et en même temps, une grande illusion. Cela me conforte dans ma vision de notre monde. L’aléatoire est le seul moteur de cet ensemble. La théorie des cordes s’applique parfaitement à ce mouvement. Action/Réaction reste la seule constante acceptable. Mais cela ne nous permet pas de comprendre pourquoi notre espèce, si évoluée et loin de cette vision primitive, a pu éclore. De fait, il faut considérer une construction sur le long terme, dans ce domaine. Et là, nous pouvons reprendre le jeu premier du monde, à savoir cette constante si primitive. Action/Réaction permet, dans tous les cas de figure, de gérer la finesse du développement de la vie. Ainsi qu’un ordinateur, dont le fonctionnement est binaire, l’ensemble du vivant se complexifie par des réactions très simples. C’est un ensemble de fonctions binaires formant un complexe quelquefois indéchiffrable sans réflexion pertinente. C’est peut-être cela, le miracle de la vie, en tout cas pour ce que l’on en connait.
La difficulté, après avoir laborieusement établi que notre espèce était simplement une partie de l’ensemble, ni supérieure ni inférieure, c’est de concevoir une approche plus fine de notre relation à celui-ci. Comme la monnaie thésaurisable a pris le pas sur toute autre manifestation d’intelligence, parmi nos semblables, et que le matériel a phagocyté la réflexion intellectuelle, nous n’avons plus qu’une très faible marge de manœuvre pour essayer de contrarier notre esprit destructeur. Comment admettre, en effet, que nous, humains, seuls à avoir modifié durablement notre biotope pour en tirer un profit exclusif immédiat, pourrions être tributaires, malgré nous, et parce que la vie fonctionne de la sorte, d’un moustique ou d’une bactérie qui sont, nous le savons, insignifiants en regard de notre propre échelle. Car, au-delà de la poésie, qui nous permet de glisser sur la vague de l’inconnu même si nous n’en connaissons ni la méthode, ni la contenance, nous devons asseoir notre esprit sur un plan raisonnable. Car nous sommes ainsi faits qu’il nous faut des preuves intelligibles pour aller de l’avant, étant des animaux insatisfaits par nature, en tant qu’espèce en construction, immatures par essence. Quel autre animal chercherait-il à modifier son milieu jusqu’à se mettre physiquement en danger ? Nous n’avons pas encore exploré, il est vrai, le monde du vivant dans sa globalité. Cependant, nos connaissances, même partielles, nous permettent de considérer ce thème d’une manière assez cohérente. Et, malgré notre observation assidue, nous n’avons constaté aucun changement radical de vie chez nos cousins. Seul le parasitage par nos sociétés du domaine sauvage les a obligés à dévier de leur fonctionnement originel. Cela ne veut pas dire qu’un troupeau de bisons, par exemple, fonctionne de manière désordonnée. Non, bien sûr, car la société bison pratique une vie collective, dans la prairie. Chacun de ses membres a conscience de la mort, selon les observations d’un sioux lakota ! Nous sommes donc en présence d’une société très élaborée. Et cette réflexion vaut pour nombre d’espèces, car il y va de leur devenir sur le long terme. Or, celles-ci sont des sociétés adultes, en tout cas dans le sens que nous donnons à ce mot, nous concernant. Ce sont des sociétés qui fonctionnent par rapport à leur milieu, et qui n’essaient pas de le bouleverser pour en tirer un profit exclusif. Leur fonctionnement ne relève pas de la perversion que nous connaissons, nous humains, face aux défis que nous nous fixons pour assouvir nos folles espérances.
Notre insatisfaction chronique, en regard de notre progression générale, nous pousse toujours plus loin, car nous avons établi une qualité intellectuelle telle qu’elle se nourrit avec avidité de tout ce qui nous entoure, quitte à le détruire pour satisfaire nos pulsions premières. Globalement, nous oscillons entre nos pulsions sexuelles et notre esprit de plus en plus tourné vers le robot, jusqu’à devenir tyranniques, lorsque des fissures apparaissent dans notre fonctionnement social. Pour couronner le tout, le système monétaire que nous utilisons pour toutes nos transactions, a tendance à augmenter considérablement les dégâts occasionnés. Nous sommes pris dans un tourbillon destructeur d’une grande efficacité, et très pernicieux. Lorsque nous sommes mis devant le fait accompli, nous ne pouvons que constater les dégâts, sans pouvoir y remédier. Mais cela ne bride pas notre désir insatiable de conquêtes.
Alors, que faire pour qu’enfin nous devenions des êtres réfléchis, donc des êtres adultes ?
Affaiblissement de nos sociétés humaines
Au risque de superposer certaines données, je vais essayer de comprendre pourquoi l’humanité régresse, intellectuellement parlant. C’est un énorme problème que l’on ne gère pas, dans la mesure où nous considérons le progrès technique comme prévalant sur toute autre avancée. De la sorte, nous faisons fi de la désescalade pourtant visible car nous compensons, relativement, notre affaiblissement intellectuel par des avancées technologiques majeures. Ainsi, nous ne sommes pas en mesure de discerner les pertes structurelles dans ce domaine. Pourtant, si l’on se réfère à un vieil adage chinois : « Si tu veux détruire un peuple, détruis sa culture ! », c’est ce que l’Occident est entrain de vivre depuis plusieurs décennies.
Au sortir de la seconde guerre mondiale, le système éducatif était fait pour que le citoyen s’élève, intellectuellement. Nous avons donc connu une ère de prospérité, dans ce domaine ! Pourtant, cette manière d’éducation s’est propagée dans un contexte de relance économique. Or, maintenant que l’économie a supplanté la réflexion intellectuelle, celle-ci ne vaut plus que pour les avancées technologiques, donc matérielles.
Si l’on considère le fait qu’un individu doive, au risque d’en être banni, rentrer dans le jeu général d’une société, on peut imaginer que la manière de l’éduquer va être partielle, puisqu’elle se fera en considération des nécessités de cette société. C’est une démarche logique qui ne prend pas en compte l’ensemble des échanges entre tout le vivant. Pourtant, nous sommes tributaires de tous les éléments constituant notre biosphère. Cette coupure sera préjudiciable à tous les citoyens car ils ne pourront jamais faire le lien entre nous et cet ensemble dont nous sommes pourtant issus. Et pourtant, si l’on a la possibilité de s’instruire sur tout, puisque nous sommes dans un monde ouvert, lorsque nous allons dans les recoins du savoir, nous pouvons imaginer, sans pour cela avoir de connaissances particulières, certaines hypothèses contrariant peu ou prou les thèses officielles.
Dès lors, une majorité d’entre nous se laisseront bercer par les écrits, les connaissances partielles dispensées à chacun au long de son existence. Car il est vrai qu’il est difficile, voire impossible, de trouver des indices acceptables sur des phénomènes s’étant déroulés bien des millénaires auparavant. Et cela même si l’anatomiste George Cuvier (1769-1832), était capable de reconstituer un animal à partir d’un seul os.
Lundi 12 décembre 2016, 6 heures du matin.
Le cerveau, organe de la pensée, ne demande pourtant qu’une chose : « que l’on s’en serve ! » Car plus nous opérons de connections neuronales, plus nous renforçons notre équilibre intellectuel. Et le travail que j’accomplis ici en est la preuve. Pourtant, je n’ai pas effectué d’études supérieures, et suis restée une simple ouvrière, fière de son état.
Dès lors que nous nous posons une question, nous déclenchons une mécanique très subtile où les rouages de la pensée vont se mettre en action, grincer sans doute souvent, selon notre degré de perception, mais en fin de compte, même si nous ne trouvons pas de réponse adéquate au sujet que nous étudions, nous finissons par trouver une logique de raisonnement. Et de fait, nous avançons ainsi, quoi que nous puissions élaborer intellectuellement.
Aujourd’hui, dans le contexte mécanique où nous baignons, l’assistance dont nous pouvons nous prévaloir est telle qu’elle nous permet, pour peu que nous nous en donnions la peine, de nous diriger vers l’essentiel, au lieu de stagner dans un essai de compréhension de l’ensemble. Nous pouvons aller directement à ce qui nous préoccupe, en laissant de côté l’échafaudage de la pensée. Cette facilité intellectuelle a un effet pervers : « notre analyse se fait en aval, au lieu de commencer en amont ! » Nous occultons, de fait, tout ce qui amène au résultat final. Nous sommes ainsi dépossédés d’une partie de notre réflexion. Et c’est ce mécanisme qui réduit, petit à petit, notre champ intellectuel. C’est par cette logique que l’humanité s’est peu à peu enferrée dans le simplisme et l’ordure. Donc, c’est une conséquence et non une volonté de la part d’un ensemble de gens désirant garder pour eux un pouvoir hypothétique. On peut dire ainsi que la manière de penser est la clé du résultat.
Ce déséquilibre intellectuel favorise sans doute le retour des croyances, religieuses et autres, puisqu’ainsi, l’individu peut se raccrocher à des thèmes bien rôdés au fil des siècles. Nous assistons donc à une régression réelle. Et nous constatons tous les jours des disfonctionnements dus à cet affaiblissement. L’individu est perdu dans ce brouillard de la pensée. Il s’accroche à ce qui lui semble le plus lisible, au vu de son éducation, mais il ne peut plus aller de l’avant.
Ainsi, notre conception animale et notre capacité intellectuelle affaiblie se rejoignent pour nous enferrer !
Je refuse cette logique, personnellement, et vais vous parler de l’énergie que je dépense chaque jour pour réussir dans un domaine qui m’était totalement étranger il y a peu.
« Cela fait quatre ans que je suis en apprentissage de la musique. Pour ce faire, j’ai dû me plier à une grande rigueur intellectuelle ; j’ai dû revoir ma manière d’appréhender les connaissances. De laxiste que j’étais devenue, acceptant tout sans réelle remise en question, j’ai dû reprendre tous les mécanismes de l’apprentissage, ainsi qu’une enfant ! Pourtant, je n’avais plus la disponibilité intellectuelle de l’enfance. Alors, j’ai construit ma pensée au jour le jour, en utilisant tous les éléments dont je disposais, avec toute la rigueur dont j’étais capable. Ce fut un travail pénible que de retrouver les mécanismes premiers de la réflexion, car soixante ans avait passé et fait leur œuvre de consolidation de la pensée, jusqu’à la figer, d’une certaine manière.
Ainsi, j’accomplis mon apprentissage avec plus de souplesse aujourd’hui. Mais je ne suis jamais sevrée, puisque la musique est un domaine infini de découverte et de création ! »
Si j’ai éprouvé le besoin de coucher mes réflexions sur le papier, c’est que la nécessité de comprendre mon univers est devenue un leitmotiv. Ne plus pouvoir me raccrocher totalement à mes acquis intellectuels parce que notre société « battait de l’aile » m’était trop insupportable. Cela me rapproche ainsi d’une des lois fondamentales de notre monde : « Nécessité fait loi ».
Dimanche 31 décembre 2017
Il ait un sujet sensible que l’on aborde généralement qu’avec à priori : « Il s’agit de la religion ! ». Imaginons nos ancêtres lointains, confrontés aux pires dangers, regardant l’immensité comme meurtrière, tout au long de leur vie. Ne pouvant que défier sans arrêt les éléments, simplement pour s’assurer une survie relative, ils ont dû maudire l’espace dont ils devaient se méfier 24/24 heures. Comment en sont-ils venus à imaginer des êtres surnaturels leur montrant la voie, déviant pour eux les obstacles, pour trouver un espace de tranquillité dans un coin de leur tête ? Nul ne le saura jamais. Cependant, on peut arguer qu’il est naturel de s’en remettre à une puissance supérieure lorsque tout nous échappe, et ce quelle que soit notre approche de l’univers. Nous en serions restés à cet instinct de base que nous n’aurions pas commis les fautes les plus viles sur les autres peuples. Mais, petit à petit, nos sociétés affinant leur domination sur l’ensemble, nous avons renforcé cette hiérarchisation utopique, au point qu’elle devienne, au fil des évènements, une forme absolue de tyrannie sur l’être. A partir de là, nous avons réduit à néant notre essai de compréhension de l’univers dans lequel nous évoluions. Ainsi, toutes nos analyses ont été faussées par cette rigueur évangélique. Et cette composante est elle-même devenue une source de rééquilibre de nos sociétés affaiblies, comme s’il n’y avait pas d’autre solution pour perdurer nos misérables existences.
Je pense qu’à ce stade de la réflexion, nous pouvons constater notre impuissance face au vivant. Et cela corrobore malheureusement mon propos général ! Les puissances ecclésiastiques sont devenues des pôles politiques auxquels nous devons nous soumettre jusque dans nos raisonnements intellectuels. Ceci est un comble, puisqu’alors, la croyance devient une source de réflexion, après s’être hissée au sommet du pouvoir spirituel.
Accessoirement, on peut se demander l’intérêt qu’il y a à conserver l’histoire de l’humanité sur divers supports, dans toutes les langues que nous avons développées au gré des millénaires de notre ascension intellectuelle. Mais la réponse n’en sera pas une, je le sais, puisqu’il y a si longtemps que nous avons quitté nos arbres qu’il serait illusoire, car sans objet, de vouloir essayer d’y répondre.
D’autre part, une question me taraude : « Il s’agit de la recherche fondamentale ! » En quoi les travaux des chercheurs tels que Jean-Pierre Petit, par exemple, nous permettront-ils de dévier de notre trajectoire suicidaire. J’ai le sentiment que c’est pratiquement une fuite en avant, sous couvert de connaissance, car en final, notre rapport au monde est tronqué. Que nous sachions comment l’ensemble fonctionne globalement ne nous empêche pas de détruire notre berceau. Je ne réfute pas les propos de ce chercheur, mais j’essaie de trouver le lien entre ses dires et la désescalade à venir. Personnellement, je n’aime pas le monde qu’on nous montre dans les films de science fiction. Un monde mécanique, froid, où seuls les robots et les humanoïdes ont droit de cité. J’en suis revenue, de cette folle rêverie. Et pourtant, nous courons toujours après cela, car nous ne pouvons nous empêcher de compresser le temps présent pour nous propulser encore plus loin dans notre imaginaire, sans régler les problèmes existentiels rémanents ! Je reconnais qu’il est fascinant de se plonger dans l’inconnu par le truchement de formules mathématiques, mais à quoi cela rime-t-il quand nous sommes au bord du gouffre, biologiquement parlant, parce que nous n’avons jamais réglé nos rapports à l’essence du monde, celui dont nous sommes issus. Nous courons après des chimères, simplement pour nous donner plus d’importance que nous n’en avons en réalité, au vu de nos erreurs toujours renouvelées. Je pense qu’il serait bon que nous nous arrêtions un peu de courir, simplement pour faire le point sur notre devenir !
Le dernier volet concernera un sujet encore très peu abordé par les médias officiels, voire pas du tout. Il s’agit de la manipulation du temps. Depuis au moins six ans maintenant, notre ciel est encombré d’un voile quasi permanent dû à des épandages aériens journaliers. Je ne connais pas, puisque personne ne communique sur le sujet, le pourquoi de ces interventions, mais je sais deux choses : tout d’abord, les substances épandues se retrouvent toujours, par gravité, dans notre espace de vie, donc nous les ingérons, d’une manière ou d’une autre. Ensuite, l’ensemble du vivant n’aime pas « jouer au yoyo ». A force, il va se produire un effondrement. Comme nous faisons partie de cet ensemble, nous allons nous retrouver dans une situation impossible à gérer. Peut-être d’ailleurs les groupes à l’origine de ces épandages veulent-ils détruire l’harmonie qui règne depuis des millénaires afin de réduire l’humanité à sa portion congrue. Mais attention, nous ne pourrons pas gérer les désordres induits par ces ruptures climatiques organisées sur quelques heures, voire quelques jours. Passer d’un froid sec à une douceur humide par la rupture des cycles naturels en conséquence de ces actions est totalement suicidaire. Peut-être s’agit-il seulement de préserver notre mode de vie si vorace en énergies fossiles. Alors, cet essai de refroidissement de la surface terrestre serait pertinent s’il n’était voué à l’échec, par son manque évident d’efficacité et malgré les effets secondaires !
Mais sans doute en sommes-nous réduits à tout détruire, dans la mesure où nous travaillons toujours en aval des problèmes, au lieu de les régler à la source. En tout cas, je pense qu’il est totalement stupide de continuer dans cette voie. Quant aux générations à venir, il est illusoire de vouloir leur offrir le meilleur, puisque nous organisons leur perte à plus ou moins courte échéance. Si nos édiles daignaient communiquer, on pourrait peut-être s’organiser pour éviter le pire, mais apparemment, l’omerta a fait des émules dans toutes les sociétés humaines.
J’espère de tout cœur que nous allons enfin nous réveiller et que nous prendrons enfin les décisions qui s’imposent, dans ce domaine et dans d’autres aussi cruciaux pour l’avenir de nos enfants. Sinon, nous n’avons aucun droit de nous prendre pour des êtres intelligents. Nous ne sommes pas à la hauteur de nos capacités évolutives. Je pense qu’alors, nous mériterons de disparaitre en tant qu’espèce, afin de libérer toutes les autres de notre joug multimillénaire.
Mais peut-être cela est-il une tentative de réponse à l’affaiblissement du champ magnétique terrestre qui nous protège des rayonnements les plus nocifs du soleil et qui a permis ainsi, ne l’oublions pas, à la vie aérienne de s’épanouir. A ce propos, nous devons intégrer que, même si certaines ruptures cosmiques ont favorisé la diversification du vivant, l’ensemble s’est épanoui grâce à une phase de 500 000 ans suffisamment harmonieuse, hormis quelques épisodes brutaux comme la collision de notre planète avec un astéroïde, qui scella la fin des grands reptiles de l’ère secondaire, ou l’éruption du Krakatoa qui nous enveloppa dans un refroidissement général plusieurs années durant. La vie a besoin d’un équilibre constant pour s’épanouir. L’écorce terrestre, il est vrai, occasionne des désagréments, de temps à autre, mais cela reste régional, en tout cas depuis plus d’un siècle. En aucun cas il n’y a rupture, de quel qu’ordre que ce soit, dans les chaines moléculaires. Les organismes survivants à ces désordres trouveront tout ce qu’il leur faudra pour être de nouveau actifs, dès lors qu’ils seront à l’abri de ces phénomènes. Et ce même si tous les organismes vivants sont appelés à évoluer, simplement pour perdurer. N’oublions pas que la vie, c’est le mouvement !
Une petite digression sur ces chers dinosaures : « Si le vivant a pu élaborer de tels phénomènes, c’est parce que le taux d’oxygène dans l’air de ce temps-là était plus élevé qu’aujourd’hui. Donc, on peut imaginer sans difficulté que nos descendants seront beaucoup plus petits, en conséquence de notre pollution aérienne ».
Ce que je constate, c’est que nous sommes entrain de mettre à mal notre devenir terrestre et qu’il est illusoire de vouloir coloniser d’autres planètes pour échapper à ce désastre. Au lieu de durer encore plusieurs millions d’années, la vie sur Terre va basculer. La vie aérienne disparaitra et seul le fond des océans résistera à ce désastre à condition qu’il ne soit pas trop pollué par nos déchets toxiques. L’homme aura mené à sa perte une tentative de l’univers de porter le vivant au-delà de ses rêves !
Michèle Delpech
PS. En aparté, je livre à vos personnes quelques uns des éléments qui me placèrent sur la voie de la réflexion.
Tout d’abord, un petit passereau, une brindille deux fois plus grande que lui dans le bec, faisant le tour d’un arbre, à un endroit où même moi je ne pouvais imaginer qu’il puisse l’y fixer. En pourtant, après vingt tentatives infructueuses, la brindille se positionna, comme aimantée par l’arbre. C’était la pièce maitresse du nid que l’oiseau avait décidé de bâtir.
Ensuite, sur les bords de l’Erdre, à Nantes, un corbeau pratiquant le surplace au-dessus de l’eau, piqua droit vers la surface et, juste au moment de toucher l’eau, se redressa, tenant en son bec un minuscule poisson frétillant de tout son corps. L’oiseau reprit son vol jusqu’au toit d’une péniche où il déchiqueta sa proie pour l’engloutir ensuite. C’était la première fois que j’observais un corbeau devenu, par nécessité, un pêcheur avisé. J’imaginai alors que les proies dont il se nourrissait habituellement devaient se faire rares, au point de l’obliger à changer radicalement son approche alimentaire. En avait-il observé, de ces hérons cendrés et de ces aigrettes, dans leur activité de survie alimentaire, le pêcheur improvisé. En avait-il appris, de ces êtres si majestueux !
La troisième observation se fit dans un jardin. Je taquinais le violon, un après-midi, et fus intriguée par un manège bien singulier. Une fourmi, d’une taille de moins d’un centimètre, tenait dans ses mandibules quelque chose s’agitant frénétiquement. Je pensai tout d’abord qu’il s’agissait d’une araignée puis, m’agenouillant, vis que c’était une toute petite fourmi. La porteuse transporta celle-ci sur une distance d’un mètre environ, sur un terrain légèrement en pente, puis la posa. Or, la petite fourmi se rebiffa. Elle obligea l’autre à revenir à leur point de départ, en marche arrière. Revenue à leur position initiale, la grosse fourmi reprit la petite dans ses mandibules et la transporta, dans la même direction, avec la même détermination. Puis, déposée à peu près au même endroit que précédemment, celle-ci recommença son manège. Elle obligea de nouveau sa porteuse à revenir en marche arrière jusqu’au point de départ. Je constatai, tout au long de cette scène, que les deux fourmis étaient en contact phéromonal constant tout au long de leur parcours. J’observai ce manège pendant deux bonnes heures, oubliant mon violon, pour le coup. Puis, à la nuit tombante, je quittai le lieu. Je ne sais pas ce qu’il advint de ce couple singulier, mais cela me donna à penser que tout n’était pas figé, dans l’univers. Et je finis par imaginer que notre approche des autres espèces ne pouvait être que relative, puisque nous étions dans l’impossibilité de communiquer avec elles. Nous ne pouvions ainsi les voir et les comprendre que par rapport à nos propres sens, notre culture. Donc, notre vision était erronée. C’est peut-être en cela que l’anthropomorphisme est dangereux. Il nous empêche d’aller au-delà de nos personnes.
Bonjour
Nous ne connaissons pas la nature intrinsèque de la masse, ni celle du temps. Pour la masse nous avons dû inventer des ondes gravitationnelles, quant au temps nous savons qu’il intimement lié à l’espace. A partir de ce constat je pense que la matière noire n’est qu’un artéfact. Si je prends l’exemple d’une galaxie, le temps se dilate de plus en plus en se s’approchant de son centre. Si la notion de masse est liée étroitement au temps (je dont je suis convaincu) on peut comprendre que l’estimation de la masse d’une galaxie est erronée.
J’aimerais avoir votre avis sur ce point de vue.
Magnifique , cette phrase d’Ossip .
Tortueuse , cependant .
Et lorsque l’on s’intéresse un peu à la vie de l’homme en question; cela s’entend ..
Cette phrase, très poétique au demeurant, ne veut strictement rien dire ! Les étoiles se fichent bien de nos élucubrations d’humains, entrain de détruire notre habitat, du fait de notre stupidité sans limites.