Parmi mes lectures récentes, je ne saurais trop recommander le superbe livre de Philippe Forest intitulé Le chat de Schrödinger (Gallimard, 2013), auteur dont l’œuvre est tout entière imprégnée de la mort de sa petite fille. Le paradoxe de l’illustre physicien se prête ici à merveille à un voyage imaginaire et onirique, oscillant sans pathos entre le réel accepté lucidement et l’impossible imposé par les tragédies de la vie.
L’admiration à lire ce livre est double : au-delà de la magnificence de l’écriture, l’auteur montre son exemplaire compréhension en profondeur des mystères quantiques, compréhension qui est proprement stupéfiante puisque ce domaine de l’intellect est situé à des années-lumière de ses préoccupations de prédilection — Philippe Forest est homme de lettres, professeur de littérature française.
Personnellement, je souhaite ne jamais être sollicité pour écrire un ouvrage de vulgarisation sur la Mécanique quantique, car je crois que c’est un défi impossible à relever. Mais si jamais j’y étais contraint, j’irais alors prendre des leçons avec Philippe Forest…