Le nouvel auditorium de Radio – France

AuditoriumInauguré récemment, le nouvel auditorium de la Maison de la Radio est une grande salle de concert (près de 1500 places) à l’architecture surprenante puisque le public est réparti dans un vaste espace circulaire autour de la scène. La décoration intérieure est très belle, réalisée dans divers bois précieux et l’on note les irrégularités aléatoires des parois, destinées à maîtriser les réflexions parasites résonnantes, sans doute un peu à la manière d’un billard de Sinaï.

Les premiers concerts auxquels j’ai assisté ont toutefois confirmé les craintes que le bon sens peut susciter : sauf à se trouver dans les gradins face à l’orchestre, permettant une perception auditive à la fois naturelle et traditionnelle, les places latérales n’offrent qu’une audition assez décevante pour des raisons évidentes, les différents pupitres de l’orchestre étant fortement déséquilibrés malgré la présence en hauteur d’un diffuseur acoustique sensé rétablir, avec plus ou moins de bonheur, ce que la morphologie de la salle inévitablement dénature. A ce déséquilibre au niveau des masses orchestrales s’ajoute le fait que le soliste est parfois quelque peu inaudible, comme ce fut le cas le 19 décembre dans le concerto pour violoncelle de Dvorak, alors que la partition du compositeur tchèque est un modèle d’œuvre concertante où l’instrument et l’orchestre dialoguent dans une splendide harmonie mélodique où l’équilibre sonore est à tout instant maîtrisé.

Déception ? Oui, au moins jusqu’à présent, mais avec l’espoir que ces défauts seront vite corrigés si c’est possible. Sinon, un conseil s’impose : quitte à choisir les places  les plus onéreuses ou à s’éloigner un peu de la scène, s’assurer impérativement que l’on se trouve face à l’orchestre et non exilé en hauteur dans l’une des loges latérales !

Réseau de Bethe (arbre de Cayley)

Le réseau de Bethe, ou encore arbre de Cayley, est une arborescence sans boucle dont chaque nœud possède un nombre fixe (coordinance) de premiers voisins ; la figure montre à gauche un arbre de coordinance 3. Cet objet a priori purement géométrique est la base d’un grand nombre de modèles allant de la biophysique (réactivité des protéines) aux sciences bibliométriques (“rayonnement” (!) d’un chercheur selon la nature et le nombre de ses collaborations).

Une question importante, valant d’ailleurs pour tout type de réseau, est la pertinence du désordre : lorsque des liens sont brisés aléatoirement, quelle est la concentration faisant perdre au système sa connectivité à grande échelle ? Pour le chercheur, à en croire les “experts”, ce serait sa mort intellectuelle et sociale.

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Il est intéressant de constater que cette structure géométrique se retrouve presque à l’identique dans la nature, comme en témoigne la photo ci-dessus à droite d’une euphorbia tirucalli, prise à l’exposition ELK qui s’est tenue en septembre à Blankenberge (Belgique). Cette manifestation annuelle rassemble des centaines d’exposants proposant aux passionnés de cactus, plantes à caudex,… des exemplaires rares dont chacun est un émerveillement et donne raison à Buffon s’extasiant devant l’infinie variété des spectacles de la Nature.

Questions d’experts

Les Editions De Boeck ont organisé une vaste consultation sur Internet, destinée à rassembler des questions d’internautes. Avec d’autres auteurs, j’ai répondu à une sélection d’entre elles sous la forme de vidéos disponibles à l’adresse :

http://www.youtube.com/

et en entrant Aslangul dans le champ de recherche.

La version écrite de ces contributions est consultable à :

http://superieur.deboeck.com/resource/newsletters/Questions_d_experts_Aslangul_web.pdf

Rencontres de physique de l’infiniment grand à l’infiniment petit

Je participe depuis plusieurs années aux Rencontres de physique de l’infiniment grand à l’infiniment petit qui se tiennent à Orsay et Saclay pendant la deuxième quinzaine de juillet. Les textes de mes contributions et les vidéos des discussions avec Etienne Klein sont disponibles aux adresses suivantes~:

L’édition 2014 s’est tenue en juillet dernier ; les informations sont disponibles aux adresses :

En particulier, la discussion du 16 juillet avec Etienne Klein a eu pour thème “De l’importance de se tromper”.

 

 

 

 

Mes ouvrages

Trois tomes de Mécanique quantique (cours et problèmes corrigés) et le Mémento associé
Trois tomes de Mécanique quantique (cours et problèmes corrigés) et le Mémento associé

Certains des cours que j’ai dispensés à l’ENS et à l’UPMC ont été édités (grandement développés) sur l’initiative de Mr. Fabrice Chrétien des Editions De Boeck, à qui je dois d’avoir connu une expérience d’écriture passionnante et particulièrement enrichissante pour ce qu’elle m’a donné l’occasion d’approfondir et d’apprendre.

Les deux tomes de Mathématiques appliquées (cours et corrigés des problèmes)
Les deux tomes de Mathématiques appliquées (cours et corrigés des problèmes)

Les témoignages de lecteurs connus et inconnus ainsi que les messages de certains collègues sont les plus belles gratifications pour un travail de grande ampleur, qu’il s’agisse des trois tomes de Mécanique quantique ou des deux tomes de Mathématiques appliquées. Avoir ainsi la certitude d’avoir fait œuvre utile constitue pour moi le plus bel achèvement pour une fin de carrière.

Drôle de mousse

Juliette Pierre, Benjamin Dollet et Valentin Leroy, de l’Université Diderot – Paris 7, viennent d’observer (Phys. Rev. Lett. 112, 148307) que des mousses ont la propriété d’empêcher la propagation de certaines fréquences ultrasoniques, suggérant de pouvoir les utiliser comme atténuateurs acoustiques.

Une mousse comme écran anti-bruit ?
Une mousse comme écran anti-bruit ?

 

Le mathématicien Yakov Sinai reçoit le Prix Abel

Le grand mathématicien Yakov Sinai, principalement connu pour ses travaux sur les systèmes dynamiques, vient de recevoir le prestigieux Prix Abel pour l’ensemble de son œuvre. Selon le Comité Abel,  “ses travaux ont eu et continuent d’avoir une grande portée et un profond retentissement sur les mathématiques et la physique, ainsi que sur l’interaction toujours fructueuse de ces deux domaines.”

Yakov Sinai, lauréat du prix Abel 2014
Yakov Sinai, lauréat du prix Abel 2014